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Charles Onana
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grioo.com |
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Le journaliste d'investigation Charles Onana et l'écrivain québécois Robin Philpot attaquent le quotidien Libération en diffamation.
Charles Onana, auteur du livre retentissant « Les secrets du génocide rwandais » et l'essayiste québécois, Robin Philpot, auteur de « Ça ne s'est pas passé comme ça à Kigali », ont assigné en juin dernier Serge July, le directeur de publication du quotidien Libération, en diffamation, à la 17ème Chambre du tribunal correctionnel de Paris.
L'audience, qui s'ouvre le 22 février prochain à 13h30 au Palais de Justice de Paris, porte sur un article du 6 avril 2004, publié dans l'édition du journal Libération, signé par Christophe Ayad et intitulé : « Commémorations du génocide. Les Tutsi privés de Trocadéro ».
Dans cet article, Christophe Ayad avait traité Charles Onana et Robin Philpot «d'auteurs négationnistes » alors qu'ils étaient invités à participer à un colloque international sur le Rwanda à l'université de la Sorbonne.
Ce colloque, organisé par le magazine Africa International et la Fédération européenne des associations rwandaises, rassemblait deux anciens Premiers ministres rwandais de Paul Kagame, l'ancien ministre de la Défense du président Mobutu, Honoré Ngbanda, et la sénatrice démocrate américaine Cynthia McKinney.
Considérant l'article de Christophe Ayad comme « faible, partisan, peu documenté et diffamatoire », le journaliste camerounais et l'essayiste québécois, ont décidé de porter cette affaire devant les juges.
Représentés par l'avocat Eric Sossah, qui avait défendu l'Etat comorien contre le mercenaire français Bob Denard, ils demandent une condamnation du quotidien ainsi que de l'auteur de l'article incriminé.
Charles Onana, qui avait déjà gagné un procès contre le président rwandais Paul Kagame, a toujours dénoncé le manque d'impartialité et de vérité sur le génocide rwandais, en particulier sur l'attentat du 6 avril 1994 qui a déclenché le génocide.
En 2003, le chef de l'Etat rwandais a abandonné le procès qu'il avait intenté contre le journaliste et son éditeur.
Monsieur Onana avait en effet déposé près de 3 000 documents de preuves devant le juge et une impressionnante liste de témoins parmi lesquels le journaliste Pierre Péan et le colonel belge Luc Marchal (commandant des casques bleus belges au Rwanda en 1994).
Avocat chargé de l'affaire, Maître Eric Sossah : 01 56 88 19 90 |