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Comme partout ailleurs en Afrique, le "sortant" (ici François Bozizé en RCA) est systématiquement réelu
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François Bozizé est arrivé en tête du second tour de l'élection présidentielle, selon les premières estimations communiquées dimanche, un résultat qui semble conforter le régime militaire mis en place en 2003.
La commission électorale a annoncé que Bozizé avait remporté près de 60% des suffrages lors du scrutin de dimanche dernier, dans la capitale Bangui et dans quatre autres circonscriptions, où se situent 40 % des bureaux de vote du pays.
Son adversaire, l'ancien Premier ministre Martin Ziguele, chassé du pouvoir par le coup d'Etat de 2003, n'a obtenu que 37% des voix. La participation s'est élevée à 69%.
L'annonce des résultats définitifs pourrait prendre encore une semaine.
Les Centrafricains ont en outre voté pour l'attribution de 88 sièges à l'assemblée nationale qui en compte 105, 17 candidats ayant été élus dès le premier tour organisé en mars.
Dans une circonscription très disputée de Bangui, le candidat pro-Bozizé, Edouard Ngaissona, l'a emporté de peu sur le président du parlement de transition, Nicolas Tiangaye, dont les partisans ont brûlé des pneus et érigé des barricades samedi soir en signe de mécontentement.
Ils ont été dispersés par les forces de sécurité, qui ont tiré en l'air. La police annonce cependant que cinq manifestants ont été blessés.
Tiangaye a annoncé dimanche qu'il contesterait le résultat devant la Cour constitutionnelle et il a invité ses partisans à rester calmes.
Depuis l'indépendance, les Centrafricains ont connu des coups d'Etat, des putschs militaires et des dictatures brutales qui ont contrecarré le développement économique du pays.
La République centrafricaine est exportatrice de diamants, de bois, de café et de coton mais reste l'un des pays les plus pauvres au monde, et Bangui passe pour la capitale où il fait le moins bon vivre après Bagdad.
Le dernier coup d'Etat remonte à mars 2003, lorsque l'ancien chef d'état-major de l'armée François Bozizé avait attaqué la capitale avec l'aide de combattants venus du Tchad voisin et avait évincé le président Ange Félix Patassé, aujourd'hui en exil.
Bozizé s'était proclamé président en s'engageant à rétablir la démocratie. Il avait obtenu 43% des suffrages au premier tour organisé en mars, mais ne s'était pas assuré la majorité absolue requise pour éviter un second tour
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