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John Williams sera décoré par Jacques Chirac |
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John Williams dans le documentaire ''Noirs dans les camps nazis''
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L'artiste John William, un rescapé des camps nazis, reçevra d'ici deux mois la Légion d'Honneur des mains du président français, Jacques Chirac.
Cette décoration lui sera remise "en l'honneur de tous les déportés africains et antillais" de la seconde guerre.
John William était l'un des principaux rescapés des camps nazis à qui Serge Bilé a donné la parole dans son document "Noirs dans les camps nazis", sorti en 1995.
Dans le documentaire, John William, d'origine ivoirienne, a pu raconter le quotidien des noirs dans les camps, la solidarité qui les animait, et comment ils auraient pu tous perdre la vie si un noir, boxeur par ailleur, avait osé lors d'une altercation avec un SS, boxer ce dernier.
Il a pu raconter comment ses connaissances techniques (il était mécanicien de précision) lui ont probablement sauvé la vie.
L'écrivain Daniel Picouly et le journaliste Serge Bilé ont instruit le dossier de demande de la Légion d'Honneur, qui a été transmis à la ministre de l'Outre-Mer, Brigitte Girardin pour qu'elle fasse la proposition. Proposition qui a été acceptée en moins de deux mois, ce qui est relativement rapide.
John Williams a demandé à être décoré par Jacques Chirac, ce qui a été accepté, la date de la cérémonie n'étant pas encore connue. |
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Une fiction en son honneur |

Le groupe France Télévision souhaitait réaliser une fiction sur le drame du Camp de Thiaroye dont Grioo.com a déjà parlé, et avait proposé à Serge Bilé d'en écrire le scénario.
Le journaliste a proposé que la chaîne s'intéresse plutôt à John William dont le fils avait déjà rédigé le synopsis d'une biographie.
La chaîne a alors demandé à Daniel Picouly d'écrire le scénario du film, dont le réalisateur n'est pas encore connu de façon définitive. |
Une biographie de John Williams (réalisée par sa fille) |

Quel lien rapproche Yao le petit africain né à Grand Bassam d’une mère ivoirienne et d’un colon alsacien enlevé à sa mère dès 18 mois déraciné à l’âge de 8 ans,
Ernest Huss l’ouvrier déporté dans les camps nazis, et John William le chanteur noir à la voix exceptionnelle ?
La vie de Ernest Huss évoque la conquête de liberté d’un homme dont l’histoire s’écrit à travers certains des évènements les plus marquants de notre temps.
A partir de huit ans il est élevé par une nourrice dans un village de Seine- et- Marne puis passe son adolescence dans un pensionnat réservé aux enfants de « coloniaux » où il fait la découverte de la solitude et de la différence, une marraine d’adoption redonne un sens à sa vie…
Puis la guerre éclate. Témoin d’acte de sabotage dans l’usine où il travaille il ne trahit pas ses camarades, il est arrêté par la Gestapo et déporté au camp de concentration de Neuengamme dans le nord de l’Allemagne…
Les brimades, les tortures, les exécutions sommaires, les camarades que l’on voit disparaître un à un, la fumée des fours crématoires, pendant plus d’un an, il va subir le dramatique quotidien des déportés.
Les SS, de par sa couleur de peau, le considèrent comme un animal de type chimpanzé. Mais à leur grande stupéfaction Ernest Huss, ouvrier qualifié, est capable de lire les plans industriels. Il sera désigné pour travailler dans une usine d’armement proche du camp.
De retour à Paris en juillet 1945 il a à peine le temps de revoir son père. Charles Huss ancien combattant de la première guerre mondiale meurt dans la même année des suites d’un traumatisme causé par un bombardement en 1944. A quelques mois d’intervalle, en Côte d’ivoire sa mère est emportée par une épidémie de rougeole….
Seul, Ernest reprend le cours de sa vie, retourne à l’usine, mais subit le contrecoup de sa déportation, il doit arrêter une activité aliénante qui lui rappelle trop les camps nazis.
Dans sa mémoire est restée gravée la prédiction des ses camarades de détention, morts depuis pour la plupart : « tu seras plus tard un grand chanteur ».
Bravant les préjugés raciaux et sociaux il fait preuve d’une volonté exceptionnelle pour entreprendre une carrière artistique. De petits contrats en petits contrats, de petits boulots en petits boulots la route est longue jusqu’à la réussite, il ne mange pas tous les jours à sa faim…
Le destin va finir par lui sourire en gagnant en 1952 le grand concours de Deauville avec la chanson « je suis un nègre ». Yao à travers John William va pouvoir exprimer toute l’intensité de sa souffrance et de son espoir en interprétant une chanson qui semble écrite pour lui. Puis les succès succèdent aux succès : « Si toi aussi tu m’abandonnes » du « train sifflera trois fois », « le bleu de l’été » du film « Alamo », « le voyageur sans étoile » Coq d’or de la chanson française en 1961 à la suite de ce prix il reçut la médaille de la Ville de Paris, « La rose des sables » du film « Laurence d’Arabie », « une île au soleil », « Thierry la fronde », « Le jour le plus long » .. En 1966 il reçoit le prix de la meilleure vente de disque de l’année au Midem à Cannes avec la « Chanson de Lara » du film « le docteur Jivago » .
A partir de 1969 il sera le premier chanteur français à introduire le gospel et négro spiritual dans les églises de France (en créant un répertoire en français) il trouve là un moyen formidable lui le sang mêlé, le déraciné, la victime de la barbarie humaine de délivrer un message de paix et de fraternité universelle. En 1973 en Belgique il est le chanteur principale de la comédie musicale « Show Boat » où il interprète le célèbre Mississipi « Old Man River ».A ce jour plus de 350 titres enregistrés. Il chante désormais aux côtés de sa fille Maya.
Tout au long de sa carrière il n’a cessé de mettre sa notoriété, sa voix et son expérience au service de causes humanitaires. Membre d’honneur de plusieurs associations telles que Hôpital sans frontière et l’Institut Weizmann des Sciences.
Selon ses possibilités il répond toujours présent pour participer aux principales commémorations du souvenir de la déportation. Très soucieux de transmettre aux jeunes générations son témoignage et son combat pour la dignité de tout homme, il donne des conférences dans les lycées et collèges. |
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