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Le dernier témoin cité par les avocats de Michael Jackson, l'acteur Chris Tucker, comparaît mercredi 25 mai à la barre du tribunal de Santa Maria (Californie, ouest), ont indiqué mardi les représentants de l'accusation et de la défense.
"Je pense que la défense bouclera son dossier mercredi. Nous devrions avoir terminé jeudi", a déclaré le procureur Tom Sneddon au juge Rodney Melville, faisant allusion aux nouveaux témoins qu'il compte citer à comparaître, cinq ou six selon lui.
De son côté, l'avocat de Michael Jackson, Thomas Mesereau, a indiqué que Chris Tucker, dont le début du témoignage a été entendu mardi, serait le dernier témoin cité par la défense. L'avocat a ainsi implicitement confirmé que Michael Jackson ne se présenterait pas lui-même à la barre.
Une fois les contre-témoignages de l'accusation terminés, la défense pourra encore rappeler elle-même ses témoins, avant les plaidoiries finales. Les 12 jurés se retireront ensuite pour délibérer sur la culpabilité de Jackson, qui risque jusqu'à 20 ans de prison s'il est reconnu coupable des 10 chefs d'accusation.
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La star nie avoir abusé d'un adolescent de 13 ans, lui avoir donné de l'alcool et avoir séquestré sa famille en février et mars 2003.
Lors de l'ouverture du procès, le 31 janvier, le juge Melville avait dit s'attendre à ce qu'il dure six mois. Les premières plaidoiries ont débuté le 28 février et l'accusation a bouclé ses témoignages début mai.
Chris Tucker a expliqué qu'il avait rencontré l'adolescent accusant le chanteur d'abus sexuels après que le père de celui-ci lui eut demandé de participer à une oeuvre de charité.
Selon l'acteur, quelques jours après l'organisation de cette manifestation, le garçon lui a dit qu'il n'avait pas récolté d'argent, et Chris Tucker a alors fait don de "probablement 1.500 dollars ou plus" à une fondation, pour la famille de l'accusateur, atteint d'un cancer.
L'acteur a également affirmé avoir accompagné la famille de l'adolescent dans un parc d'attraction et dans un centre commercial.
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Jay Leno, témoin vedette |
L'humoriste américain vedette Jay Leno, qui brocarde régulièrement Michael Jackson dans son émission télévisée "Tonight Show", a déclaré mardi que l'adolescent accusant le chanteur d'abus sexuels lui avait semblé "trop expansif" et suspect lors d'appels téléphoniques, mais qu'il ne lui avait jamais réclamé d'argent.
Leno a été entendu comme témoin de la défense au procès du "roi de la pop", accusé d'abus sexuels sur le mineur dans son ranch de Neverland en 2003. Les avocats de Jackson l'avaient cité à comparaître pour tenter de démontrer que la famille de la victime présumée cherchait à extorquer de l'argent à des célébrités. "On ne m'a pas demandé d'argent et je n'en ai pas envoyé", a déclaré Leno.
L'animateur du "Tonight Show" a raconté qu'il passait 15 à 20 coups de fil par semaine à des enfants malades, et avait commencé à recevoir des messages du jeune garçon, atteint du cancer, vers l'an 2000.
Il a souligné que l'adolescent le considérait comme son héros et qu'il avait trouvé étrange qu'un jeune garçon soit aussi fan d'un humoriste dans la cinquantaine. "Je ne suis pas Batman. Cela semblait un peu inhabituel."
La défense avait affirmé que Leno avait eu des doutes et avait appelé la police de Santa Barbara pour leur dire qu'il pensait que la famille de l'adolescent cherchait une "cible". L'humoriste a précisé que c'est la police qui l'a contacté et a ajouté avoir probablement dit que la famille du garçon cherchait à obtenir de l'argent. "Cela m'a paru suspect qu'une jeune personne soit trop expansive", a-t-il expliqué.
Jay Leno était arrivé au tribunal de Santa Maria en Californie en souriant à la foule présente aux abords du bâtiment. L'humoriste Chris Tucker figure également parmi les témoins de la défense qui n'ont pas encore comparu.
Jay Leno avait consacré lundi soir une grande partie du monologue comique qui ouvre traditionnellement son émission diffusée sur NBC à évoquer son audition imminente. Notant qu'il s'était souvent moqué de Jackson, il a plaisanté: "J'ai été appelé par la défense. Apparemment ils n'ont jamais vu cette émission."
Il a d'ailleurs récidivé avec une nouvelle impertinence. Faisant référence à la vague de chaleur qui s'abat sur la sud de la Californie actuellement, il a déclaré qu'il avait "transpiré comme un jeune scout" au ranch de Neverland.
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Des gamins insupportables |
Une employée d'un cabinet d'avocats, Mary Holzer, a affirmé avoir entendu la mère se justifier sur sa volonté de faire prendre des cours d'art dramatique à ses fils. "Elle voulait qu'ils deviennent de bons acteurs, afin qu'elle puisse leur dicter ce qu'ils devaient dire et comment se comporter", a-t-elle assuré.
Plusieurs autres témoins ont continué mardi de décrire la victime présumée et son jeune frère comme des enfants particulièrement insupportables lors de leurs séjours à Neverland, le ranch californien de Michael Jackson.
"Ils conduisaient les voitures de golf (du ranch) comme des fous et les renversaient", a dit d'une toute petite voix Prudence Brando, 9 ans, petite-fille de Marlon Brando dont la famille s'était liée d'amitié avec Jackson.
La mère de la fillette, Karen Brando, femme d'un des fils de l'acteur, y a croisé la mère da la victime présumée. Elle a indiqué à la barre se souvenir d'une femme agitée, "qui avait l'air de quelqu'un à qui on ne peut pas faire confiance".
Un vigile de Neverland, Julio Avila, a expliqué comment les deux fils de cette dernière prenaient visiblement plaisir à défier l'autorité des adultes.
Depuis les manèges du parc, ils lançaient leurs chaussures et crachaient sur le personnel, a-t-il affirmé. Le jeune frère de la victime présumée lisait un magazine porno "qu'il disait avoir ramené de chez lui", a ajouté Julio Avila.
L'accusation soutient au contraire que c'est Michael Jackson qui leur a montré des revues pornographiques et leur a servi de l'alcool, avant d'abuser du plus âgé des deux.
Une mère malhonnête
Les avocats du chanteur ont convoqué lundi des témoins qui ont décrit la mère de la victime présumée comme une personne malhonnête ayant exploité le cancer de son fils pour obtenir de l'argent et vivre dans le luxe aux crochets de Jackson. La défense a tenté de brosser le portrait d'une mère cupide à l'origine de plusieurs escroqueries et qui rejetait ceux qui lui proposaient une aide autre que financière.
Parmi les témoins cités par la défense lundi, une assistante sociale a déclaré que la mère n'avait pas révélé que sa famille avait touché 152.000 dollars (121.000 euros) dans le cadre du règlement d'un litige seulement dix jours avant de déposer une demande d'aide sociale. Un comptable a de son côté déclaré que Jackson avait dépensé 7.000 dollars (5.500 euros) en achats, repas et autres frais pour la famille en une semaine, lors de la période où selon l'accusation elle aurait été séquestrée par le chanteur.
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