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Mme Gbagbo s'exprime comme présidente du groupe parlementaire du FPI
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Le groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (FPI), le parti du président Laurent Gbagbo, a estimé vendredi "impératif de procéder au désarmement" avant un débat sur l'éligibilité, une question sensible au centre de la crise politico-militaire qui secoue la Côte d'Ivoire depuis deux ans.
"Il est impératif de procéder au désarmement" pour entamer "un débat sur la modification de l'article 35 de la Constitution, a déclaré, Mme Simone Gbagbo, président du groupe du FPI à l'assemblée nationale.
"Tant que le désarmement ne s'effectuera pas, il sera impossible de modifier cet article de la Constitution", a martelé l'épouse du président, lors d'une conférence de presse.
"Les rebelles refusent de désarmer et ils cherchent des prétextes. Ils oublient malheureusement qu'il n'y a aucun lien de causalité entre le vote des lois et le désarmement", a-t-elle précisé.
Les protagonistes de la crise ivoirienne avaient conclu le 30 juillet, à Accra, un accord qui devait déboucher fin septembre sur l'adoption de réformes politiques et s'étaient engagés à ce que les groupes paramilitaires soient désarmés, "au plus tard le 15 octobre", sans explicitement lier ce processus à l'adoption des réformes politiques.
Dans cet accord, il était prévu l'amendement de l'article 35 de la Constitution, qui empêche actuellement l'opposant Alassane Ouattara, ancien Premier ministre de Félix Houphouet-Boigny, de se présenter à la présidentielle de 2005.
Actuellement, tout candidat à cette élection doit être "né de père et de mère ivoirien d'origine". L'amendement stipulerait qu'il suffit d'être "né de père ou de mère ivoirien d'origine" pour être candidat.
Ce point est au coeur des soubresauts que connaît la Cote d'Ivoire depuis une dizaine d'années et n'a même pas été inscrit à l'ordre du jour de la session parlementaire.
Le 28 septembre, le parlement ivoirien a clos sa session extraordinaire consacrée à ces réformes, après avoir voté une seule des sept lois prévues.
Interrogé sur le désarmement à la date retenue, Mme Gbagbo a répondu que "tous les Ivoiriens seront fâchés si le désarmement ne se tient pas le 15 octobre".
Le parti de M. Gbagbo a également indiqué qu'il souhaitait que les élections générales prévues pour 2005 se tiennent "dans les délais constitutionnels".
"Les élections peuvent se tenir dans le délai si chacun joue son rôle. Nous n'avons pas d'inquiétudes sur ce point", a ajouté Mme Gbagbo, soulignant toutefois que la "seule contrainte qui peut les compromettre constitue le désarmement".
Les ex-rebelles des Forces Nouvelles (FN), qui accusent les partisans de M. Gbagbo de "bloquer" les réformes, ont annoncé qu'ils ne désarmeraient pas si les réformes n'étaient pas adoptées, alors que le pays est toujours coupé en deux depuis deux ans à la suite d'une rébellion armée, déclenchée le 19 septembre 2002.
Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a déploré mercredi que "très peu de progrès ont été réalisés" dans l'examen des réformes politiques.
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