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suntimes.co.za/elizabeth sejake |
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L'ancien président américain Bill Clinton a appelé jeudi soir à Rome les pays riches à faire davantage d'efforts pour l'Afrique et notamment à atteindre l'objectif de consacrer 0,7% des PIB nationaux à l'aide publique au développement (APD).
"Très peu de pays développés ont atteint cet objectif de 0,7%", a déploré Bill Clinton, président des Etats-Unis de 1993 à 2001, devant environ 500 lycéens romains réunis dans un théâtre de la capitale italienne, à l'occasion des manifestations organisées jusqu'à la fin du mois de mai en hommage à l'Afrique.
L'Organisation des nations unies (Onu) avait fixé il y a plus de trente ans pour les pays riches un seuil de 0,7% du PIB à consacrer à l'APD, mais depuis, seuls quelques pays d'Europe du nord sont parvenus à ce niveau.
En présence notamment du maire de Rome Walter Veltroni (centre-gauche) et d'un étudiant rwandais vivant dans la capitale italienne, Bill Clinton s'est également excusé pour l'inaction des Etats-Unis lors du génocide rwandais, qui a fait selon l'Onu environ 800.000 morts parmi les Tutsis et les Hutus modérés entre avril et juillet 1994.
"Mon plus grand remords, c'est de ne pas avoir envisagé d'envoyer des soldats au Rwanda, alors qu'en cent jours, 10% du pays a été massacré", a déclaré M. Clinton, aujourd'hui président d'une organisation caritative, la Fondation Clinton.
"Chaque jour, je vis avec ce remords", a ajouté le dernier locataire démocrate de la Maison blanche.
Bill Clinton a également dénoncé le poids de la dette et de ses intérêts pour le continent africain.
"Il faut savoir qu'entre 1970 et 2002, les pays africains ont emprunté 540 milliards de dollars, mais que dans le même temps, ils ont remboursé 550 milliards de dollars. Et au bout du compte, ils se retrouvent encore fortement débiteurs", a-t-il expliqué.
Pour sa part, Walter Veltroni a rappelé que "selon les prévisions de l'Onusida, 90 millions d'Africains seront atteints par le virus du sida d'ici les vingt prochaines années, en plus des 25,4 millions actuels".
"Si chaque jour, il mourrait quelque 30.000 enfants en Occident, comme c'est le cas en Afrique, on ne parlerait que de ça", a-t-il poursuivi.
"Mais comme cela se passe de l'autre côté, comme ce sont des pauvres, et il faut le dire aussi, comme ce sont des noirs, on ne s'y intéresse pas", a-t-il ajouté.
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