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Joseph Kabila, le président de la RDC
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Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a nommé un gouvernement de transition destiné à mettre fin à une guerre qui a fait des millions de morts et à conduire l'ex-Zaïre, troisième plus grand pays d'Afrique, sur la voie d'élections démocratiques.
Le nouveau gouvernement, dont la naissance a été approuvée lundi par décret, accueille en son sein des fidèles de Kabila, de dirigeants rebelles, des représentants de l'opposition et des membres de la société civile.
La nomination de cette nouvelle équipe dirigeante a été possible grâce à l'accord trouvé dimanche sur le partage des postes au sein de la future armée congolaise.
"Le gouvernement a fait ce qu'il a promis. Il n'y a plus de raison de faire la guerre", a déclaré à Reuters Athanase Matenda, porte-parole de la commission chargée de superviser le processus de transition.
"Tout le monde peut regarder dans la même direction, ce qui conduira à des élections démocratiques dans deux ans", a-t-il ajouté.
Le président américain George W. Bush, attendu en Afrique la semaine prochaine, s'était joint aux appels invitant les factions rivales à parvenir concrètement à la paix avant le 30 juin, date anniversaire de l'indépendance du pays, ancienne colonie belge, en 1960.
Dans la nouvelle administration, le gouvernement actuel, les principales factions rebelles, le RDC-Goma et le MLC, et l'opposition civile obtiennent chacun sept ministères. La société civile, la milice maï maï et deux autres mouvements rebelles obtiennent chacun deux ministères.
Le RCD-Goma, soutenu par le Rwanda, obtient les portefeuilles-clefs de la Défense et de l'Economie, et le MLC, formation plus modeste, les Affaires étrangères et le Budget. L'ancien gouvernement conserve l'Intérieur et les Finances, et l'opposition se voit attribuer le ministère des Mines.
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La prestation de serment devrait avoir lieu la semaine prochaine |
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Athanase Matenda |
Selon Matenda, la nouvelle équipe ne devrait pas prêter serment avant la semaine prochaine, plusieurs membres du gouvernement n'ayant pas encore trouvé à se loger à Kinshasa, où certains ne sont même pas encore arrivés.
L'ex-Zaïre est déchiré depuis 1998 par un conflit provoqué par l'invasion de son territoire par les forces ougandaises et rwandaises, en soutien à des rebelles opposés au gouvernement de Kinshasa. Le conflit a fait au moins trois millions de morts, victimes pour la plupart de famine et de maladies.
Les atrocités commises ces dernières semaines à Bunia, dans le nord-est de la RDC, ont mis en lumière l'instabilité persistante du pays, malgré la signature de plusieurs accords de paix et la récente intervention d'une force de maintien de la paix dirigée par la France
(Avec Reuters)
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