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En exclusivité, la pochette du prochain single de Ménélik "Ote le bas"
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D’où vient votre nom de scène, Ménélik ?
MENELIK est le nom d’un des négus d’Ethiopie. Un grand nom dans ce pays puisqu’il permis à l’Ethiopie d’éviter une colonisation classique comme l’on connue d’autres pays africains. C’est également le nom du fils du roi Salomon et de la reine de Saba.
(NDLR: grioo.com a consacré un article au Négus Ménélik II).
Depuis la parution de votre dernier album, vous aviez quelque peu disparu du devant de l’actualité musicale. Où était passé Ménélik ?
Je suis parti me ressourcer bien loin d’ici, en Afrique et aussi aux Etats Unis où j’ai fais beaucoup de rencontres très intéressantes, qui m’ont permises de revenir avec du son neuf pour ce nouvel album.
Votre prochain single "Ote le bas" devrait sortir sous peu. Pouvez-vous nous en parler ?
MENELIK reste MENELIK, le son que j’amène est plutôt orienté vers la piste de danse, toujours avec un texte qui se veut qualitatif et léger, le son a été produit par un américain du nom de Dr Kill qui travaille aves Fred Wreck l’un des producteurs sonore de Snoop Dogg.
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"Quelle aventure" avec NO SE avait connu un grand succès
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http://cermics.enpc.fr/~dh |
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Quels sont vos autres projets ? Album ? Production ? Cinéma ?
Je lorgne pas mal vers le cinéma, j’ai eu la chance de jouer dans le film de Chantal Lauby "laisse tes mains sur mes hanches" et je jouerais également à la rentrée dans un film sur les sans-papiers dont j’assurerais aussi la musique. Je me diversifie également vers d’autres affaires qui n’ont rien à voir avec la musique.
Avant vos débuts dans le rap quelles étaient vos influences musicales ? Qu’écoute Ménélik aujourd’hui ?
Toutes périodes et tous styles confondus, pouvez-vous nous citer vos 2 ou 3 chansons préférées ?
J’ai toujours eu un goût prononcé pour le Jazz et la Funk mais j’aime bien rester large dans mes orientations musicales, cela peut aller du dernier son de DJ Premier avec Royce da 5’9’’ au morceau de The Police "Roxanne" en passant par des morceaux de funk comme Skyy "Show me the way" ou Gap Band "Outstanding" et comme je suis un éternel sentimental, je ne néglige pas des morceaux plus lents comme ceux d’Aerosmith "I Don't Want To Miss A Thing" ou encore Bobby Brown "Roni".
Comment avez-vous débuté dans le rap ?
Par hasard et par chance en rencontrant les bonnes personnes au bon moment, puis j’ai laissé faire mon talent d’écriture.
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L'album contenant "Tout baigne" le titre qui apportera la célébrité à Ménélik
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sonymusic.fr |
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En 1996, votre titre "Tout baigne" est un énorme tube. Comment avez-vous digéré ce succès, et comment a-t-il modifié le cours de votre carrière ?
Le succès est plus facile à digérer qu’on ne le pense, ce qui est moins évident c’est la pression que l’on met sur vos épaules pour refaire aussi bien, je pense que j’ai une bonne étoile car j’ai réussi à nouveau avec "Bye Bye". Mais à chaque sortie c’est un nouveau challenge.
De nombreux artistes se plaignent de leurs maisons de disques, qui ne leur proposent pas de contrats intéressants, ou qui posent des contraintes sur le style des morceaux produits. Qu’en est-il pour Ménélik : satisfait de sa maison de disques ? Auto-produit ? Liberté totale ?
le problème avec la plupart des artistes c’est la constante relation de lutte qu’ils entretiennent avec la maison de disque, lors de ces confrontations, c’est souvent la maison de disques qui l’emporte, surtout dans des domaines comme le rap ou le r&b où les artistes sont nouveaux et peu expérimentés. Si nous voulons développer notre musique comme il se doit, il est nécessaire de la contrôler davantage, j’ai choisi pour ma part de signer des licences et non des contrats d’artistes, pour avoir une plus grande liberté artistique et ne plus être tributaire des Directeurs Artistiques de maison de disques qui n’ont d’artistique que le nom.
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La chanson "Bye-Bye" de l'album "Je me souviens" a connu un grand succès commercial
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amazon.fr |
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Comment voyez-vous l’évolution du paysage rap français par rapport à vos débuts ? Et comment expliquez-vous le succès de ce style musical en France ?
Le rap a effectivement du succès en France, mais ce succès reste faible par rapport à ce qu’il pourrait être. Si le rap n’était pas si clanique, et si certaines radios ne le systématisait pas dans un schéma strictement hardcore, il aurait davantage de rayonnement. Je pense que son succès est relatif par rapport à son potentiel.
Ces dernières années, des artistes comme Koffi Olomidé, JB Mpiana et d’autres ont rempli le Zenith, Bercy et l’Olympia. Pourtant ils demeurent totalement inconnus en dehors de la communauté "black". Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Ils ont réussi à créer un circuit de promotion parallèle très efficace qui peut se suffire à lui même. Mais ils restent inconnus car il n’est pas toujours facile de montrer la couleur dans les médias de l’hexagone.
La musique africaine a t-elle toujours besoin d’être reformatée pour plaire au grand public occidental ? Car des cas comme celui de Magic System où une chanson initialement destinée au public africain conquiert également le public français sont rares.
Le reformatage n’est pas absolument nécessaire, si le thème parle au public la chanson fonctionnera.
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L'album "OQP" de Ménélik sorti en 2000
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amazon.fr |
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Doc Gyneco et Stomy se sont essayés au zouk, le Secteur Ä et Passi se sont essayés à des rythmes plus africains avec "Bisso Na Bisso". Ménélik prévoit-il de faire des morceaux ne correspondant pas au rap "classique" et inspirés de sa culture musicale personnelle ?
J’ai toujours apprécié la musique africaine et spécialement camerounaise comme le Makossa ou le Bikutsi, je n’exclus pas cette possibilité.
J’aimerais beaucoup faire un morceau avec San Fan Thomas.
Quels rapports entretenez vous avec les autres artistes rap et plus généralement avec les artistes de la Diaspora ?
De bons rapports avec les gens intelligents et des rapports exécrables avec les personnes sectaires.
Vous êtes d’origine camerounaise ; y avez vous vécu et quels rapports entretenez-vous avec votre pays d’origine ? Et avec le continent africain dans son ensemble ?
J’ai effectivement vécu au Cameroun jusqu’à l’âge de 9 ans et je suis ensuite venu en Europe pour ne plus y retourner, le Cameroun me manque énormement et je pense y retourner en début d’année prochaine au bout de 24 ans. J’adore l’Afrique car les gens y sont encore vrais.
Le Cameroun va disputer la coupe des confédérations à Paris à partir du 18 juin. Pronostics ?
Vainqueurs, Indomptables comme toujours.
Un mot particulier pour vos nombreux fans, et en particulier ceux du site grioo.com ?
Il faut à chaque fois aller au bout de ses rêves pour ne jamais rien regretter.
Nous vous remercions.
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