
La prochaine élection présidentielle en Côte d'Ivoire aura lieu le 30 octobre 2005, a-t- on appris jeudi d'un communiqué du conseil des ministres.
"Conformément à la Constitution, la prochaine élection présidentielle en Côte d'Ivoire aura lieu, pour le premier tour, le dimanche 30 octobre 2005", annonce le communiqué qui fait un compte rendu du conseil des ministres tenu à Abidjan.
Mardi soir, le président ivoirien Laurent Gbagbo avait déclaré que la prochaine élection présidentielle sera ouverte aux candidats présentés par les partis politiques signataires de l'accord de Marcoussis (France, janiver 2003), y compris le dirigeant d'oppositin influent, Alassane Dramane Ouattara.
Cette décision permet une résolution de la question de l'éligibilité à la présidence, l'un des éléments-clés dans la crise ivoirienne, ouvrant ainsi la voie au prochain démarrage du désarmement et à l'organisation des élections.
Selon le communiqué, le conseil des ministres a adopté deux projets de loi, dont l'un porte sur la composition "égalitaire" de la Commission électorale indépendante (CEI), et l'autre sur le financement des partis politiques et des candidats à l'élection présidentielle.
Conformément à l'accord de Pretoria, le conseil a décidé de mettre en place un bureau central de la CEI, qui comprendra 12 membres, dont un représentant pour chaque des dix parties signataires de l'accord de Marcoussis, un représentant du président de la République et un autre du président de l'Assemblée nationale (Parlement).
Les Forces nouvelles (FN), regroupement des trois mouvements rebelles ivoiriens, auront trois représentants au bureau central de la CEI, alors que le parti présidentiel avait insisté pour que les FN soient considérées comme une seule entité.
Le deuxième projet de loi "règle formellement la question des partis politiques signataires de l'accord de Marcoussis non représentés à l'Assemblée nationale, ajoute le communiqué.
Depuis septembre 2002, la Côte d'Ivoire traverse une grave crise politico-militaire, le nord étant contrôlé par une rébellion armée. Son processus de paix entre dans l'impasse chaque fois qu'on touche aux questions de fonds. Sous l'égide du président sud- africain Thabo Mbeki, les protagonistes de la crise ivoirienne ont signé, le 6 avril dernier à Pretoria, un accord annonçant la fin des hostilités et l'organisation des élections prévues.
D'après XINHUA |