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Premier à annoncer sa démission, le secrétaire d'Etat, le ministre le plus populaire de l'équipe sortante et qui était très respecté dans les chancelleries du monde entier malgré son faux-pas dans l'affaire des ADM en Irak, expédiera les affaires courantes jusqu'à la nomination de son successeur.
La Maison blanche a, par la suite, confirmé officiellement le départ de Colin Powell, ainsi que la démission de ses collègues de l'Agriculture, Ann Veneman, de l'Energie, Spencer Abraham et de l'Education, Rod Paige.
Powell a déclaré ignorer ce qu'il ferait par la suite mais a ajouté qu'il travaillerait à fond jusqu'à ce que son successeur soit nommé, probablement à la mi-janvier.
"Mon intention a toujours été de servir un mandat", a-t-il dit à la presse. "Je peux vous assurer que je travaillerai dur jusqu'au tout dernier moment", a-t-il ajouté. "Je suis toujours secrétaire d'Etat et, comme le président Bush l'a clairement indiqué, je continue d'oeuvrer avec toute sa bénédiction".
Le chef sortant de la diplomatie américaine doit normalement se rendre la semaine prochaine en Cisjordanie pour y rencontrer les héritiers, jugés plus modérés, de Yasser Arafat.
Le nom du successeur de Powell, un ancien général d'origine afro-antillaise, n'est pas connu mais ceux de John Danforth, actuel représentant permanent des Etats-Unis à l'Onu, et de Condoleezza Rice, l'ambitieuse conseillère de la Maison blanche pour la Sécurité nationale, sont déjà sur toutes les lèvres.
Selon plusieurs sources au sein du Parti républicain, Condoleezza Rice est actuellement la candidate la mieux placée pour remplacer à Powell.
La semaine dernière, l'"Attorney general" (ministre de la Justice), John Ashcroft, ainsi que le secrétaire au Commerce, Donald Evans, avaient déjà annoncé leur départ.
Il n'est pas rare aux Etats-Unis que l'équipe dirigeante soit renouvelée après une réélection, notamment pour "pantoufler" dans le privé ou les universités. |
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DU BOUT DES LEVRES |

Colin Powell avait accédé à la notoriété internationale lors de la première guerre du Golfe de 1991 en sa qualité de chef d'état-major inter-armes du président George Bush père.
Il était considéré comme une "colombe" au sein d'un cabinet influencé par des "faucons" comme le vice-président Dick Cheney et le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld.
Son entourage avait laissé entendre il y a déjà quelques mois qu'il ne comptait pas terminer un second mandat avec George W. Bush fils, et l'intéressé n'avait jamais cherché à démentir les rumeurs persistantes le donnant partant.
Considéré comme un modéré, Colin Powell se serait, dit-on, opposé dans un premier temps à une action militaire préventive contre Saddam Hussein avant de s'y rallier du bout des lèvres.
Ce stratège militaire converti avec succès à la diplomatie compte toutefois à son passif un échec de taille: ne pas avoir réussi à rassembler sous la bannière américaine une vaste coalition internationale pour envahir l'Irak et renverser Saddam Hussein.
Et malgré sa forte popularité, sa crédibilité aura été entamée par l'image, relayée par les télévisions du monde entier, du secrétaire d'Etat affirmant, en brandissant une fiole censée contenir une substance très toxique en plein Conseil de sécurité de l'Onu, que les Etats-Unis détenaient la preuve que l'Irak de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive.
Les ADM furent l'un des principaux arguments avancés par Washington pour envahir l'Irak au printemps 2003.
Colin Powell tire sa révérence quelques jours après la disparition de Yasser Arafat, présenté par l'administration Bush comme un "obstacle à la paix".
D'après Reuters |
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