« Chemin de fer 2005…. Sortir de l’esclavage 1 Les Nègres sont maudits – 2 La Nation Nègre se situe à la dernière place, juste après les crapauds « Nèg ni malédisyon !», « Nèg, sé dènyé nasyon aprè krapo ! »
Ces quelques phrases sont extraites du chemin de fer du CM98, un certain nombre d’entre vous les avez reçues et à mon étonnement, je n’ai pas eu connaissance de réactions, de protestation, ni d’une quelconque demande de rectification contre ces propos choquants.
Quel dénigrement de nos compatriotes Nègres et Négresses ! Est-ce la couleur de la peau qui fait l’homme ? Y a t’il un complexe de supériorité ou d’infériorité de ceux qui, dans ce CM98, lancent de tel propos d’une autre époque ?
Faut-il suivre ces associations qui divisent et vivent de la manipulation mentale ?
Faut-il jouer toujours le rôle de victime de l’esclavage en regardant passer le train d’une société qui évolue et avance sans nous ?
Ne soyez plus esclaves de l’esclavage ! Nègres et Négresses, dites STOP aux chamailleries de certains opportunistes positionnés comme « gourous »… pour complaire à certains -et, qui par des stéréotypes négatifs, divisent, marginalisent et font rejaillir leurs manipulations mentales sur notre communauté.
L’Histoire rien que l’Histoire toute l’HISTOIRE
Chacun de nous est né libre donc responsable. Cette liberté dont nous bénéficions dans cette France, pays libre et organisé, nous la devons à nos ancêtres communs qui l’ont arrachée en 1848. N’est-ce pas l’abolition de cet esclavage que nous devrions commémorer ? De nos jours, qui d’entre nous peut affirmer avoir été esclave ? Peut-il y avoir mémoire sans histoire ?
L’histoire de l’esclavage, crime contre l’Humanité reconnu en 2001 à l’unanimité par le parlement Français, est notre histoire et celle de tous les citoyens français : il ne saurait y avoir d’occultation -et la mémoire ne doit pas être le moteur de la rancœur…
Nègres et Négresses, tout comme je le suis, soyez aussi fiers de nos ancêtres et décomplexez-vous : nous avons le pouvoir d’agir au sein d’une société organisée selon notre propre détermination. Travaillons et avançons ensemble dans une communauté nationale, plurielle et métissée et commençons par nous aimer et exorciser ces séquelles d’esclaves, de colonisés.
Travaillons sur des dossiers CONCRETS : arrachons ensemble la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité au parlement européen, comme cela a été demandé par Tony Mardaye.
Soutenons les députés européens Bernard Lehideux et Marielle de Sarnez qui tentent de faire voter au Parlement Européen la déclaration tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, déclaration initiée par le Collectif des Antillais Guyanais Réunionnais.
Le 23 mai 1998, Nègres et Négresses, notre contribution était essentielle, nos efforts étaient nécessaires pour honorer la mémoire de nos ancêtres. Aujourd’hui, mobiliser tant d’énergies pour cette journée, de l’avis même de ses propres organisateurs, ne vise même pas l’abolition de l’esclavage, Que vous propose-t-on de mettre dans cette journée ?
Rien… Aucune proposition qui fait avancer les causes de nos compatriotes !
Les discriminations quotidiennes vécues par les Français que nous sommes, en termes de logement, d’emploi et de statut social, dans cette société qui est la nôtre, sont autant de problèmes qui doivent mobiliser nos énergies à tous et à toutes.
Soyez conscient, Chacun est décisionnaire de sa vie – libre de choisir, libre de faire parti soit du « lot problème » ou soit du « lot solution »
Faut-il encore de nos jours chercher des responsables à nos maux ?… Allons à l’essentiel et montrons de quoi nous sommes capables. Mobilisons-nous pour préparer l’avenir de nos enfants, de nos jeunes dans l’Europe dont le débat sur l’établissement du traité Constitutionnel nous intéresse au plus au point (…) alors que nous sommes peu présents dans les débats.
A chacun de nous d’être « lobby », relais d’opinion, ambassadeur… de faire la démonstration de son attachement à la République, faire reconnaître notre citoyenneté à part entière (et pas entièrement à part !) dans l’hexagone, consolider la communauté nationale, construire notre destin commun.
Aujourd’hui et maintenant, je crois que l’idéal humaniste de notre société doit être un idéal de fraternité mettant en avant ce qui rassemble au lieu de ce qui divise. La tolérance, l’échange, la compréhension et le respect de la dignité des êtres humains sont les nécessaires compléments à l’établissement d’une Europe plus humaine et plus proche des citoyens. Plus que jamais, le brassage des cultures devient une évidence, il est nécessaire de s’ouvrir aux autres, de s’enrichir de nos différences.
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