
La transition politique au Burundi, qui se terminait officiellement vendredi, est prolongée jusqu'au 26 août, les élections générales devant être organisées d'ici le 19 août, ont décidé les chefs d'Etat réunis en Ouganda pour un sommet sur le Burundi, a-t-on appris de sources officielles.
"Le sommet approuve une extension supplémentaire de la période de transition jusqu'au 26 août 2005, en fonction du calendrier électoral qui a été approuvé", indique un communiqué publié à l'issue du sommet des chefs d'Etat de la région réunis vendredi à Entebbe (Ouganda).
Le calendrier électoral a été présenté au sommet par le président burundais Domitien Ndayizeye.
"Nous nous sommes entendus pour que toutes les élections se tiennent au plus tard le 19 août et que la prestation de serment du gouvernement ait lieu le 26 août" a déclaré à la presse le président ougandais, Yoweri Museveni, président de l'initiative régionale de paix pour le Burundi.
Les chefs d'Etat de la région ont pris la décision de prolonger une deuxième fois la transition politique au Burundi car aucun des six scrutins qui devaient être organisés avant l'échéance prévue n'a encore eu lieu.
Conformément à l'accord de paix sur le Burundi conclu en 2000 à Arusha (Tanzanie), la transition politique, qui a débuté le 1er novembre 2001, devait théoriquement se terminer le 31 octobre 2004. Elle a été prolongée une première fois jusqu'au 22 avril 2005, les élections n'ayant pu être organisées dans les délais.
L'accord de paix d'Arusha, dont les pays de la région sont garants, stipule que les élections générales doivent être organisées avant la fin de la transition. Au terme de ce processus électoral, les institutions du Burundi seront composées de membres élus, et non plus nommés.
Le gouvernement burundais de transition s'est engagé vendredi à "adhérer strictement" au nouveau calendrier électoral, selon des sources officielles à Entebbe.
Par ailleurs, les chefs d'Etat réunis en Ouganda ont demandé au président tanzanien Benjamin Mkapa de "rencontrer le plus rapidement possible le chef des rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL), Agathon Rwasa, pour qu'il s'engage personnellement dans les négociations afin que les FNL puissent participer au processus électoral", a déclaré à Entebbe le porte-parole du président burundais, Pancrace Cimpaye.
Les FNL, qualifiés de "groupe terroriste" par la région en août dernier, sont le dernier mouvement rebelle à se battre au Burundi, pays qui tente de sortir de douze ans de guerre civile.
Ils ont annoncé le 1er février dernier être prêts à négocier avec le gouvernement "sans condition préalable", mais ont encore lancé des attaques meurtrières depuis, selon l'armée.
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