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Jean-Félix Mamalepot, le gouverneur gabonais de la BEAC, estime que les principaux indicateurs sont bien orientés
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Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) Jean-Félix Mamalépot a affirmé mardi à Libreville que les principaux indicateurs économiques et monétaires des six pays de la zone Cémac étaient "bien orientés à la hausse" pour l’année 2004.
"Les principaux indicateurs macro-économiques dans la sous-région demeurent bien orientés", a déclaré M. Mamalépot devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale gabonaise.
"La croissance économique se consolide d’année en année (...) l’inflation reste maîtrisée, notamment par rapport à nos partenaires extérieurs, les finances publiques, bien qu’encore fragiles, sont en voie d’assainissement et de redressement (et) la situation monétaire est dans l’ensemble bonne", a-t-il ajouté.
Pour l’année 2004, le gouverneur de la BEAC prévoit dans la zone Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale: Cameroun, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale, Gabon, Tchad) une hausse du produit intérieur brut réel (PIB) de 7,9%, contre 4,1% en 2003, et une inflation maîtrisée de l’ordre de 1,2% (comme en 2003).
Ses prévisions tablent également sur une contraction du déficit du compte courant extérieur, qui passerait de 7,3% du PIB en 2003 à 2,3% en 2004, ainsi que sur une diminution de l’endettement extérieur des Etats membres, à 53,3% du PIB en 2004 contre 62,4% en 2003.
Ces chiffres cachent toutefois de fortes disparités selon les pays, a remarqué le gouverneur de la BEAC.
Le Tchad (+37% de croissance escomptée en 2004) et la Guinée équatoriale (+24,1%) connaissent ainsi "une période de forte expansion", surtout à cause de l’accroissement de la production et des exportations pétrolières, selon M. Mamalépot. Les 37% annoncés pour le Tchad laissent cependant sceptiques certains experts.
Le Cameroun (+5%) et le Congo (+3,7%) maintiennent, eux, une activité soutenue, alors que l’activité reprend à peine en Centrafrique (+2,5% après deux années de récession) et que la croissance du Gabon reste faible (+1,3%). "Le Gabon, et dans une moindre mesure, la Centrafrique, tirent la sous-région vers le bas", a-t-il commenté.
"Au niveau de la sous-région, les fondamentaux sont bons, orientés à la hausse grâce aux exportations de la sous-région, notamment du pétrole dont les prix frôlent les 50 dollars le baril, mais aussi du bois, du caoutchouc et de l’aluminium", a assuré le patron de la banque.
"Les bases de la croissance restent fragiles, car largement tributaires de l’évolution des cours des matières premières exportées", a toutefois relevé Jean-Félix Mamalépot.
"Le taux de croissance moyen au cours des dernières années se situe autour de 4-5% alors que le niveau minimum nécessaire pour un décollage des économies dans le cadre des objectifs de développement du millénaire (ODM) à l’horizon 2015 est de 7% par an sur une longue période", a-t-il ajouté.
Au titre des défis à relever, le patron de la banque centrale a cité "l’impérieuse nécessité de poursuivre l’assainissement des finances publiques" et la "diversification de l’économie".
Répondant à l’inquiétude de plusieurs députés gabonais sur une éventuelle dévaluation du francs CFA, M. Mamalépot a répondu qu’elle n’était "pas d’actualité (...) car les fondamentaux macro-économiques n’appellent pas un réajustement de la monnaie". |