
Gaël Monfils, qui représente avec Richard Gasquet la jeune garde du tennis français, se dit "prêt à mettre le feu" sur les courts de Roland-Garros.
Le champion du monde juniors 2004, 18 ans, rêve de retrouver lors des Internationaux de France qui débutent lundi l'ambiance qu'il avait connue à Bercy, lors de son premier match gagné dans un Masters Series, en novembre, face au Suédois Thomas Enqvist.
Le soutien inconditionnel du public, qui avait apprécié son sens du spectacle et son engagement, ne lui avait cependant pas suffi face à l'Australien Lleyton Hewitt au deuxième tour.
"J'espère que cela ressemblera à ce qu'on avait vu à Bercy. J'ai envie de communion avec le public. Je n'ai pas de pression parce que c'est Roland-Garros et je suis prêt à mettre le feu. Je suis pressé d'y être", a-t-il dit mardi lors d'une conférence de presse du Team Lagardère, auquel il appartient, tout comme Richard Gasquet.
Gasquet, qui l'avait précédé à la première place mondiale juniors et au titre de petit prodige du tennis français, fait partie des joueurs que Monfils côtoie, même s'il ne joue pas encore dans la même catégorie.
"SAUTER DANS TOUS LES SENS"
Alors que Gasquet réalise ses premiers exploits sur le circuit pricipal, Monfils passe davantage de temps sur les challengers, antichambre de la cour des grands.
"Mais on se parle, on se motive, on s'encourage. On jouera peut-être la Coupe Davis ensemble un jour", espère le Parisien.
Gaël Monfils a bénéficié d'une wild-card pour Roland-Garros et arrive à Paris avec suffisamment de repères sur terre battue puisqu'il a remporté le challenger de Tunis, il y a dix jours, avant d'atteindre les quarts de finale à Prague la semaine dernière.
Fan d'Arthur Ashe, comme Yannick Noah l'était, il pointe actuellement au 80e rang mondial, alors qu'il avait terminé sa saison 2004 - année où il est passé professionnel - à la 159e place mondiale.
Une nouvelle stature qu'il doit également à sa victoire au challenger de Besançon, mi-février, et à un beau huitième de finale au Masters Series de Miami fin mars.
Gaël Monfils est donc pressé d'en découdre. Interrogé sur l'attitude qu'il pourrait adopter sur le court en cas d'exploit, arracher sa chemise comme Andy Roddick ou dessiner un coeur de la pointe de sa raquette comme Gustavo Kuerten, il a été catégorique : "ni l'un, ni l'autre".
En revanche, il pourrait bien "sauter dans tous les sens".
D'après Reuters |