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Robert Mugabé ne craint pas de provoquer un tollé général. Pour lui, Mme Rice (ci-dessus) devrait savoir que "...l'homme blanc n'est pas un ami"
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Le président zimbabwéen Robert Mugabe a lancé vendredi à Harare une virulente attaque contre Condoleeza Rice, nouvelle secrétaire d'Etat américaine, "voix de son maître" blanc n'ayant rien appris de l'histoire de ses "ancêtres esclaves".
"Désormais on entend cette fille née d'ancêtres esclaves, qui devrait savoir, à partir de l'histoire de l'esclavage en Amérique et de la situation actuelle des noirs en Amérique, que l'homme blanc n'est pas un ami", a déclaré M. Mugabe en lançant la campagne de son parti pour les élections législatives du 31 mars au Zimbabwe.
"L'homme blanc est un maître esclavagiste pour elle", a-t-il précisé.
"Mais elle dit que le Zimbabwe est l'une des cinq ou six pires tyrannies" dans le monde, a-t-il ajouté, en affirmant que, "de nouveau, elle se fait l'écho de la voix de son maître" blanc.
Mi-janvier, Mme Rice avait classé le Zimbabwe, comme un des "postes avancés de la tyrannie", aux côtés du Belarus, de Cuba, de l'Iran, de la Birmanie, et de la Corée du nord.
M. Mugabe a souligné que si le Zimbabwe était vraiment la tyrannie décrite par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux, "la première personne à perdre sa tête aurait du être Ian Smith", ancien dirigeant du régime raciste de Rhodésie, devenue Zimbabwe à l'indépendance en 1980.
Mais, a souligné Mugabe, "nous l'avons gardé et nous avons protégé sa tête".
Ian Smith n'a jamais quitté le Zimbabwe où il vit dans une propriété près de Harare.
"Combien de pays auraient fait ce que nous avons fait ? Il (Smith) bénéficie du confort de la situation démocratique de notre pays, de la charité, la générosité, la gentillesse, du sens du pardon dans notre maison", a conclu M. Mugabe.
Les pays occidentaux, dont les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), imposent depuis trois ans des sanctions contre le régime du président Robert Mugabe, accusé de graves atteintes aux droits de l'Homme et d'avoir mené son pays au bord de la ruine économique.
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