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Côte d'Ivoire: déclaration du PPS sur la situation actuelle
22/06/2005
 

Le Professeur Bamba Morifere, Secrétaire Général du PPS s'exprime cette semaine pour donner son avis sur la situation que connaît actuellement la Côte d'Ivoire.
 
Par Pr Bamba Morifere
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Le Professeur Bamba Morifère  
Le Professeur Bamba Morifère
© ekodafrik.net
 

Les derniers développements de la situation politique nationale interpellent l’ensemble de la classe politique ivoirienne, en particulier les forces démocratiques et progressistes :

l’accord de Pretoria entre des partis et mouvements politiques ivoiriens

la décision du Chef de l’Etat qui, en vertu de l’article 48 de la constitution, déclare éligibles à l’élection présidentielle de 2005 les candidats présentés par les partis signataires des accords de Linas Marcoussis

l’accord général sur le désarmement entre les Forces de défense et de Sécurité ivoiriennes et les Forces armées des Forces Nouvelles

la création d’une alliance électorale dite des houphouetistes pour la démocratie et la paix.

Cette situation, qui constitue un tournant capital dans la profonde crise que traverse la CI, ne peut laisser indifférent le PPS qui depuis 1990 a participé activement et aux avants postes à tous les combats majeurs pour la démocratie en CI.

Elle présente également l’avantage de clarifier le débat politique tout en levant l’hypothèque de l’ethnocentrisme. Désormais, il y a deux camps : celui de la démocratie, de la réforme et du progrès social, et un autre de la réaction, de l’ultralibéralisme et de l’ethnocentrisme.

Le PPS se félicite de l’accord général sur le désarmement intervenu entre les belligérants et demande son respect rigoureux et sans faux-fuyant sous la garantie de la Force Internationale des Nations- Unies en CI (ONUCI), afin de permettre l’organisation effective des élections générales prévues en Octobre 2005, dans les délais impartis.

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La Côte d’Ivoire  
La Côte d’Ivoire
© cia.gov
 

Le PPS sera représenté à l’élection présidentielle de 2005 et aux différentes élections qui suivront en relation avec ses alliés naturels.

Le PPS considère que la décision prise par le Chef de l’Etat de déclarer, en vertu de l’article 48 de la constitution, éligibles à l’élection présidentielle de 2005, les candidats présentés par les partis signataires des accords de Linas - Marcoussis est anti- démocratique, anti-constitutionnelle, injuste et discriminatoire.

En effet, comment comprendre que dans le même pays et pour la même élection certaines candidatures soient soumises à l’arbitrage du conseil constitutionnel, alors que d’autres sont déclarées éligibles d’office. Il est même curieux de constater que certains candidats dits Houphouetistes pour la démocratie et la paix qui dénonçaient l’exclusion à leur encontre se satisfassent de la même exclusion à l’encontre d’autres ivoiriens, dès lors qu’ils ne se sentent plus concernés.

L’on peut remarquer que les conditions de mise en œuvre de l’article 48 de la constitution ne sont pas réunies puisque les Institutions de la République fonctionnent normalement.
De plus, la mise en œuvre de l’article 48 de la constitution ne peut avoir pour objet de déclarer des candidats éligibles d’office à une élection.

Dans un régime démocratique le président de la République a- t- il le pouvoir de décider de l’éligibilité des citoyens et ce, en se plaçant au-dessus des Institutions dont tous se réclament par ailleurs ?

Le PPS dénonce énergiquement une telle décision qui doit être déclarée nulle et de nul effet.

Seydou Diarra  
Seydou Diarra
© ap
 

Le PPS tient à rappeler que les conflits politiques et armés qui déchirent la CI depuis plus de 10 ans trouvent leurs origines dans l’absence de liberté politique, de démocratie, dont notre loi fondamentale, la constitution du 1er août 2000, n’est pas exempte de reproches, car elle est à la fois exclusionniste, conflictuelle et autocratique.

Il faut d’ailleurs rappeler qu’en son temps le PPS a été le seul parti politique ivoirien à s’opposer à l’adoption de cette constitution en l’état.

Plutôt que de se complaire dans la situation de confusion actuelle et dans la fuite en avant qui augure de lendemains incertains, le PPS propose que l’ensemble de la classe politique accepte avec courage que la modification de l’article 35 de la constitution soit soumise à un référendum.

Scrutin qui aurait lieu un mois avant l’élection présidentielle, à un moment où le pays est réunifié, ce qui permettrait au peuple de se prononcer souverainement, afin de doter le pays d’une constitution incontestable qui servirait de base aux élections générales de 2005.

La question de la division du pays ne pourrait être invoquée puisque le désarmement sera achevé et le pays réunifié. Il ne peut y avoir de réconciliation nationale véritable que sur la base des principes démocratiques.

Le PPS considère que les élections générales de 2005 ne peuvent se dérouler dans la confusion sur la base d’une constitution floue dont certaines dispositions quoique en vigueur ne peuvent s’appliquer à certains candidats.

