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« Ninaroz » : Mike Ibrahim , en quête d’identités
20/06/2005
 

L’album est disponible depuis un peu plus d’un mois. « Ninaroz » se présente comme le témoignage du parcours atypique de Mike Ibrahim, jeune chanteur franco-malgache et comorien de 29 ans ayant grandi en Martinique. Un cocktail de rythmes caribéens et de mélodies charmeuses, le tout porté par une voix qui va sûrement désormais compter dans le paysage musical en France.
 
Par Raoul Mbog
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« Ninaroz est une couleur particulière dans le panorama actuel ». Ainsi s’exprime le chanteur congolais Lokua Kanza, en commentant la toute première production solo de Mike Ibrahim. L’album a effectivement tout pour plaire. L’auteur d’abord, avec son petit côté faussement juvénile, fragile ; sa voix suave et précise dont on a l’impression qu’elle nous est familière. Ensuite, il y a les chansons, toutes interprétées en créole, et qui sont tantôt des ballades tantôt de vrais hymnes à la fête tels que l’on peut en connaître sous les Caraïbes. Puis viennent les orchestrations, limpides et raffinées. Un travail de maître qui a par exemple su remettre le zouk a sa juste place. C’est-à-dire, un élément parmi d’autres de la musique créole.

Car « Ninaroz » est avant tout un foisonnement de rythmes caribéens. Un alliage subtil entre bossa nova, mazurka, biguine et zouk, même si on retrouve également dans l’album, des influences reggae et jazzy. Mike Ibrahim veut apporter une note nouvelle dans les rythmes créoles, lui qui se considère pourtant comme un Antillais de cœur et de culture.

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© mikeibrahim.com  

Ainsi on peut noter l’utilisation des guitares électriques saturées qui n’existent pas dans le zouk ou encore la guitare folk, dont le chanteur a appris à jouer il y a dizaine d’années. Cocktail de rythmes et de sonorités que cet album de 13 titres, mais aussi mélange de couleurs tant dans les compositions que dans les thèmes abordés.

Contrairement à ce qu’on a souvent entendu dans le registre des musiques antillaises, on est assez loin des chansons mielleuses sur l’amour, la romance, même si le thème est présent dans des titres comme « Té ni soley ». Le discours est plutôt engagé, parfois militant : solidarité, respect des différences, quête de l’absolu. Bien sûr, l’artiste évoque aussi son quotidien, des faits-divers comme l’histoire tragique de Ninaroz.
Mike Ibrahim place la barre haut et se pose comme une figure de proue de la nouvelle vague de chanteurs créoles. L’album surprend parce qu’il va à l’encontre des clichés. Il prône l’ouverture et l’échange culturel tout en affirmant une identité forte, fruit de ses origines métissées du chanteur. C’est tout ce qui fait le charme de « Ninaroz »

 
© ovibes.net  

Lorsqu’on écoute l’album, autant on est séduit par la qualité des orchestrations, le timbre vocal, et surtout les mélodies, autant on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un énième album de zouk. Où vous situez-vous par rapport à tout ce que l’on a déjà entendu jusqu’ici dans ce registre ?

Je ne considère pas vraiment que le travail que je fais puisse se résumer au zouk. Ma musique c’est la musique des Caraïbes ; avec tous les mélanges et toute la variété de rythmes et de sonorités que l’on peut imaginer. Cela va aussi bien de la bossa nova au reggae que de la mazurka au zouk, en passant par la soul. Et ce sont toutes ces influences que je veux partager avec le public. Même si le zouk est souvent présent dans mon album, il faut dire aussi que ce rythme est seulement une partie du paysage musical des Caraïbes. Je refuse donc de me positionner par rapport à des registres.

 
 

Le choix de chanter en créole ne risque-t-il pas justement d’augmenter la confusion dans les esprits et aussi de conforter la relative désaffection que connaît par exemple le zouk depuis un petit moment maintenant ?

