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Hama Amadou et son gouvernement ne reviendront pas sur les hausses de TVA
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La vie socio-économique a repris son cours normal mercredi au Niger, après la journée "villes mortes" de la veille, destinée à protester contre l'inflation galopante générée par l'institution, en janvier, d'une TVA de 19% sur des produits de consommation courante.
Les marchés et boutiques fonctionnaient normalement, les taxis urbains et interurbains ont recommencé de circuler, et les fonctionnaires étaient à leur poste.
Les organisations de la société civile exigent l'abrogation de la loi de finances 2005 qui contient la mesure, en raison de l'état de pauvreté et de la faiblesse du pouvoir d'achat des nigériens.
La journée "villes mortes" s'était déroulée dans le calme dans la plupart des grandes villes, exception faite de Zinder, à 750 km à l'est de Niamey, où des pneus ont été enflammés dans les rues pour tenter d'entraver la circulation, et plusieurs manifestants interpellés.
Dans sa livraison de mercredi, le quotidien gouvernemental "Le Sahel" reconnaît que l'opération a été un succès, particulièrement à Niamey où toutes les activités économiques étaient au point mort, et appelle à une résolution rapide de la crise.
"La démonstration à laquelle on a assisté, quels que soient les mobiles, n'est pas bonne pour notre jeune démocratie. (...) Il y a urgence à instaurer un dialogue franc afin d'éviter une fracture sociale", peut-on lire dans un éditorial.
"Il faut donc une réaction rapide qui puisse épargner à notre pays des épreuves inutiles dans un contexte de pauvreté et d'insécurité alimentaire", poursuit-il.
Pour Sidi Abdou, un des porte parole de la coalition, "l'action est une réussite mais il faut (...) maintenir la pression".
La veille de la journée "villes mortes", le gouvernement avait déclaré qu'il ne reculerait pas, mais face à la réussite de l'opération, l'opposition a pour sa part déclaré mardi qu'il serait "suicidaire" pour lui de ne pas tenir compte de ce mécontentement.
C'est la deuxième manifestation de la société civile en une semaine, après une marche suivie d'un rassemblement organisés le 15 mars à Niamey pour les mêmes motifs
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