
Même s'ils n'ont jamais échoué à un test antidopage, les Américains Marion Jones et Tim Montgomery ne sont plus les bienvenus aux réunions d'athlétisme en Europe.
Mardi, les organisateurs de diverses compétitions ont décidé de ne plus inviter les deux sprinteurs américains mis en cause dans l'affaire Balco, ce laboratoire soupçonné d'avoir fourni des stéroïdes à de nombreux sportifs.
« Il n'y a pas de présomption de culpabilité, mais ils ont un passif trop lourd pour être invités », a déclaré un porte-parole de Fast Track, organisateur de réunions en Grande-Bretagne.
En décembre dernier, Victor Conte, fondateur et patron du laboratoire californien Balco, avait accusé Marion Jones, quintuple médaillée aux Jeux de Sydney, de s'être dopée avant cette compétition.
Conte a affirmé qu'il avait fourni des produits dopants, notamment de l'EPO (érythropoïétine), des hormones de croissance, de l'insuline et du THG (tetrahydrogestrinone), un nouveau stéroïde de synthèse, à la championne américaine.
Jones a entamé une procédure judiciaire en diffamation contre Conte. À l'automne 2003, elle a été entendue par un grand jury fédéral qui enquêtait sur l'affaire Balco.
Quant à Tim Montgomery, détenteur du record du monde du 100 m, il a également été accusé de dopage par l'Agence antidopage américaine (USADA) dans le cadre de l'affaire Balco.
Il doit être entendu par le Tribunal arbitral du sport (TAS) au début de juin.
D'après Radio-Canada |