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Etienne Tshisekedi, le vieil opposant congolais est hostile à une prolongation de la transition qui s'achève officiellement le 30 Juin prochain
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Le président de République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a renouvelé lundi son engagement à "conduire le peuple congolais aux élections", dans les délais constitutionnels de la transition lancée en 2003, au cours d'un discours à la Nation prononcé au Parlement.
"J'ai pris l'engagement de conduire le peuple aux élections. Cet engagement sera respecté", a déclaré M. Kabila au cours d'une cérémonie solennelle d'adoption de la future Constitution congolaise, qui doit ensuite être soumise à référendum.
"L'adoption de ce projet marque une étape décisive dans le processus de transition, conduisant à des élections libres et démocratiques en RDC", a-t-il souligné, en présence du président sud-africain Thabo Mbeki, parrain des accords de paix en RDC, invité à cette cérémonie.
M. Kabila a déclaré vouloir transmettre "un message d'apaisement et d'encouragement en rapport avec le processus de transition qui doit se poursuivre jusqu'à son terme".
Selon l'Accord global et inclusif, signé à Pretoria en décembre 2002 par l'ensemble de la classe politique congolaise, la transition doit être sanctionnée par des élections générales en juin 2005. Cependant, cet accord prévoit la possibilité d'une prolongation de maximum 12 mois.
Cette transition politique devrait être prolongée de six mois, après une requête de la Commission électorale indépendante (CEI) déposée au Parlement, au regard du retard du processus électoral.
Dressant un état des lieux des avancées de la transition depuis son accession au pouvoir, M. Kabila a souligné qu'il avait tenu sa "promesse" de ramener la paix dans l'ex-Zaïre, malgré la persistance de tensions dans les régions de l'est du pays.
"Nous n'avons pas le droit d'investir dans la politique du pire, car le pays n'a jamais été aussi proche de la tenue d'élections pluralistes et transparentes depuis 1960", a souligné M. Kabila.
"Nous devons tenir bon jusqu'à l'organisation des élections qui mettront fin une fois pour toutes à la crise de légitimité et à la spirale interminable de la transition", a-t-il poursuivi.
S'adressant sans le nommer au principal opposant, Etienne Tshisekedi, qui a décrété "la fin des institutions de la transition le 30 juin", M. Kabila a rappelé que "si le droit de manifester est garanti par la Constitution (de transition), l'appel à la rue (...) et à la violence sont des faits répréhensibles".
Rappelant que les vagues de pillage qu'a connu le pays en 1991 et 1993 n'avaient "nullement contribué à faire avancer la paix" en RDC, M. Kabila a appelé les dirigeants congolais à respecter leurs "signatures" et "engagements" et à rechercher dans "le dialogue" et "les textes qui nous régissent" une solution aux "problèmes qui pourraient surgir".
Présentant sans le dire formellement la prolongation de la transition comme une évidence, le chef de l'Etat a enfin appelé à "une nouvelle impulsion au processus" de transition, invitant à "un profond réaménagement dans les chefs des animateurs en place" dans les institutions de la transition.
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