 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Louis Michel avait diplomatiquement "pris note" de l'élection de Faure Gnassingbé. Les parlementaires sont eux plus clairs..
©
bta.bg |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le Parlement européen s'est démarqué jeudi de la Commission en affirmant qu'il ne pouvait pas "reconnaître la légitimité" du président togolais Faure Gnassingbé élu le 24 avril, à cause des "graves irrégularités" qui ont entaché selon lui le scrutin.
"Les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'élection du 24 avril ne respectent pas les principes de transparence, de pluralisme et de libre détermination du peuple (...) et ne permettent pas de reconnaître la légitimité des autorités issues de ce scrutin", affirment les eurodéputés dans une résolution.
Cette position se démarque de celle exprimée le 6 mai par le commissaire européen chargé du développement et de l'aide humanitaire Louis Michel, qui "prenait note de l'investiture" à la tête du Togo de Faure Gnassingbé, le fils du président Gnassingbé Eyadéma décédé début le 5 février.
Le même jour, un rapport confidentiel d'un diplomate de l'Union européenne avait évoqué "des présomptions de fraude massive" lors de l'élection togolaise, mais ce rapport avait été désavoué par le porte-parole de M. Michel.
Dans leur résolution de jeudi, les eurodéputés "demandent" par ailleurs au pouvoir togolais d'"envisager de nouvelles élections présidentielle et législatives dignes de ce nom" et de "convoquer une conférence nationale avec la participation des partis d'opposition et des représentants de la société civile en vue de trouver une solution à la crise".
Les parlementaires européens "condamnent" par ailleurs l'incendie volontaire, le 29 avril, de l'institut culturel allemand Goethe de Lomé, et appellent le pouvoir togolais à "assurer la protection efficace" des ressortissants étrangers.
|