
Le président français Jacques Chirac a eu dimanche plusieurs entretiens téléphoniques avec des dirigeants africains, au lendemain de la mort du président togolais Gnassingbe Eyadéma, a indiqué l'Elysée.
"Le président de la République est en contact étroit avec les chefs d'Etat de la région", a ajouté l'Elysée, qui n'a pas précisé avec quels dirigeants de la région M. Chirac s'était entretenu.
"La France soutient les efforts engagés par l'Union africaine (UA) et par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour convaincre les forces politiques togolaises de s'en tenir au strict respect de la Constitution", a ajouté la présidence de la République.
"La France est évidemment totalement solidaire de la condamnation par l'UA de toute forme de coup de force" au Togo, a ajouté l'Elysée.
Le président en exercice de l'organisme panafricain, le chef de l'Etat nigérian Olusegun Obasanjo, a affirmé dimanche que l'UA "n'acceptera aucun transfert anticonstitutionnel du pouvoir au Togo".
A Paris, le ministère français des Affaires étrangères en a appelé au "respect de la Constitution togolaise" qui prévoit une transition assurée par le président de l'Assemblée nationale.
Les Forces armées togolaises (FAT) ont décidé de "confier" le pouvoir à Faure Gnassingbé, fils du président défunt.
Le Quai d'Orsay a jugé "essentiel de veiller à ce que le processus de dialogue avec l'Union européenne, entamé sous l'égide du président Eyadéma, se poursuive et aboutisse le plus rapidement possible".
Samedi soir, dans un communiqué, M. Chirac avait exprimé ses condoléances après la mort de son homologue togolais, qui était "un ami de la France" et "un ami personnel". Le président français avait souhaité que le peuple togolais se trouve "démocratiquement rassemblé dans cette épreuve qui intervient au moment même où des perspectives nouvelles se faisaient jour pour le Togo".
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