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Joseph Kabila, le président de la RDC
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L'attribution du pouvoir dans les entreprises publiques de la République démocratique du Congo (RDC), prévue par l'accord de transition de décembre 2002, divise l'ensemble des composantes signataires de l'accord.
L'accord, signé à Pretoria, prévoyait une répartition des responsabilités au sein des institutions, à tous les niveaux de l'Etat, qu'il s'agisse d'entreprises publiques, de gestion territoriale, de police ou d'armée.
Ces responsabilités devaient être réparties entre les ex-composantes armées, y compris les anciens mouvements rebelles, la société civile et les partis de l'opposition politique non armée.
Dans un communiqué remis vendredi à la presse, le cabinet du président Joseph Kabila, a exclu le principe de la désignation des mandataires selon le partage par composantes estimant que cela entraînerait une "politisation" de la gestion des entreprises publiques.
"Il faut que tout le monde ait la chance de gérer une entreprise publique pour autant que les conditions de moralité, de crédibilité, de technicité sont remplies", affirme le communiqué signé par le porte-parole du chef de l'Etat congolais, M. Kudura Kasongo.
L'objectif poursuivi dans la mise en place des équipes dirigeantes dans les entreprises publiques est, notamment, d'"en accroître l'efficacité de la gestion" et non de partager le "patrimoine national" soutient le porte-parole du général Kabila.
Les déclarations de la présidence congolaise ont provoqué vendredi une véritable levée de boucliers à Kinshasa dans les états-majors des composantes de la transition, autres que celle du président.
L'ex-rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) qui dispose d'un poste de vice-président de la République a notamment rejeté "le projet" du président Kabila, accusant ce dernier de vouloir violer l'accord.
"S'il est établi que le chef de l'Etat confirme les propos de son porte-parole, il vient là de violer l'accord global", a soutenu le secrétaire général adjoint de l'ex-mouvement rebelle, Crispin Kabasele Tshimanga.
Le parti de M. Azarias Ruberwa soutient le "partage vertical des responsabilités" tel qu'il est défini dans l'accord et la constitution de la transition.
De son côté, le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba a déploré le revirement du camp de M. Kabila accusant ce dernier de "multiplier les manoeuvres pour retarder la transition".
"Cette prise de position nous surprend car non seulement elle est contraire à l'accord et à la constitution de la transition mais elle n'a jamais fait l'objet de discussion au sein de l'espace présidentiel", a affirmé M. Sesanga Hipungu, directeur de cabinet du vice-président Jean-Pierre Bemba.
Pour le MLC, qui se propose de saisir le Comité international d'accompagnement de la transition (Ciat), "il n'est pas question de laisser aux seuls mandataires du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et le développement, mouvance présidentielle) la gestion des entreprises publiques".
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