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La Ligue Contre le Paludisme (LCP) en première ligne d’une bataille sans merci contre le fléau
19/04/2005
 

Grioo.com a interrogé Esidor Ntsoenzok, le Président de cette organisation. Il nous parle de leur combat et des difficultés qui sont les leurs. Il nous présente notamment leur conférence-débat qui se tiendra le 25 avril 2005 à Paris à l’occasion de la Journée Franco-Africaine contre le Paludisme
 
Par TNJ
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Au moment où le Tsunami n’est plus dans les titres de vos journaux, Grioo.com attire votre attention sur la nécessité de continuer à donner pour les familles des victimes et surtout, les 6000 personnes restées sans abri.

Si cette catastrophe naturelle a fait près de 220 000 victimes et nous a tous émus profondément, un fléau qui n’est pas le SIDA, tue dans le silence et l’indifférence générale.

En effet, souvent méconnus et parfois oubliés, les ravages du Paludisme ou Malaria sont une triste réalité à laquelle la LCP fait front au quotidien. Les chiffres sont alarmants, puisque 3 millions de personnes en meurent chaque année. Quatre-vingt à quatre-vingt dix pour cent de ces victimes sont africaines et les deux tiers sont des enfants de moins de 5 ans. Il y a près de 500 millions de malades du paludisme aujourd’hui contre 10 millions en 1969.

C’est fort de ce constat, et animés par le désir de faire régresser ce fléau que la LCP a initié son combat.

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Opérations de sensibilisation du public à Dolisie au Congo avant l’installation des moustiquaires  
Opérations de sensibilisation du public à Dolisie au Congo avant l’installation des moustiquaires
 

Monsieur le Président, pouvez- vous vous présenter à nos lecteurs et nous décrire vos prérogatives au sein de votre organisation ?

Bonjour, je m’appelle Esidor Ntsoenzok. Je suis d’origine camerounaise et travaille au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Orléans comme physicien.
Je m’occupe également d’animer la Ligue Contre le Paludisme. Ce qui comporte aussi bien la mise au point des projets, la recherche des partenaires et des moyens financiers, le fonctionnement au quotidien de l’association, …, tout ce qui permet à une association d’exister. Je suis bien aidé dans cette tâche par une équipe très dynamique.

Qui sont les membres (fondateurs et autres) de la LCP et au-delà de ce que nous avons rappelé plus haut, quels objectifs guident votre action ?

Les membres de la LCP sont d’origines et de milieux socioprofessionnels très divers. Ils sont globalement Africains et Européens. Mais on trouve aussi des Américains. Je reviens d’ailleurs de Kansas City aux USA où j’ai participé au lancement du groupe américain. A la LCP, on trouve des ouvriers, des médecins, des chercheurs, des enseignants, des professions libérales, … Toutes les couches sociales.

Présentation  au siège de  l’UNESCO  à Paris en janvier 2002  
Présentation au siège de l’UNESCO à Paris en janvier 2002
 

Nos objectifs à la Ligue sont :
Une sensibilisation du grand public sur le désastre qu’entraîne le paludisme tous les ans. Il faut sensibiliser ici en occident (où se trouvent les moyens) mais surtout en Afrique (où se trouvent les malades).

La réalisation de projets (orientés vers la prévention) sur des sites pilotes en Afrique. Ces projets visent l’éducation de la population quant aux moyens de prévention (moustiquaires imprégnées et assainissement de l’environnement) et la détection du paludisme (microscopes).

Aider la recherche sur le paludisme avec une préférence pour les études orientées vers la mise au point d’un vaccin. Nous pensons que la mise au point d’un vaccin est le moyen le plus efficace pour éradiquer ce fléau.

Manifestation contre le paludisme le 25 avril 2002 à la place du Trocadéro à Paris avec le soutien de l’OMS  
Manifestation contre le paludisme le 25 avril 2002 à la place du Trocadéro à Paris avec le soutien de l’OMS
 

L’un de vos objectifs majeurs est donc d’émuler les équipes de recherche sur le vaccin. Quels moyens mettez-vous au service de cet objectif ?

C’est effectivement notre objectif majeur comme je le rappelais plus haut. Malheureusement, pour le moment, nous n’avons pas de moyens suffisamment importants pour le réaliser pleinement. Le fait est qu’on trouve difficilement les financements pour le paludisme. Actuellement, nos projets sur le terrain dépassent difficilement la barre des 20 000 euros de budget chacun. Ce qui est ridicule au regard d’un programme de recherche. Nous espérons que dans le futur nous arriverons à financer des projets de recherche. Il faudra pour cela beaucoup plus de moyens et de partenaires.

Et quelles sont vos réalisations de référence sur le plan des actions terrain, ainsi que votre calendrier d’actions à venir ?

A notre actif, on peut citer quatre projets de lutte contre le paludisme au Sénégal et un autre à Dolisie au Congo.
Au Sénégal, nous sommes présents à Sanar où nous avons équipé de moustiquaires tous le village d’environ 1000 habitants. Nous avons aussi équipé le village Peul de Savoigne. La LCP a équipé en moustiquaires imprégnées tous les lits de l’hôpital de Saint-Louis. Enfin nous avons participé à une opération de lutte contre le paludisme en Casamance, un projet mené par des étudiants infirmiers de Dreux.
Le 7 avril 2005, quatre jeunes étudiants Orléanais se sont rendus pour deux mois à Ayos au Cameroun pour y mener un projet de lutte contre le paludisme. Ce projet comporte une distribution ciblée de moustiquaires imprégnées ainsi que l’installation d’un microscope à l’hôpital d’Ayos. Le microscope servira à la détection du paludisme par la méthode de la goutte épaisse.
Nous voulons dans le futur installer davantage de microscopes de ce type dans les hôpitaux afin de parvenir à une détection efficace et donc une meilleure prise en charge du paludisme.

