
Le président sud-africain Thabo Mbeki a déclaré que des renforts de troupes pourraient être nécessaires pour apaiser les tensions en Côte d'Ivoire à moins qu'un accord soit rapidement conclu entre le gouvernement et les rebelles pour mettre fin aux violences.
Mbeki s'efforce de négocier un arrêt des violences qui ont éclaté ce mois-ci lorsque l'armée ivoirienne a attaqué le Nord, contrôlé par les rebelles, rompant un fragile cessez-le-feu en vigueur depuis 18 mois.
"S'il est clair que toutes les parties sont prêtes à appliquer les accords tels qu'ils sont et à les appliquer rapidement, il se pourrait très bien que vous n'ayez pas besoin de forces supplémentaires", a observé Mbeki, en visite aux Pays-Bas.
"Mais s'il y a des problèmes entraînant une poursuite de la tension, il se pourrait alors très bien que vous ayez besoin de davantage de soldats", a dit le président sud-africain à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne.
Les forces du président ivoirien Laurent Gbagbo ont commencé à bombarder le nord il y a deux semaines, tuant neuf militaires français de l'opération Licorne. La France a riposté en détruisant la quasi totalité des forces aériennes ivoiriennes.
Mbeki rencontre des dirigeants de toutes les parties au conflit afin de tenter de dégager un règlement et des responsables sud-africains doivent rencontrer samedi le chef des rebelles, Guillaume Soro.
Le président sud africain a déclaré que, d'ici la semaine prochaine, il faudrait évaluer les perspectives après avoir rencontré tous les protagonistes.
Thabo Mbeki est favorable au déploiement d'une force de maintien de la paix africaine avec un appui financier et logistique fourni par l'Union européenne et il a estimé qu'il était important que les militaires français restent en Côte d'Ivoire pour prévenir une guerre civile.
D'après Reuters |