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Depuis le début de la crise, Michèle Alliot-Marie, la ministre française de la Défense est en première ligne
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La Côte d'Ivoire va déposer plainte contre la France à la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation des accords de défense liant les deux pays et contre la destruction des aéronefs ivoiriens, a annnoncé dimanche une mission présidentielle ivoirienne à Bruxelles.
La plainte doit être déposée lundi au siège de la CIJ à La Haye, a précisé Me Hamza. "Une plainte de l'Etat de Côte d'Ivoire contre l'Etat français" devant la CIJ est "tout à fait la suite logique de cette crise", a affirmé l'avocate Patricia Hamza, qui compose cette mission avec un conseiller du président Laurent Gbagbo et un vice-président de l'Assemblée nationale ivoirienne.
La Côte d'Ivoire dénonce "la violation (...) des accords de défense" avec la France", "de la résolution 1528" du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que "les faits sur le terrain: la destruction des aéronefs, l'ordre donné par le président Chirac qui est tout à fait illicite", a expliqué l'avocate. La résolution 1528 de l'Onu, adoptée le 27 février 2004, prévoit le déploiement en Côte d'Ivoire d'une force de maintien de la paix de 6.240 Casques bleus.
Le 6 novembre, l'aviation ivoirienne, qui menait depuis 48 heures des raids contre les zones tenues depuis septembre 2002 par une rébellion, avait bombardé une position française à Bouaké (centre), tuant neuf soldats français. En représailles, l'armée française avait détruit la totalité de la flotte aérienne ivoirienne, avant de prendre le contrôle de l'aéroport d'Abidjan après des combats contre des soldats ivoiriens, déclenchant quatre jours de violentes manifestations anti-françaises.
Michèle Alliot-Marie, ministre français de la Défense, a jugé dimanche qu'en "tant que juriste", elle ne "voit pas de suite" possible à la plainte que la Côte d'Ivoire veut déposer contre la France devant la Cour internationale de Justice (CIJ). "La Côte d'Ivoire fait de gros efforts d'information, et dans nombre de cas, de désinformation", a commenté la ministre de la Défense qui était l'invitée du Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. "En tant que juriste, je n'y vois pas de suite", a-t-elle déclaré, répondant à une question sur l'intention annoncée dimanche à Bruxelles par une mission présidentielle ivoirienne de déposer plainte contre la France devant la CIJ.
Interrogée sur la présence des militaires français en Côte d'Ivoire, Mme Alliot-Marie a déclaré: "nous sommes totalement neutres. Notre seul but est de faire en sorte que ce pays ne se divise pas en deux". Rendant hommage aux soldats français qui "ont fait preuve de sang froid et de retenue" en agissant "dans des conditions épouvantables, face à une foule armée de kalachnikovs et de pistolets", la ministre est revenue sur des affrontements durant lesquels "on a voulu empêcher nos blindés de rejoindre Abidjan".
Répondant aux accusations des autorités d'Abidjan selon lesquelles ces affrontements auraient fait 64 victimes ivoiriennes, elle a justifié l'attitude des soldats français. "Ils ont été amenés à tirer, a-t-elle dit. Ils ont effectué des tirs de sommation et, dans certains cas, ont été amenés à faire un usage total de leurs armes à feu. Il n'y avait pas moyen de faire autrement".
"Il y a sans doute eu quelques victimes; nous ne le savons pas avec précision car lorsque les choses se passent de nuit, il est extrèmement difficile de savoir ce qui se passe", a expliqué Mme Alliot-Marie. "Il y a eu aussi beaucoup de victimes à l'intérieur de ces foules, par les mouvements de foules et également par un certain nombre de tirs incontrôlés", a asssuré la ministre.
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