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La Côte d'Ivoire
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Lundi soir, le Conseil de sécurité de l'Onu devrait se réunir à la demande de Paris pour décider d'éventuelles sanctions contre la Côte d'Ivoire, comme l'a souhaité la veille le sommet africain d'Abuja (Nigeria) qui a préconisé un embargo sur les armes à effet immédiat.
"Pour nous, la guerre déclarée par Laurent Gbagbo continue", a déclaré dans son fief de Bouaké Sidiki Konaté, porte-parole des rebelles ou Forces nouvelles.
"Nous sommes dans un contexte de guerre et la nomination de Philippe Mangou confirme cette option de guerre", a-t-il dit. Il faisait référence au remaniement décidé ce week-end à la tête de l'état-major des Fanci et à la promotion d'un officier réputé "dur" qui avait commandé l'offensive aéroterrestre d'il y a une semaine. Cette dernière avait a rompu un cessez-le-feu fragile de 18 mois entre les Fanci et les FN et mis le feu aux poudres avec la France.
Paris, après la perte de neuf de ses soldats dans le bombardement aérien de Bouaké, avait immédiatement riposté en détruisant au sol la quasi-totalité de la chasse ivoirienne. Ce raid de représailles avait entraîné des violences à grande échelle contre la communauté française de Côte d'Ivoire, notamment à Abidjan.
Ces violences et ces pillages, qui ont depuis cessé, ont à leur tour provoqué un exode massif d'étrangers, et d'abord de français ou de bi-nationaux, à l'aide d'un pont aérien organisé par l'armée française.
"Nous n'allons pas violer la ligne de front mais si nous sommes attaqués, nous riposterons et poursuivrons l'adversaire jusqu'à Abidjan pour libérer une fois pour toutes ce pays des mains du régime fasciste de Laurent Gbagbo", a déclaré le porte-parole des FN. "Nous surveillons les lignes de front et nous n'allons pas nous laisser surprendre", a-t-il promis.
Dimanche à Marseille, le président français Jacques Chirac a haussé le ton envers Laurent Gbagbo en s'interrogeant publiquement sur son "régime contestable" et en dénonçant de risque de dérive "fasciste" en cas de retrait des troupes françaises.
PARALLELE ENTRE ABIJDAN 2004 ET PRAGUE 1968
Lundi sur Europe 1, sa ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a enfoncé le clou en dénonçant les appels à "la chasse aux Blancs" lancés par de jeunes partisans de Laurent Gbagbo et invité ce dernier à "rétablir le calme" et à "faire cesser les déclarations racistes et xénophobes".
"Nous sommes en Côte d'Ivoire au départ à la demande du président Gbagbo, nous sommes en Côte d'Ivoire aujourd'hui parce que l'Onu nous a demandé d'être en Côte d'Ivoire (...) Nous remplissons donc une mission et nous la remplirons jusqu'au bout", a conclu la ministre de la Défense.
Dans un entretien accordé au Corriere della Serra, le chef de l'Etat ivoirien s'est défendu en accusant la France de soutenir les rebelles du Nord et en dressant un parallèle entre le déploiement des soldats du dispositif français "Licorne" dans les rues d'Abidjan à l'invasion des chars de l'Armée rouge à Prague en août 1968.
Et d'après une source militaire ivoirienne, Abdijan est déjà en train de se procurer de nouveaux avions de chasse et hélicoptères de combat pour remplacer les deux Soukhoï et les trois Mi-24 mis hors d'état de nuire par "Licorne".
Dans la capitale économique, le "général de la jeunesse" Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" proches de Laurent Gbagbo, s'est prononcé quant à lui pour le départ des troupes françaises de Côte d'Ivoire.
"Pensez-vous que l'armée française est encore crédible pour jouer les arbitres ? Je n'y crois pas. La France elle-même est belligérante aujourd'hui", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Cet ancien leader étudiant proche de la présidence est de deux qui, après le raid de Bouaké et les représailles de "Licorne", étaient allés à la radio-télévision d'Etat RTI pour inviter la population à descendre dans la rue pour manifester contre les Français.
"Je souhaite que Jacques Chirac demande à ses soldats de se retirer", a lancé ce tribun charismatique et populiste devant la presse.
Sur le plan économique, les principaux exportateurs de cacao ont travaillé d'arrache-pied tout le week-end pour rattraper le retard accumulé en raison des violences de la semaine passée qui ont paralysé la filière cacao, principal pourvoyeur de devises de la Côte d'Ivoire.
D'après Reuters |
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