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L'Afrique du Sud
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Une famille de Pretoria s'est présentée mercredi à la police pour revendiquer la parternité d'un jeune homme blanc qui avait réapparu lundi en expliquant avoir été enlevé tout petit par la domestique noire de ses parents puis avoir passé 12 ans comme "esclave" d'une famille noire.
"Des prises de sang ont été effectuées sur un couple du quartier de Danville à Pretoria" pour vérifier ses dires, a expliqué l'inspecteur Percy Morokoane, qui a dit que les parents présumés, la famille Botha, avaient dit avoir reconnu leur fils par une photographie publiée dans la presse.
Une multitude d'appels, dont la plupart des canulars, ont été reçus depuis la publication de l'incroyable histoire d'Happy Sidane, a signalé l'inspecteur.
Le jeune homme de 18 ans ne parlant que la langue de l'ethnie africaine Ndebele, a expliqué en se présentant à la police lundi avoir été "kidnappé" par la femme de ménage de ses parents un jour où elle l'emmenait au supermarché quand il avait 6 ans, et avoir été "donné" à un couple noir travaillant sur un chantier.
La mère présumée, Sarie Botha, 45 ans, est la première à s'être présentée pour réclamer l'enfant qu'elle a identifié comme étant son fils Janie, disparu en 1992 à l'âge de 7 ans et qu'elle n'avait plus revu depuis. Il faudra attendre dix semaines environ pour connaître les résultats des analyses de sang, a précisé l'inspecteur Percy Morokoane. Happy Sidane, ou Janie Botha si les analyses le confirment, cheveux blond et yeux marrons, ne savait pas, quand il a trouvé refuge dans une station de police lundi, qui étaient ses parents et il se souvenait seulement qu'ils parlaient afrikaans. Il se souvenait aussi de sa date de naissance qu'il croyait être le 4 mai 1985 et d'avoir eu un petit chien quand il était petit.
La vie du petit Sidane avait été faite de misère et de vagabondage: de township noir en township noir avec sa "mère adoptive" et ses trois enfants, et aussi un passage dans une école primaire où il était, a-t-il expliqué, "sans cesse rabroué car il était blanc". Sidane a expliqué à la police avoir vu sa photo un jour dans un avis de recherche télévisé, mais sa "mère" l'avait alors "jeté contre un mur" en lui interdisant depuis ce jour de regarder la télévision. A la mort de sa mère adoptive son "grand-père" se servit de lui "comme d'un esclave", comme gardien de bétail d'abord, puis pour faire des travaux de toutes sortes et "en étant battu quand il ne donnait pas satisfaction". C'est après trois mois passés comme manoeuvre dans une plantation d'orangers que Happy Sidane a récemment demandé l'aide d'une femme amie qui l'a conduit lundi à la police de Pretoria. |