Conférence publique sur le paludisme présentée par le Dr Roger Mayer, Responsable scientifique de la LCP  
Conférence publique sur le paludisme présentée par le Dr Roger Mayer, Responsable scientifique de la LCP
 

A quelles difficultés êtes-vous confrontés dans ce combat ?

La première difficulté c’est l’indifférence et le manque d’intérêt que suscite cette maladie (qui tue le plus d’enfants dans le monde). Le désintérêt est visible aussi bien chez les occidentaux que chez les africains. Peut être même encore plus chez ces derniers (vivant en Europe). Le paludisme n’est ni le SIDA, ni le Tsunami (dont vous parliez tantôt). Si on avait consacré autant de moyens au paludisme qu’au tsunami, ce fléau n’existerait plus. Il faut rappeler que le paludisme c’est près de dix tsunamis par an. Mais ça n’intéresse pas grand monde. Et c’est difficile de mobiliser les gens et les moyens.
La deuxième difficulté est le manque de partenaires fiables sur le terrain. Au Sénégal, tout se passe très bien grâce à notre représentant sur place Monsieur Pape Diallo. Mais à Dolisie au Congo, nous sommes tombés sur des partenaires très médiocres y compris à la mairie. Quand vous confiez un microscope à un Maire et qu’il ne le remet pas à l’hôpital comme convenu… Quand vous financez près de 800 moustiquaires imprégnées et que la mission d’évaluation de la LCP quelques mois plus tard n’en retrouve que la moitié… Déjà c’est difficile de trouver des fonds, et s’il faut en plus se retrouver confronté à ce type d’agissements sur le terrain…
De plus, on n’échappe pas à toutes les tracasseries administratives, problèmes de dédouanement du matériel destiné à l’humanitaire. Il n’y a pas de politique cohérente à ce niveau. Les ONG (peut être par la faute de ces dernières) sont considérées comme des structures très richement dotées et faiseuses de bonheur (financier surtout). Mais quand une structure avec peu de moyens s’en mêle, les choses peuvent être très difficiles.

Exposition sur le paludisme à Orléans le 25 avril 2001 avec le soutien de l’institut Pasteur  
Exposition sur le paludisme à Orléans le 25 avril 2001 avec le soutien de l’institut Pasteur
 

Comment est financé le fonctionnement de la LCP ? Avez-vous des partenaires qui vous suivent ?

La LCP est financée par les cotisations des membres, les manifestations qu’elle organise (concerts et autres soirées à thème, tombola), les subventions publiques (sur projets). La plupart des projets sont ainsi partiellement financés par des subventions publiques.
Nos principaux partenaires sont : AGIRabcd, le Conseil Régional du Centre, la ville d’Orléans, le Conseil Général du Loiret, le Crédit Mutuel…

Vous organisez le lundi 25 avril prochain à partir de 14h30, une conférence-débat à Paris. Quel est votre public cible, le lieu et comment s’y rendre ?

L’objectif de cet événement est de donner une tribune au paludisme, de parler du paludisme et de poser des questions précises. Dont la plus importante : comment éradiquer ce fléau ? Quels moyens ? Comment en faire un combat citoyen ? Je crois personnellement qu’il faut poser des questions précises et même crues sur un sujet aussi important. Il faut que chacun prenne conscience du danger que représente le paludisme. Les africains doivent laisser de côté les beaux discours sans lendemain et passer aux choses concrètes (on parle beaucoup pour rien et on passe très peu à l’action). Les occidentaux doivent abandonner leur paternalisme douteux et penser à aider concrètement les africains à relever ce défi (et d’autres d’ailleurs).
Le public cible c’est tous ceux qui ont envie de faire reculer ce fléau.
La conférence-débat aura lieu à la salle Monnerville au Sénat (entrée 15 ter). On peut s’y rendre en Métro (métro Luxembourg). Ceux qui souhaitent y assister sont les bienvenues.

Sanar Octobre 2002 : mission de suivi et d’evalutation du Dr Sallier  
Sanar Octobre 2002 : mission de suivi et d’evalutation du Dr Sallier
 

Comment les internautes intéressés par votre engagement peuvent-ils vous aider, voire vous rejoindre ?

Ils peuvent nous aider en supportant ce combat. Ils peuvent devenir adhérents en payant leur cotisation et surtout en participant très activement à nos activités. Devenez membres actifs de la LCP.

Pour finir, avez-vous un message particulier pour les Grioonautes ?

Oui. Je voudrais dire que nous les Africains avons d’énormes défis à relever. Si chacun pouvait dans son coin, à son niveau apporter sa contribution à tous ces défis alors là les choses bougeraient. Le paludisme est un de ces défis. Nous avons besoins de vous tous. C’est ensemble que nous ferons la différence.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter le site Internet de la LCP :
www.ligue-palu.org

Ou les contacter directement en écrivant à l’adresse :

Ligue Contre le Paludisme (LCP)
46 ter rue Sainte Catherine
45000 ORLEANS

Ou par téléphone :

Esidor Ntsoenzok : 06 64 71 43 16
Patricia Dzeakou-Youta : 06 64 90 75 92

Ou encore par e-mail :

Esidor Ntsoenzok : palu@voila.fr
Patricia Dzeakou-Youta : patricia_dzeakou@yahoo.fr

       
Mots-clés
afrique   cameroun   malaria   paludisme   senegal   
 
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