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Restes humains provenant de massacres liés au génocide
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L’homme qui a dirigé l'armée rwandaise durant le génocide de 1994 a été transféré au tribunal des nations unies pour le Rwanda, situé dans la ville tanzanienne d’Arusha. L’ex chef des forces armées Augustin Bizimungu était en exil depuis le renversement du régime genocidaire en 1994. Il a été arrêté en Angola au début de la semaine.
Environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués en trois mois au Rwanda lors du génocide rwandais. Le porte parole du tribunal des nations unies pour le Rwanda , Kingsley Moghalu, a déclaré que l’ex général serait bientôt jugé pour génocide, conspiration visant à l’accomplissement de génocide, et crimes contre l’humanité. Il avait également déclaré un peu plus tôt que Bizimungu était l’un des cerveaux du génocide, et avait entraîné et armé les milices. ( Entre temps, le tribunal a abandonné les charges contre un autre ancien général rwandais, Leonidas Rusatira, qui était détenu dans une prison belge depuis le mois de mai. Il était accusé de génocide et de crimes contre l’humanité, mais les témoins oculaires affirment qu’il a essayé d’arrêter les massacres).
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Le Rwanda a salué cette arrestation , bien que le procureur général du Rwanda Gerald Gahima ait déclaré à la BBC qu’il aurait été mieux que Bizimungu soit jugé au Rwanda. Mr Gahima a également affirmé qu’un tel procès montrerait à ses compatriotes que de tels crimes étaient intolérables et que personne n’était au dessus des lois. Mais il a admis qu’en aucune façon Bizimungu ne serait transféré au Rwanda , et qu’un procès à Arusha en tant que seconde option était une bonne chose. Le tribunal d’Arusha crée en 1995 s’occupe des cas de personnalités accusées d’être à l’origine du génocide rwandais. La cour travaille à un rythme très lent et jusqu’ici, 8 personnes ont été arrêtées pour crimes liés au génocide et une personne a été acquittée. Le gouvernement rwandais critique le tribunal pénal à propos de sa vitesse d’action et de ce qu’il considère comme son incapacité à protéger les témoins oculaires de ceux qui sont accusés de crimes liés au génocide. Selon Mr Gahima, le tribunal est mal dirigé. Cependant, un pool de 18 juges temporaires sera mis en place afin d’aider les 16 juges permanents et accélérer les procès des suspects accusé d’être à l’origine du génocide.
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Affiche promettant une recompense pour toute information permettant l'arrestation de responsables du génocide
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Le procureur en chef du tribunal, Carla Del Ponte, a déclaré au Conseil de Sécurité des Nations-Unies en juillet dernier que le Rwanda avait cessé de coopérer avec le tribunal. Elle a ajouté que le gouvernement à majorité Tutsi ne voulait pas que le tribunal enquête sur les allégation selon lesquelles ses partisans auraient commis des crimes pendant le génocide. Récemment, Mr Moghalu a déclaré que le tribunal avait 53 suspects en détention, dont 17 en procès et le reste en attente de procès. Il a défendu la "lenteur" du tribunal en disant que la justice internationale était est un type de justice très spécial, unique et perfectionniste. Il a ajouté que ça pourrait prendre encore 7 ans pour mener à bien les procès de tous les suspects accusés de génocide, et actuellement détenus. La recherche des principaux responsables du génocide continue, les Etats-Unis offrant par exemple 5 millions de dollars pour des informations permettant d’aboutir à des arrestations.
D'après la BBC
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