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Le général Kisempia, chef d'état major de l'armée congolaise
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Le chef d'état-major général des Forces armées de la République démocratique du congo (FARDC) a annoncé lundi à Kinshasa une panoplie de mesures pour "juguler l'insécurité" dans la capitale congolaise, au cours d'une conférence de presse.
"Pour juguler l'insécurité et l'impunité, nous avons été amenés à prendre un train de mesures", a déclaré le général Kisempia Sungilanga Lombe, faisant référence à une série de braquages à main armée perpétrés ces dernières semaines dans la capitale de la RDC.
Des militaires sont soupçonnés d'avoir perpétré certains de ces braquages, visant principalement des stations services.
Le 8 avril, quatre personnes ont été tuées et huit autres blessées par des hommes encagoulés portant des pantalons militaires dissimulés sous des vêtements civils, dans l'attaque d'une station service dans le quartier de Binza, sur les hauteurs de Kinshasa.
Un mécanisme visant à contrôler les déplacements des militaires va être instauré, et chacun d'eux devra déposer son arme à la fin de son service, a indiqué le chef d'état-major général de l'armée.
Par ailleurs, le général Kisempia a annoncé le renforcement des patrouilles de surveillance avec le concours de la police militaire ajoutant que "tout militaire en tenue doit obligatoirement porter son badge".
"L'impunité n'a pas de place dans l'armée et tous les militaires en infraction doivent être arrêtés et présentés devant la justice militaire", a-t-il souligné.
Le général Kisempia a rappelé que des mandats d'arrêt avaient été lancés contre plusieurs officiers supérieurs, dont Laurent Nkunda et Jules Mutebusi, auteurs d'une insurrection armée fin mai et début juin 2004 à Bukavu (est).
Par ailleurs, plusieurs anciens chefs miliciens d'Ituri (nord-est), promus généraux en décembre dernier, ont été écroués à Kinshasa en mars.
"Les FARDC sont engagées dans la lutte contre l'insécurité et l'impunité pour asseoir l'autorité de l'Etat", a martelé le chef d'état-major général.
La présence de nombreux militaires parmi la population civile, faute d'hébergement dans les camps militaires, incite les soldats à commettre des actes de violence dans la cité, ont dénoncé des habitants des quartiers populaires de Kinshasa.
L'armée congolaise compte près de 350.000 hommes selon le général Kisempia, qui a reconnu l'existence de problèmes d'hébergements des troupes.
Selon des observateurs militaires étrangers, l'armée congolaise, en pleine restructuration, compterait environ 200.000 hommes.
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