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Domitien Ndayizeye a mis fin au débat, il ne demandera pas la révision de la constitution
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un.org |
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Le chef de l'Etat burundais Domitien Ndayizeye a annoncé officiellement vendredi qu'il renonce à modifier la Constitution du Burundi, en raison "des divisions" qu'une telle éventualité a suscitées dans la classe politique du pays.
M. Ndayizeye a annoncé sa décision vendredi à 21h30 locales (19h00 GMT) dans un message à la nation prononcé en kirundi, la langue nationale, à la télévision burundaise.
"Malgré les demandes de la population de voir modifiés plusieurs articles de la Constitution intérimaire du Burundi, j'ai renoncé à proposer des amendements au référendum populaire en raison des divisions que cela a suscitées dans la classe politique", a-t-il expliqué.
Les Burundais doivent se prononcer par référendum le 28 février sur la nouvelle Constitution, entrée en vigueur le 1er novembre mais dont la confirmation est suspendue au référendum. Elle répartit le pouvoir entre les deux principales ethnies du pays, les Hutus (85%) et les Tustis (14%).
La date du 28 février a été fixée fin janvier, après trois reports.
"J'appelle les Burundais a voter massivement pour le oui", a conclu M. Ndayizeye.
Le président Ndayizeye avait promis samedi dernier de faire part sous peu de sa décision sur une éventuelle modification de la Constitution, qu'il envisageait depuis près de deux mois.
Selon M. Ndayizeye, "la population avait demandé la modification de quatorze articles" de la Constitution, dont l'une l'aurait autorisé à se présenter à la présidentielle de 2005.
Un autre point devait introduire le suffrage universel direct dès cette élection de 2005, alors que la Constitution prévoit l'organisation de ce premier scrutin présidentielle de l'après-transition devant le Parlement.
La majorité des trente-quatre partis politiques agréés au Burundi s'étaient opposés à une modification, y compris le Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu), la formation dont le président Ndayizeye est lui-même issu.
Le 25 janvier, le vice-président sud-africain Jacob Zuma, principal médiateur dans la guerre civile au Burundi, était venu spécialement à Bujumbura pour annoncer l'opposition à toute révision de la Constitution burundaise de la part des pays de la région regroupés au sein de l'Initiative régionale pour le Burundi.
Le porte-parole de M. Ndayizeye avait annoncé fin décembre que le président burundais n'était pas candidat à sa propre succession.
"Comme le chef de l'Etat l'a toujours dit, il ne sera pas candidat, que l'on amende ou pas l'article 301 de la Constitution", avait déclaré le porte-parole, Pancrace Cimpaye, à la presse.
L'article 301 de la Constitution interdit aux deux présidents de transition, Pierre Buyoya et M. Ndayizeye, de se présenter à la présidentielle de 2005.
Le Burundi tente de sortir de onze ans de guerre civile qui ont fait plus de 300.000 morts.
Il doit se doter d'institutions élues d'ici avril 2005, au terme d'un processus électoral constitué de sept scrutins, dont des législatives, des sénatoriales et la présidentielle au suffrage indirect.
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