A 34 ans, Mary J Blige, à juste titre surnommée The Queen of Hip Hop Soul, opère donc un retour qui s’annonce triomphal. Deux ans après son album Love and Life, c’est donc dans un délai relativement court que Mary est retournée en studio. Un rapide coup d’œil sur sa carrière s’impose…
Née dans le Bronx, dans un contexte familial et social plutôt difficile, la petite Mary se passionne très tôt pour la chanson. Une passion qui s’exprime, comme pour beaucoup, à l’église du quartier. A peine sortie de l'adolescence, elle se fera remarquer grâce à une reprise d’Anita Baker qu’elle enregistre seule avec les moyens du bord. L’enregistrement fait son petit bonhomme de chemin jusqu’au bureau du directeur artistique d’Uptown Records, Andre Harrell, réellement impressionné par la voix de la miss... La belle histoire ne fait que commencer. En découlera tout naturellement une signature sur le label, signature suivie de menus boulots de choriste au service de gens comme Father MC.
En 1991, un producteur quasi-inconnu prend la jeune fille sous son aile. Ce sera le début d’une longue, très longue collaboration… Mary J Blige représente en effet le premier gros coup de filet de Sean « P Diddy » Combs, appelé à devenir une légende du milieu. Ils commencent alors à travailler sur un premier album de la chanteuse, What’s the 411. Un album qui marqua un tournant à l’époque, en conciliant aussi bien des vibes Hip Hop que RnB, travail de fusion opéré par ce grain de voix sublime et par un travail de production à compter comme l’un des meilleurs de la décennie 90’s, sublimé par les talents de Dave Hall, Mark Morales ou encore Mark Rooney.
Porté par le succès du titre Real Love, l’album dépassera les 3 millions de ventes, propulsant par la même Mary J au rang d’icône.
2 ans plus tard, en 1994, l’équipe réitère en sortant My Life, un succès sans précédent. Avec toujours la même équipe aux commandes, Sean Combs en tête, il ne pouvait en être autrement. Cet album, écrit avec les tripes, sera celui qui illustrera le mieux la détresse profonde de la chanteuse.
Car détresse il y avait… le succès n’aide pas forcément à la sagesse, et Mary J Blige en fera le triste constat. Cette période marquera le début d’une longue traversée du désert : entre les relations quelque peu tendues avec son label, et la drogue, vestige de sa jeunesse réapparaissant de manière fortuite, l’artiste a pour ainsi dire, connu mieux.
En résultera une rupture du contrat avec Uptown, une embrouille sévère avec P Diddy, et encore un nouveau tournant. 1996, Mary fait la connaissance de Suge Knight et part ainsi sur le label MCA. Là-bas, elle rencontrera les producteurs Jimmy Jam et Terry Lewis, et entamera avec eux un nouvel album, Share My world. Comme d’habitude, serait-on tenté de dire, c’est un réel succès, et c’est ce qui poussera l’artiste à entamer une tournée planétaire. Tournée aussitôt suivie en 1998 d’un album live.
Acharnée de travail, Mary J enregistre en 1999 un album sobrement intitulé Mary. Un album qui revient à des vibes plus conventionnelles, en témoigne par exemple un featuring avec Aretha Franklin, mais qui ne fait pas forcément l’unanimité chez les fans de la chanteuse.
La longue traversée du désert prendra fin au nouveau millénaire… L’album No more drama se fera l’écho de la nouvelle orientation de vie de la chanteuse. Ayant définitivement rompu avec la drogue, 2001 marque le retour de la Queen à son meilleur niveau, en témoigne le très dancefloor Family Affair, ayant bénéficié de l’une des plus grandes rotations de l’an 2001 sur les radios du monde entier.
Puis ce sera enfin la réconciliation avec le mentor P Diddy, réconciliation dont on pourra mesurer l’importance en 2003. Love & Life, dernier essai discographique de la miss, produit en grande partie par Combs, sera en effet un disque frais, aux featurings intéressants (citons par exemple la présence de Eve, Jay-Z, 50 Cent ou Method Man pour le reconnu Love @ first sight).
On connaît la boulimie de travail de Mary J Blige. Boulimie qui se voit une fois de plus prouvée cette année : on a pu l’entendre sur le dernier album de Will Smith, sur le projet de Babyface Wake up everybody (chanson destinée à réveiller les jeunes américains en ce qui concernait les élections présidentielles) sur l’opus de The Game, ou plus anciennement sur le magnifique titre I try de Talib Kweli. Une avalanche de featurings qui semblait annoncer un retour sur la scène RnB en 2005, théorie vérifiée récemment.
C’est en effet en cette belle année 2005 que la Queen s’est remise en studio, plus précisément à Los Angeles. Un prochain album qui fait déjà frémir d’avance le public, grâce à une équipe de producteurs annoncés pour le moins surprenante : Mary J, qui a récemment donné une interview à la chaine américaine MTV, cite en effet les noms de Kanye West, Dr Dre, Rodney Jerkins, Raphael Saadiq, sans oublier bien sur P Diddy…
Un album qui sera aussi à coup sur celui d’une collaboration avec le désormais reconnu Jamie Foxx. Eux qu’on avait entendu chanter ensemble aux derniers Grammys seraient en train d’enregistrer un titre, autant dire que le duo fait baver d’avance…
Par ailleurs, l’artiste confie avoir envie d’explorer d’autres domaines que la chanson… En ligne de mire ? Le cinéma. Celle qui a eu une vie difficile se voit en effet actrice, et étudierait de nombreux scripts et scénarios… Souhaitons-lui en tout cas de réussir dans cette voie, mais n’en doutons pas, la surprise sera sûrement au rendez-vous !
Nous vous tiendrons bien entendu au courant de l’avancée de ce projet.
Mary J sur le net : www.mjblige.com
D'après RNBJam.com
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