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Tony Blair et Bob Geldof ce Vendredi à Londres lors de la présentation du fameux rapport
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La Commission pour l'Afrique, mise sur pied par le premier ministre britannique Tony Blair, a déposé son rapport, vendredi.
Elle propose des moyens pour améliorer le sort de ce continent touché par la pauvreté, la guerre, la famine et les épidémies.
Si elles sont appliquées, les recommandations de la Commission entraîneront des changements profonds dans les relations entre les pays développés et les pays d'Afrique.
La Commission propose notamment que l'Europe et l'Amérique du Nord abolissent les barrières commerciales et renoncent aux subventions sur leurs propres produits agricoles.
Elle dénonce également la corruption qui règne en Afrique, avec la complicité des gouvernements occidentaux.
Parmi les autres recommandations de la Commission, on note:
• l'annulation de la dette des pays d'Afrique;
• l'accroissement des dépenses en santé, particulièrement pour contrer le sida;
• la gratuité de l'enseignement primaire;
• l'arrêt des ventes d'armes dans les zones en guerre.
Tony Blair souhaite que les dirigeants des pays les plus industrialisés s'inspirent des conclusions de ce rapport lors du prochain sommet du G8, qui aura lieu en juillet à Gleneagles, en Écosse.
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a salué dès vendredi ce rapport, le qualifiant de contribution importante aux recherches en cours pour trouver des solutions au "plus grand défi de développement auquel la communauté internationale se trouve confrontée".
M. Annan a affirmé dans un communiqué, après avoir reçu une copie du rapport, que ce rapport lui serait également très utile pour l'élaboration de son propre rapport sur la mise en oeuvre de la Déclaration des Objectifs du millénaire, document de l'Assemblée générale de l'ONU visant à accélérer le développement socio-économique.
La commission regroupant 17 membres a exhorté les pays donateurs à accroître l'aide actuelle à l'Afrique pour atteindre 25 milliards de dollars en différentes phases, et les gouvernements africains à promouvoir la croissance économique de sorte qu'ils puissent fournir 12,5 milliards de dollars à partir de leur propre recette.
Appelant à l'effacement des dettes des pays pauvres subsahariens, le rapport de 453 pages indique que la lutte contre la corruption "systémique" doit être renforcée sur la base d'une bonne gouvernance, de manière à réduire les risques de corruption. Selon le document, les fonds déposés par les dictateurs africains dans les banques des pays développés doivent être transférés dans les pays d'origine.
"Le montant des fonds volés et de l'argent déposé dans les banques étrangères est équivalent à plus de la moitié de la dette extérieure du continent", estime ce rapport, citant une étude européenne.
Par ailleurs, le rapport appelle à des actions de renforcement de la prévention des conflits africains et des capacités de maintien de la paix, notamment au travers de l'Union africaine: " Il faut lui permettre d'agir rapidement et efficacement pour empêcher et régler les conflits violents".
La commission pour l'Afrique a été mise en place en 2002 par le Premier ministre britannique Tony Blair. Elle compte neuf représentants africains, siégeant à titre individuel, dont le président tanzanien Benjamin William Mkapa, le gouverneur de la Banque du Botswana, Mme Linah Mohohlo, et Meles Zenawi, premier ministre d'Ethiopie
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