Chanter en créole ce n’est pas faire du zouk. C’est tout à fait naturellement que je chante en cette langue. C’est celle que je connais le mieux. J’y suis profondément attaché et je pense que j’aurais également utilisé cette langue si j’avais fait autre chose que de la musique caribéenne. Je suis par ailleurs assez mal placé pour parler de cette désaffection du zouk que vous évoquez. Ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe. Mon souci, c’est de proposer des choses différentes au public, de lui présenter une musique sincère, fruit de mon parcours personnel et de mes rencontres artistiques. Je ne veux pas parler du zouk en soi, parce que pour moi, il s’agit déjà d’une musique hybride.

Votre album se présente donc comme le témoignage de votre attachement à cette culture métissée qui vous a vu grandir. Parce que vous n’êtes pas originaire des Antilles…

J’ai grandi en Martinique, mais je suis d’origine à la fois malgache et comorienne, africaine et bretonne. Je suis donc très attaché et fortement imprégné de chacune de ces cultures. Et forcément, cela se ressent dans mon travail. Mais en aucune manière, cela ne ressemble à une quelconque forme de militantisme. Par exemple, je ne cherche pas à tout prix à revendiquer mon métissage culturel à travers ma musique. Celle-ci est seulement une synthèse de ce que je suis à un moment donné

 
© ovibes.net  

Vous revendiquez également un attachement profond à l’Afrique. Comment cela se traduit-il dans votre travail artistique, en dehors du fait d’avoir été assisté par des musiciens africains comme le guitariste émérite Guy N’sangué ou d’être soutenu par quelqu’un comme Lokua Kanza ?

Même si effectivement, j’assume mon africanité, ce sont là, avant tout, des rencontres humaines. J’ai eu envie de faire des choses avec ces personnes qui sont des amis et dont j’admire les qualités personnelles et le talent artistique. C’est vrai que par rapport à ce que je fais, je me sens beaucoup plus proche d’eux que de quelqu’un qui de fait de la polka en Russie. La réalisation de cet album a été une nouvelle occasion de partager nos expériences et de faire la musique que nous avions envie de faire. Il n’y a aucun acte de revendication ni de militantisme dans le fait de travailler avec eux. Et je pense même qu’ils seraient très vexés si je laissais penser que j’ai travaillé avec eux pour ces raisons-là.

En plus de vos qualités vocales, vous jouez vous-même de la guitare folk. Cela participe-t-il aussi de votre désir d’africanité ?

Si on veut forcer le trait, on peut voir ça comme ça, en effet. Je me suis mis à la guitare folk, il y a environ 10 ans. Aujourd’hui, cela me permet d’apporter une touche d’originalité dans la musique caribéenne. Avant ça, j’ai touché à tout et travaillé avec des artistes de R’nb, pop rock et de variétés françaises. L’album « Ninaroz » est l’aboutissement d’une quête artistique.

 
© mikeibrahim.com  

Vos chansons abordent en tout cas une thématique plutôt humaniste…

Là encore, il s’agit d’une vision du monde et des rapports humains qui s’est forgée au fil de mes voyages et de mes rencontres. J’essaie de dire des choses simples dans un langage simple. Toutes mes chansons évoquent l’ouverture et l’échange, la solidarité et la tolérance, l’amour et la quête de l’absolu. Ce qui m’intéresse avant tout, c’est d’évoquer l’interaction entre les gens, la difficulté que d’aucuns peuvent avoir parfois à supporter les différences. J’évoque également les dangers que peuvent constituer les replis communautaires.

Comment s’est nouée votre collaboration avec le label Mangroove ?

Comme en toute chose, il y a une petite part de hasard là-dedans. Mais on peut également voir cela comme une rencontre idéologique. Mangroove est un jeune label qui fait dans la défense et la promotion de la diversité. Cela correspond à mon engagement artistique, épouse mon éducation et cadre avec mon tempérament.

       
Pour en savoir plus
 Le site personnel de Mike Ibrahim
 
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