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André Kolingba s'est-il fait piéger ? les révélations du journal Le Monde et les ralliements la veille de Charles Massi et Jean-Paul Ngoupandé lui ont ôté toute marge de négociation avec le pouvoir de Bangui
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bbc.co.uk |
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Le parti de l'ex-président centrafricain André Kolingba, qui a rassemblé 16,36% des voix au premier tour de l'élection présidentielle, a décidé de ne pas donner de consigne de vote pour le second tour du scrutin le 8 mai, a annoncé vendredi son secrétaire général.
"Le Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) demande à ses militants d'observer la neutralité en ce qui concerne l'élection présidentielle et de voter massivement pour les candidats du RDC retenus pour le deuxième tour des élections législatives", a affirmé Daniel Langandji à la radio nationale.
Depuis plusieurs jours, le RDC de M. Kolingba, pourtant membre de la coalition de l'opposition, et l'entourage du président sortant François Bozizé négociaient le ralliement de l'ancien chef de l'Etat à son successeur pour le second tour du scrutin.
"Depuis le 8 avril 2005, sur proposition d'un protocole d'accord soumis par la Convergence nationale Kwa Na Kwa (qui soutient M. Bozizé, ndlr), les deux parties sont entrées en négociations. Les travaux se sont déroulés dans une ambiance fraternelle et un climat de bonne entente", a expliqué le secrétaire général du RDC.
"Malheureusement, le RDC, malgré sa bonne foi, n'a pas obtenu des engagements clairs et précis de la part de la Convergence nationale sur les points suivants: l'engagement des deux parties contre l'impunité, à garantir la justice sociale et le respect des droits de l'Homme, l'engagement à mettre en oeuvre le cahier de charge, qui n'a jamais été discuté", a poursuivi Daniel Langandji.
"Considérant que la garantie politique minimale n'est pas obtenue, le RDC, après avoir informé les ambassadeurs de France et du Congo, a le regret d'annoncer son retrait des négociations", a conclu M. Langandji.
Révélé par le quotidien français Le Monde, le "cahier de charge" évoqué par M. Langandji énumérait les dispositions exigées par le général Kolingba en échange de son soutien au général Bozizé.
Parmi elles figuraient la mise à disposition d'une garde rapprochée de 30 hommes payés par l'Etat, une "compensation financière" d'au moins 5 milliards de francs CFA (7,6 millions d'euros) ainsi que l'octroi du poste de Premier ministre et de neuf portefeuilles ministériels aux membres de son parti.
Arrivé en tête du premier tour avec 42,97% des suffrages, le général Bozizé affrontera au second tour Martin Ziguélé (23,53%), ancien Premier ministre d'Ange-Félix Patassé.
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