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Conséquences du Tsunami en Afrique
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Le séïsme suivi d’un tsunami qui vient de ravager une bonne partie de la population asiatique, des touristes occidentaux et plus d’une centaine d’africains suscite bien des reflexions sur la capacité des pays du Sud en général et de l’Afrique en particulier à faire face aux catastrophes. D’après l’annuaire Géo 2003, une catastrophe est une situation ou un événement qui, dépassant largement la capacité locale, oblige à faire appel à une aide extérieure fournie au niveau national ou international; un événement imprévu et souvent soudain qui entraîne de graves dégâts, de graves destructions et de graves souffrances. Les catastrophes naturelles sont par exemple les sécheresses, les séismes, les périodes de températures extrêmes, les disettes, les inondations, les infestations d’insectes, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les raz de marée, les feux de brousse et les tempêtes. Ces catastrophes sont souvent causées par la nature, mais elles peuvent avoir des causes humaines. Les guerres, les troubles civils qui détruisent le pays et déplacent ses habitants figurent aussi parmi les causes de catastrophe. Il faut citer encore les effondrements d’immeubles, les tempêtes de neige, les tornades, les épidémies, les explosions, les incendies, les accidents liés au transport de matériaux dangereux (par exemple les déversements massifs de produits chimiques) et les accidents nucléaires. |
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La famine est une question majeure pour le continent puisqu’elle affecte des millions de gens et accroît leur vulnérabilité à la maladie et à d’autres souffrances. Au début de l’année 2004, 25 millions d’Africains étaient touchés par le phénomène, et en avril, ce chiffre atteignait 40 millions (PNUE, Harsch, 2003a). L’année 2004 a également été marquée par cette invasion des criquets migrateurs qui ont dévasté les cultures dans plusieurs pays africains. Cette catastrophe aurait pu être évitée si les larves avaient été détruites avant leur développement. Ce constat est connu par tous les états concernés. Ces derniers ont attendu le stade critique avant de réagir mais il était trop tard. En Afrique australe, une grande partie de la disette s’explique par une grave sécheresse qui a frappé la sous-région durant la saison des pluies 2002-2003.
Dans l’est de l’Afrique (Soudan, Érythrée et Éthiopie), le manque d’aliments est principalement le résultat de la sécheresse, bien qu’en Éthiopie et en Érythrée la guerre ait contribué à la famine (PNUE, Harsch, 2003b). Au total, 13,6 millions d’habitants de ces deux pays se trouvaient dans l’immédiat face à des pénuries alimentaires au début de 2003 (Nations Unies, 2003). Environ 180 millions d’Africains – des nomades, des agriculteurs et autres utilisateurs des sols – vivent sur des sols arides fragiles où la concurrence pour l’obtention de l’eau et de la terre est toujours plus vive. D’après le PNUE, les conflits ont accru le nombre de réfugiés et de personnes déplacées dans leur pays. En 2003, il y avait 15 millions de déplacés en Afrique (Wilkinson, 2003) dont 3 343 700 réfugiés, vivant dans un pays autre que le leur (HCR, 2003). Le Haut Commissariat pour les réfugiés admet que l’arrivée imprévue d’un grand nombre de réfugiés et leur long séjour dans un pays d’asile peuvent avoir un impact considérable sur l’environnement local, notamment par l’exploitation de zones protégées. |

Le Plan d’action pour l’environnement du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a été établi pour encourager l’adoption d’un mode durable de développement en Afrique et aider la région à résoudre les problèmes de la croissance économique à court terme sans perdre de vue les impératifs à long terme de protection de l’environnement, d’élimination de la pauvreté et de développement social. Le Plan d’action est organisé en modules regroupant des activités de programme et de projet à exécuter au cours d’une première période de 10 ans. Les domaines du programme sont les secteurs prioritaires et les questions transectorielles suivants :
Lutte contre la dégradation des terres, la sécheresse et la désertification;
Protection des zones humides;
Lutte contre les espèces envahissantes;
Ressources marines et côtières;
Conservation transfrontière des ressources naturelles;
Changements climatiques.
Le plan aborde aussi les problèmes connexes de la pollution, des forêts et des ressources génétiques végétales, de l’eau, de la création de capacités et des transferts de technologie. La mise en œuvre du plan suppose le soutien ou la participation active des pays africains et des partenaires de développement. Source : Union africaine, 2003a |

Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) met en évidence une augmentation de la température moyenne mondiale à la surface de 1,4 à 5,8 °C entre 1990 et 2100. Il estime également que les changements climatiques devraient accroître les risques pour la santé, en particulier pour les populations à faibles revenus, principalement dans les pays tropicaux/subtropicaux. Les changements climatiques peuvent influer directement sur la santé (diminution du stress dû au froid dans les pays tempérés, mais augmentation du stress dû à la chaleur, pertes de vies humaines au cours d’inondations et de tempêtes, par exemple), et indirectement suite à la modification des vecteurs de maladies (moustiques, par exemple), des pathogènes hydriques, de la qualité de l’eau et de l’air et de la disponibilité et de la qualité des denrées alimentaires. La productivité nette des végétaux augmentera sous l’effet des concentrations croissantes de CO2, mais l’évolution climatique et la modification des régimes de perturbations liée à cette évolution pourront entraîner une augmentation ou une diminution de la productivité nette des écosystèmes. Les incidences réelles sur la santé seront largement fonction des conditions environnementales locales et du contexte socio-économique, ainsi que des mesures d’adaptation sociales, institutionnelles, technologiques et comportementales prises pour réduire l’ensemble des risques sanitaires. Rappelons également que ces mesures relèvent de la responsabilité des africains et de leur Etat. En effet, certains experts prévoient l’apparition du paludisme dans le sud de la France dans les 50 prochaines années. Nous sommes convaincus que les politiques et scientifiques de l’Hexagone trouveront, dans ce cas, un vaccin et une solution efficace contre ce fléau qui est avec le sida la principale cause de mortalité en Afrique. |

Le GIEC estime que les augmentations de températures prévues devraient entraîner une baisse de la productivité agricole. Les effets néfastes sur les rendements agricoles seraient encore plus marqués pour les systèmes subtropicaux et tropicaux arides/pluviaux où l’on observe également une diminution importante des précipitations. La capacité d’adaptation des éleveurs face aux stress physiologiques liés aux changements climatiques est mal documentée. Selon les prévisions, un réchauffement de quelques degré (°C) ou plus entraînerait une augmentation des prix des denrées alimentaires à l’échelle mondiale et pourrait renforcer les risques de famine pour les populations vulnérables. Nombre d’établissements humains seront confrontés à un risque croissant d’inondations et d’érosion côtière, et des dizaines de millions de personnes vivant dans des deltas, dans des zones côtières de faible élévation et sur de petites îles devront peut-être quitter leur région. Des ressources indispensables aux populations insulaires et côtières, telles que les plages, l’eau douce, les pêcheries, les récifs coralliens et les habitats de la faune, seraient également menacées. Les effets de l’évolution climatique s’exerceront de façon disproportionnée sur les pays en développement et les populations déshéritées dans tous les pays, renforçant ainsi les inégalités en matière de santé et d’accès à une alimentation adéquate, à l’eau potable et à d’autres ressources. En général, les populations dans les pays en développement sont exposées à des risques relativement élevés d’effets néfastes des changements climatiques. En outre, en raison de la pauvreté et d’autres facteurs, la plupart des pays en développement ont des capacités d’adaptation très limitées. |

Une augmentation de température au-delà d’un certain seuil, variable selon les cultures et les variétés, peut influer sur des stades clés du développement pour certaines cultures (stérilité des épillets du riz, réduction de la viabilité du pollen pour les cultures de maïs, développement moins important des tubercules pour les cultures de pommes de terre, par exemple) et, donc sur les rendements agricoles. Pour ces cultures, les baisses de rendements peuvent être très importantes si les températures dépassent des limites critiques, même pendant très peu de temps.
La réduction de l’augmentation prévue des extrêmes climatiques devrait bénéficier à tous les pays, en particulier aux pays en développement, que l’on estime plus vulnérables aux changements climatiques que les pays développés. L’atténuation des changements climatiques diminuerait également les risques pour les générations futures, risques résultant des activités de la génération actuelle.
En faite, l'effet de serre renforcerait les inégalités sociales entre pays riches et pauvres. Certains Etats commencent d'ailleurs à s'interroger sur les conséquences politiques du phénomène, comme l'éventuel flux massif de réfugiés, ou des guerres pour le contrôle de l'eau potable. Le Pentagone a ainsi édité il y a un an un rapport apocalyptique sur les différents scénarios face aux changements brutaux du climat. Si rien ne change, Jean-Marc Jancovici, consultant en environnement auprès d'entreprises, craint le pire : "Si ce n'est pas nous qui nous chargeons de faire baisser les émissions de CO2, c'est un mécanisme de régulation qui le fera à notre place : une épidémie, une famine, une récession… La Terre ne manque pas de mécanismes de régulation." (Source Radio France). L’Afrique sera - t - elle une fois de plus le grand perdant de cette régulation ? Dans je suis noir et je n’aime pas le manioc Ed. Mad Max Milo, Gaston Kelman émet une pensée philosophique à la page 135 « Un matin, pris de remords à cause du spectacle des Noirs, qui immigrent en Europe, les Occidentaux se réunissent à Bruxelles et décident que la meilleure façon d’arrêter l’immigration, c’est de rendre à l’Afrique ses richesses. Pour ce faire, les populations des deux continents permuteront : les Blancs s’installeront en Afrique et les Noirs occuperont l’Europe. Sitôt dit, sitôt fait ! Dix ans plus tard, l’immigration reprend … dans l’autre sens. » Même Cheick Anta Diop a dit avant de partir « le jour où l’Afrique sera une carapace vide, plus personne ne voudra entendre parler »
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