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Talibé
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http://alidiallo.homestead.com |
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De jeunes enfants, très jeunes, entre 5 et 15 ans, abandonnés par leurs parents entre les mains des marabouts sous le prétexte de recevoir une éducation religieuse, passent leurs journées à mendier dans les rues des principales villes du Sénégal.
Une solution à ce problème qui contenterait out le monde, « sans que l’on crie au complot contre l’islam» passe par une réforme des daaras (écoles coraniques). Rien n’est perdu pour ces centaines de petits talibés (élèves des écoles coraniques) que l’on voit à longueur d’année errer comme des âmes en peine sur les trottoirs de Dakar, Thiès, etc.
Il n’ y a pas de raison que des projets comme celui que prépare Cheikh Moussa Diop, chef religieux et éducateur spécialisé, ne voie pas le jour. Et surtout qu’il ne fasse pas d’émules dans les milieux religieux. |
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Issu d’une famille maraboutique, l’homme sait de quoi il parle quand il dit constater une mauvaise gestion de l’islam au Sénégal. Selon lui, on occulte trop souvent le fait que l’individu est constitué de deux parties, le corps et l’esprit.
« Chaque individu doit bâtir sa vie, se faire une place au soleil, satisfaire ses besoins les plus immédiats ».
Le projet de construire un daara (école coranique) qui serait différent des autres est né du constat : tous ces petits talibés qui sortent des écoles coraniques sans un bagage intellectuel et manuel sont voués au chômage et sombrent souvent dans la délinquance.
Face à cette situation, Cheikh Moussa Diop s’est demandé : comment pourrait on lier les études au spirituel ?
A une centaine de kilomètres de Dakar, dans la commune rurale de Ndiass dans quelques années va s’élever le daara du futur imaginé et par Cheihk Moussa Diop. On croise les doigts pour que ce projet se réalise.
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Illustration : élève allant à l’école des marabouts
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http://palissy.humana.univ-nantes.fr |
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Illustration : élève allant à l’école des marabouts
D’ores et déjà, le terrain lui a été gracieusement offert par la commune rurale de Ndiass. Et c’est par leurs propres moyens financiers que lui et ses talibés vont réaliser ce projet qui devrait consister en un complexe scolaire avec au programme un enseignement religieux, rural et professionnel adapté à chaque individu.
C’est la solution que Cheikh Moussa Diop envisage pour remettre ces jeunes enfants sur les rails de la vie.
Cet éducateur spécialisé de profession pense sincèrement que le développement ne passe que par la formation professionnelle.
C’est aussi le meilleur argument pour inciter les parents à ne pas baisser les bras en abandonnant trop rapidement leurs enfants entre les mains des marabouts tout simplement parce que leur fils a subi un ou plusieurs échecs scolaires.
En tant chef religieux il a lui aussi sous sa responsabilité des talibés (élèves) à qui il donne des cours. Parfois l’un d’eux vient le voir pour lui demander des conseils. En tant que pédagogue il fait d’abord ce qu’il appelle un «récit de vie » avant de l’orienter vers la formation professionnelle qui lui convient le mieux. D’ailleurs à ce propos, Cheikh Moussa Diop a plusieurs talibés qui suivent des cours dans des écoles professionnelles dans la ville de Dakar et même à l’étranger. |

« J’ai peur pour ce pays parce que ces enfants qui devraient nous gouverner demain seront des délinquants alors qu’on les a vus grandir dans nos rues et qu’on a rien fait » dit-il.
Le fond du problème pour tous les enfants de la rue du monde c’est d’abord la fuite de responsabilités des parents. C’est le problème numéro un. Il faudrait demander à chaque marabout qui lui a confié cet enfant.
A-t-il les moyens pour le nourrir ? Si la réponse est négative, ne ferait-il pas mieux de le rendre à ses géniteurs ?
Les textes sacrés n’ont presque plus de secrets pour lui. Il en connaît un bout sur la théologie islamique et il est viscéralement contre la mendicité.
« Les choses ont changé, la mendicité par le passé était une épreuve d’endurance pour se frotter à la vie. Tout comme le jeûne l’est pour expérimenter la faim et la pauvreté ». |

Quant à l’idée de subventionner les daaras comme le président Abdoulaye Wade en a émis le vœu, Cheikh Moussa Diop pense qu’avant d’entamer une telle action, il faut d’abord faire une analyse des besoins.
Les daaras ont besoin d’être financés, oui mais dans quels domaines? Parce qu’il ne faudrait pas une fois de plus que cet argent serve à enrichir un marabout.
Pour conclure, avec le phénomène des petits talibés dans les rues des grandes villes sénégalaises, « on assiste à un chantage émotif ou affectif. Quand tu vois un enfant mal habillé et sale, tu as pitié de lui. Tu te sens obligé de lui donner un franc alors que tu ne fais qu’encourager de plus belle le marabout ».
On se prend à rêver avec Cheikh Moussa Diop d’une réforme des daaras, pour qu’on en fasse au-delà d’écoles religieuses, des lieux de vie et d’éducation, des espaces de jeux et de rires. pour pour
Fasse au-delà d’écoles religieuses des lieux de vie et d’éducation, des espaces de jeux et de rires pour les gosses. |
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