Le parquet de Bochum (ouest) a indiqué à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, à paraître lundi 10 janvier que Abba Abacha a été placé sous écrou extraditionnel le 9 décembre dernier à Duesseldorf, dabs l'ouest de l'Allemagne, dans le cadre d'une demande d'entraide judiciaire du parquet de Genève, qui le recherche pour plusieurs délits.
A la demande des autorités nigérianes, plusieurs comptes bancaires de la famille Abacha en Suisse avaient été gelés pour un total de 680 millions de dollars. Quelque 100 millions de dollars ont été restitués au Nigeria en 2000.
L'ancien dictateur Sani Abacha, décédé en 1998, est soupçonné d'avoir détourné 2,2 milliards de dollars, au préjudice de la Banque centrale du Nigeria, alors qu'il était au pouvoir entre 1993 et 1998.
Société-écran
Son fils Abba a été interpellé au Swissôtel à Neuss (ouest de l'Allemagne), précise Der Spiegel. Les autorités allemandes avaient été alertées par la Deutsche Bank à Essen, où Abba Abacha a essayé de "clôturer un compte bancaire d'une société-écran dont il était le seul titulaire", a déclaré un magistrat du parquet de Bochum, Ekkehart Carl, à l'hebdomadaire allemand.
Parmi les fonds détournés par le "clan Abacha" figure aussi de l'argent de firmes allemandes, notamment plusieurs millions de marks de pots-de-vin versés par le groupe sidérurgique d'Essen Ferrostaal dans le cadre de la construction d'une usine d'aluminium au Nigeria, relève Der Spiegel.
Le parquet de Bochum a ouvert une enquête sur l'ancien dirigeant de Ferrostaal, selon la même source.
Dans le cadre des fonds Abacha, le Nigeria a adressé des demandes d'entraide à l'Allemagne, la Suisse, la Grande-Bretagne, à Jersey, au Luxembourg, au Liechtenstein et aux Etats-Unis.
D'après l'AP et Le Nouvel Observateur
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