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Gilchrist Olympio est prêt à entrer au gouvernement de Faure Gnassingbé
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Gilchrist Olympio, chef de file de l'opposition togolaise, a déclaré mardi dans une interview à la BBC qu'il était prêt à participer à un gouvernement de transition avec président Faure Gnassingbé mais pour une période n'excédant pas six mois.
Gilchrist Olympio, chef de l'Union des Forces pour le Changement, a dit que l'opposition avait l'intention de discuter avec Gnassingbé, élu le 24 avril, et avec ses collaborateurs des modalités de participation à un gouvernement.
"Parmi les principaux points dont nous discuterons figurent: premièrement, chacun doit accepter qu'il s'agit d'un gouvernement de transition, deuxièmement, le gouvernement de transition doit être là pour une période de X temps. En ce qui nous concerne, cela ne doit pas dépasser six mois", a dit Olympio.
La victoire électorale de Gnassingbé a été suivie de violentes manifestations de l'opposition qui dénonçait des fraudes. La répression de ces manifestations a fait de nombreux morts et plus de 23.000 personnes ont quitté le pays.
Gnassingbe a proposé de former un gouvernement d'union mais l'opposition n'a jusqu'ici pas répondu à cette offre. Mais les dirigeants d'Afrique de l'Ouest, soucieux d'éviter un nouveau conflit dans la région, ont exhorté les deux camps au dialogue.
Le président et les dirigeants de l'opposition doivent se rencontrer jeudi à Abuja avec les présidents du Bénin, du Gagon, du Niger et du Nigeria, a annoncé la présidence nigériane. Prié de dire s'il envisagerait de faire partie d'un gouvernement avec Gnassingbé, Olympio a répondu: "Oui (...) Il faut être deux pour faire un mariage".
"Nous sommes toujours prêts à faire partie de n'importe quel gouvernement pourvu qu'il soit dirigé par quelqu'un qui est élu démocratiquement", a-t-il poursuivi. "Malheureusement, nous avons en ce moment quelqu'un issu d'élections truquées".
Les résultats définitifs créditaient Gnassingbé d'un peu plus de 60% des voix contre 38% à Emmanuel Akitani-Bob, un collaborateur d'Olympio. Ce dernier ne pouvait en effet se présenter pour avoir vécu en exil depuis 1992.
Nombre de partisans de l'opposition voient dans la victoire de Gnassingbé une prolongation du régime de son père, Gnassingbé Eyadema, qui s'est emparé du pouvoir en 1967 et qui l'a conservé avec le soutien de l'armée, jusqu'à son décès, le 5 février dernier.
"Ce que nous voulons faire c'est nous asseoir avec des gens sérieux d'Afrique et d'Europe, prêts à garantir les décisions qui seront prises parce que nous n'oublions pas qu'Eyadema n'est mort qu'il y a deux mois et que l'ensemble de la structure de la dictature qu'il a laissée est toujours en place", a dit Olympio
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