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Nouvel épisode dans la conflictuelle histoire du virus du SIDA avec le continent africain : Après des rumeurs sur l’origine africaine du virus, un ancien journaliste de la BBC, Edward Hooper, publiait en 1999 « La Rivière : retour aux sources du VIH et du SIDA » où une enquête de dix ans l’avait emmené à une conclusion similaire à celle d’une poignée de scientifiques quelques années avant lui : Le virus du SIDA aurait été créé par erreur lors des expérimentations d’un vaccin contre la polio par Hilary Koprowski (médecin responsable des essais), et aurait ainsi contaminé un million d’africains qui ont servi à un test de grande échelle de ce vaccin dans les années 50 (certains lots de vaccin étaient fabriqués à partir de reins de singes contaminés).
Nous ne connaîtrons probablement jamais le fin mot de cette histoire qui a vu le monde scientifique se lever d’un bloc pour contredire ces affirmations appuyées de plus de 600 interviews. Mais actuellement se déroule depuis l’année 2004 au Cameroun des événements qui risquent fort de générer une polémique sur l’étique de la recherche pharmaceutique.
En effet, un reportage de la chaîne France 2 dans son émission « Complément d’enquête » a mis en lumière les agissements d’un laboratoire américain du nom de GEDEAD rémunérant un groupe de 400 prostituées séronégatives officiellement volontaires afin qu’elles aient des rapports non protégés afin de tester un vaccin préventifs de leur cru nommé VIREAD. Les cobayes ont toutes été recrutés par un camerounais nommé Alexis Boupda, grassement rémunéré par les laboratoires GEDEAD. |
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Tout d’abord, ces tests sont choquant dans des pays tels que ceux du Tiers-Monde, où l’information et la sensibilisation relative au virus du SIDA est déjà extrêmement difficile pour des raisons évidentes de communication (médias moins importants que dans les pays occidentaux par exemple). Mais le point le plus grave se situe après la contamination, car contamination il y a de façon quasi-inéluctable, étant donné que si la moitié des filles reçoit un médicament qui n’a pas encore fait ses preuves en prévention, l’autre moitié également incitée à s’exposer ne reçoit qu’un placebo (pilule n’ayant aucun agent actif), et n’a donc aucune protection contre le virus.
NDLR : les tests réalisés au Cameroun sont naturellement interdits dans les pays développés.
Après la contamination, donc, aucunes des filles ne reçoit la moindre prise en charge par ce laboratoire américain qui a déjà dépassé le milliard de dollar de bénéfice dans la vente du VIREAD comme traitement. Les filles sont testées, et quand elles sont contaminées, on leur enlève cette pilule qu’elles testent, et qui pourraient servir à les traiter contre le virus.
Le reportage diffusé sur France 2 fait état de filles faisant partie du groupe de testeuses ayant contracté le virus et qui se sont retrouvées abandonnées, livrées à leur sort par ces consciencieux scientifiques.
Plusieurs pays pauvres, sont aussi la cible de cette contamination à grande échelle, dont le Cambodge qui a réussi à mettre un terme à cette campagne pour le bénéfice d’une science qu’ils ne pourront s’offrir quand elle découvrira enfin la clé de ce rentable virus. |
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