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Mahamadou Issoufou, le principal opposant au Niger
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delgi.ne |
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Près de 5.000 sympathisants de l'opposition ont manifesté samedi à Niamey, mettant en garde le gouvernement contre "les risques d'affrontements, voire de guerre civile" découlant de l'adoption d'une loi modifiant le code électoral en vigueur depuis 1999, a-t-on constaté sur place.
La Coordination des forces démocratiques (CFD), coalition des partis d'opposition qui a appelé à la manifestation, a qualifié l'adoption de cette loi, survenue le 6 juin, de "manoeuvre" visant à truquer les prochaines élections, et notamment les municipales prévues avant la fin de l'année.
"La démarche du gouvernement fait courir des risques d'affrontements, voire de guerre civile au Niger", a déclaré le chef de file de la CFD, Mahamadou Issoufou, ajoutant que l'opposition userait de "tous les moyens" pour obtenir des élections libres et transparentes.
"Nous combattrons le refus de l'alternance par tous les moyens", a-t-il ajouté, appelant les partisans de la CFD à une mobilisation permanente, une réunion publique et une nouvelle manifestation étant prévus le 5 juillet prochain.
Il a réaffirmé l'exigence formulée par la CFD d'un code électoral "consensuel", seul gage, selon lui, "de paix et de stabilité".
Depuis l'instauration de la démocratie en 1991 au Niger, les codes électoraux qui se sont succédé ont été adoptés de façon consensuelle par la classe politique et la société civile.
Le nouveau code accorde notamment la possibilité à tout ministre candidat à un poste électif de prendre un congé en lieu et place de la démission, une disposition que l'opposition estime de nature, entre autres, à conduire à l'usage frauduleux des moyens de l'Etat.
Mamadou Tandja, 65 ans, colonel de l'armée à la retraite, est le président actuel du pays et Mahamadou Issoufou, 50 ans, ingénieur des mines, issu du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme est le principal opposant au régime.
Avec Reuters |