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La France adopte une position bien prudente sur la crise au Togo. Ici Hervé Ladsous, le porte-parole du quai d'Orsay
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La France appelle le Togo à "mettre un terme à la transition" en cours en organisant rapidement des élections "libres et démocratiques", a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères.
"Après la disparition du président Eyadéma, la France a affirmé la nécessité de respecter la légalité et rappelé l'importance qui s'attachait à l'organisation rapide d'élections libres et démocratiques, afin de mettre un terme à la transition ainsi ouverte", a déclaré le porte-parole du Quai, Hervé Ladsous.
Paris souligne en outre "la nécessité de poursuivre le processus de démocratisation, entamé sous l'égide du président (Gnassingbé) Eyadéma, dans le cadre du dialogue avec l'Union européenne".
L'UE a qualifié mercredi de "coup d'Etat" la désignation de Faure Gnassingbé pour succéder à la présidence du Togo à son père et a appelé à "une transition pacifique vers un régime démocratique".
Cette déclaration de l'UE "engage aussi la France", a rappelé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"Dans ce contexte, nous appuyons le position de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest) ainsi que la décision du sommet extraordinaire de Niamey de dépêcher à Lomé une délégation de haut niveau", a poursuivi M. Ladsous.
La France "tiendra le plus grand compte des recommendations qui seront faites par les chefs d'Etat ouest-africains mandatés par la CEDEAO à Lomé", a-t-il précisé.
Les chefs d'Etat d'une délégation de la CEDEAO se sont retrouvés vendredi au Bénin avant de se rendre au Togo pour lancer une mise en garde au président investi Faure Gnassingbé.
Par ailleurs, le gouvernement du Nigeria a averti vendredi le nouveau régime togolais qu'il serait tenu pour responsable d'éventuels troubles ou attaques contre des étrangers et a imposé des restrictions aux visites des officiels togolais.
Le ministère nigérian des Affaires étrangères a souligné vendredi dans un communiqué "observer avec préoccupation l'évolution de la situation politique en République du Togo".
"Le Nigeria souhaite qu'il soit clair qu'il tiendra les autorités togolaises pour responsable de toute atteinte à la loi et à l'ordre ou de tout acte d'intimidation ou de harcèlement sur tout résident au Togo Africain ou non-Africain, et que de tels actes seraient considérés comme hostiles et traités en tant que tels", souligne le communiqué.
Le texte précise que "pour prouver sa détermination" le gouvernement nigérian "impose des restriction aux visites au Nigeria des officiels togolais (...) civils et militaires", sans préciser exactement la nature ou la portée de ces restrictions.
En pointe dans la condamnation de la succession du président défunt Gnassingbé Eyadéma par son fils Faure Gnassingbé, choisi par l'armée, au prix d'une modification express de la Constitution togolaise, le Nigeria avait déjà annoncé le rappel de son ambassadeur à Lomé.
Avec plus de 130 millions d'habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique et de nombreux Nigérians vivent dans la plupart des grandes villes de la région ouest-africaine.
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