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"Il faut punir la France, ignorer l'Allemagne et pardonner à la Russie". Les propos de Condoleeza Rice, tenus au printemps 2003 après la chute de Saddam Hussein, n'ont pas été oubliés par les chancelleries concernées. La nomination de "Condi" au Département d'Etat, en remplacement de la "colombe" Colin Powell, laisse donc craindre une radicalisation de la politique étrangère américaine sous le second mandat de George W. Bush. Les "faucons" occupant désormais les postes stratégiques –Donald Rumsfeld devrait rester au Pentagone-, l'espoir d'une tentative d'apaisement des relations avec la "Vieille Europe" s'éloigne. "Avec Condoleeza Rice, c'est la voix de George W. Bush qui entre au Département d'Etat" soulignent les différents observateurs.
Evidemment, les futurs homologues de Condoleeza Rice –sa nomination doit encore être approuvée formellement par le Sénat-, ont réagi dans des termes très diplomatiques. "Condi Rize est une femme qui a du caractère, c'est le moins qu'on puisse dire" s'est ainsi contenté de faire remarquer Michel Barnier. "La France a eu des relations très régulières avec elle. Nous continuerons à avoir les mêmes relations" a-t-il ajouté. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, a quant à lui souligné que la relation de Berlin avec Condoleeza Rice "au moment où elle était conseillère pour la sécurité nationale a toujours été caractérisée par la confiance et une étroite coopération et cela va continuer à l'avenir". |
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Appréhension à Moscou
Le ton est en revanche paradoxalement plus tranché à Moscou, alors que Poutine avait pourtant souhaité publiquement la réélection de George W. Bush. Si le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, salue une "femme politique expérimentée" avec qui il espère "coopérer, les politiques et la presse ne cachent pas leur regret du départ de Colin Powell et leur appréhension de son remplacement par Condoleeza Rice. Personne n'oublie en effet en Russie que la future chef de la diplomatie américaine est une spécialiste de l'ex-URSS contre qui elle a toujours prôné la rigueur. Beaucoup craignent donc une fermeté accrue de Washington sur des dossiers tels que la coopération nucléaire entre la Russie et l'Iran. "Tant Rice que Hadley (Stephen Hadley, successeur de Mme Rice comme conseiller du président Bush) ont été dans une large mesure architectes de la politique des Etats-Unis envers la Russie. Il est donc difficile d'imaginer qu'ils puissent opérer des changements radicaux, alors qu'ils ne l'ont pas fait jusque là", analyse le président du Conseil pour la politique étrangère et de défense, Sergueï Karaganov.
Quoi qu'il en soit, chacun pourra se rendre compte rapidement de la ligne choisie par "Condi", aussi bien sur la forme que le fond. Son premier dossier sera l'Irak, avec les élections prévues en janvier mais menacées par la violence. L'Iran devrait également être une priorité, la ligne à suivre envers ce pays faisant l'objet de vives divergences au sein de l'administration. Elle sera également confrontée au dossier israélo-palestinien, qui entre dans une nouvelle phase après le décès de Yasser Arafat.
D'après TF1
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