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Les frasques du couple présidentiel kenyan font de moins en moins sourire. Il y a un an et demi, Lucy Kibaki avait boycotté des cérémonies officielles en représailles contre le rôle de "première dame" jouée par la seconde épouse du président, Wambui
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bbc |
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Le gouvernement kenyan essayait lundi d'étouffer un procès intenté contre la femme du président Mwai Kibaki par un caméraman qui l'accuse de l'avoir frappé dans une rédaction où elle avait fait un scandale.
Il y a deux semaines, Lucy Kibaki avait fait irruption dans la rédaction du quotidien kenyan The Nation, accusant les journalistes de raconter des mensonges sur son compte.
La Première dame se trompait en fait de journal, puisque l'article incriminé avait été publié dans le quotidien concurrent The Standard. Elle avait néanmoins giflé Clifford Derrick, un caméraman qui se trouvait là et qui filmait la scène.
L'avocat de Derrick accuse le gouvernement d'abuser de son pouvoir pour protéger Lucy Kibaki des conséquences de cet acte, qui a suscité au Kenya des réactions à la fois outrées, embarrassées et amusées.
"C'est une tentative d'érosion de l'ordre légal", a déclaré Maître Citobu Imanyara devant la cour.
Imanyara a déposé la plainte à la Haute cour de magistrats de Nairobi lundi, accusant Lucy Kibaki d'avoir attaqué son client et d'avoir endommagé sa caméra lors de sa visite à The Nation le 2 mai dernier.
La séquence tournée par Derrick montre Lucy Kibaki le frappant et lui ordonnant d'arrêter de filmer alors qu'elle vient d'entrer dans les locaux de la rédaction, flanquée d'agents de sécurité.
Le procureur général Amos Wako a invoqué une loi datant de la période coloniale qui l'autorise à prendre en charge les poursuites individuelles et a demandé au magistrat de rejeter la plainte, ce qui devrait saborder le procès, puisque les cours kenyanes refusent rarement ce genre de requête.
"La constitution n'autorise pas le procureur général à abuser de ses pouvoirs pour faire avorter le procès avant même que la plainte soit entendue", a déclaré Imanyara devant la cour.
La cour doit statuer mercredi sur la demande du procureur général
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