
Trois Nigérians ont été mis en examen puis incarcérés par un juge d`instruction parisien pour "proxénétisme aggravé et traite d`êtres humains", a appris vendredi, à Paris, la PANA, de source judiciaire.
Selon les premiers éléments de l`enquête, il s`agit d`un couple et de la soeur de la femme qui ont réussi à faire venir en France une quinzaine de Nigérianes obligées par la suite de se prostituer sur le trottoir parisien.
Les jeunes filles candidates à l`immigration étaient recrutées au Nigeria par le couple qui leur promettait des emplois dans le ménage, la garde des enfants et la restauration.
A leur arrivée en France, leurs documents son retirés par les proxénètes qui les séquestrent, les humilient, les briment avant de leur imposer de ramener chacune entre 500 et 1.000 euros par semaine.
Profitant des dispositions de la loi Sarkozy de 2003 qui encourage les prostituées à dénoncer leurs proxénètes en échange de régularisation, une des filles avait porté plainte auprès de la police dont l`enquête minutieuse pendant près de six mois a permis l`arrestation du couple.
Il encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle à la perpétuité, en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité intérieure qui a, en outre, permis le démantèlement, pour la seule année 2003, de 13 réseaux africains de prostitution.
Après le Cameroun, le Nigeria est le second pays dont sont originaires les prostituées africaines en France, principalement à Paris, dans le Bois de Boulogne et dans la région parisienne
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