Qu’en serait-il alors de l’égalité des citoyens et donc des candidats prônée par la constitution ?

Aucun marchandage national ou international n’est acceptable dès lors qu’il bafoue si gravement, sur la base de considérations purement partisanes, l’éthique démocratique ainsi que notre constitution qui continue pourtant d’être la référence dans le règlement de la crise ivoirienne. C’est une question de démocratie ; lorsque l’on réclame la démocratie, il faut en accepter les règles, en dehors de tout prétexte fallacieux, c’est une question de principe intangible qui ne peut souffrir d’aucune exception.

Félix Houphouët-Boigny  
Félix Houphouët-Boigny
© dse.de
 

Le récent accord électoral des « houphouetistes » pour la démocratie et la paix n’est ni plus ni moins qu’une tentative de reconstruction de l’ancien parti unique réactionnaire, le PDCI de BEDIE, sous la houlette de Konan BEDIE, celui là même qui est le concepteur et le père de l’ivoirité dont les effets pervers sont à l’origine de la grave crise que connaît la CI.

Le PDCI de BEDIE n’a eu de cesse de s’opposer par tous les moyens pendant près de 10 ans aux forces démocratiques ivoiriennes en lutte pour la démocratie et des élections justes et transparentes. C’est un attelage hétéroclite et contre nature, l’alliance du bourreau et de la victime, du cheval et du cavalier, au service exclusif de Konan BEDIE, malgré l’habillage qu’on veut en donner : c’est une tentative de restauration contre les acquis de la lutte des démocrates ivoiriens, tentative qui est vouée à un échec cinglant.

C’est une loi de l’histoire : le bourreau n’a jamais la mémoire courte et finit toujours par broyer ses victimes naïves par la ruse.

Face à des idéologies de la haine aussi meurtrières que l’apartheid ou l’ivoirité, l’honneur réside dans la résistance farouche des victimes et des démocrates et non dans la trahison des idéaux et encore moins dans les connivences, complicités et alliances avec les théoriciens et praticiens avérés de la haine tribale, ethnique, raciste et xénophobe dont BEDIE est la figure de proue dans notre pays.

S’allier aujourd’hui au père même de l’ivoirité qu’est Konan BEDIE après plus de 10 ans de drames subis par notre peuple du fait de cette idéologie perverse, pour prétendre combattre un adversaire, au nom d’une soi-disant alliance électorale dans le cadre d’un scrutin pourtant prévu à deux tours, relève de la myopie intellectuelle, de la roublardise, de l’incohérence politique et même de l’escroquerie politique et ne peut que conduire à l’impasse politique, ses promoteurs et le pays tout entier.

Konan Bédié  
Konan Bédié
© http://www.who.int
 

Il est d’ailleurs à remarquer que Konan BEDIE, le Chef de file de cet attelage néo-ivoiritaire n’a eu de cesse ces derniers temps, par des propos revanchards et haineux de s’attaquer au coup d’état du 24 décembre et à ses auteurs, alors même que c’est ce coup d’état qui a permis les réformes démocratiques dont tous se réclament aujourd’hui à travers notamment la commission électorale indépendante et le code électoral.

Le paradoxe veut que c’est également ce coup d’état qui a permis à certains des alliés de circonstance de BEDIE qui étaient devenus « apatrides » ou prisonniers par son fait, de revenir en CI et participer au gouvernement de transition.

Le PPS dénie à ce groupe de prétendre représenter le camp de la démocratie, l’histoire des luttes pour la démocratie en CI n’a pas commencé le 19 septembre 2002.

Si les victimes d’hier ont oublié et se mettent aujourd’hui au service de leur bourreau, ni le PPS, qui a payé un lourd tribut, ni les « ivoiriens de circonstance », ni les soldats et officiers patriotes du 24 décembre 1999, ni le peuple ivoirien tout entier ne peuvent oublier que les responsables premiers de la crise profonde que vit la CI sont bel et bien les concepteurs du cancer de l’ivoirité, l’arbre ne doit pas cacher la forêt.

Feu le président Félix Houphouët-boigny, dont se réclament pourtant ces nouveaux alliés, que les forces démocratiques ont pourtant combattu, n’aurait certainement pas eu recours à l’ivoirité pour diviser et catégoriser les ivoiriens, lui qui, au début de l’indépendance de la CI, avait proposé la double nationalité pour les ressortissants de la CI et de la Haute-Volta, actuel Burkina-Faso.

Laurent Gbagbo  
Laurent Gbagbo
 

Le PPS n’acceptera jamais qu’on travestisse l’histoire des luttes pour la démocratie en CI. Un bref rappel s’impose :

30 Avril 1990 : avènement du multipartisme sous la poussée des forces démocratiques

Décembre 1993 : usurpation du pouvoir par BEDIE suite au décès du président Félix Houphouët-boigny dans le cadre d’une succession qualifiée alors de monarchique par l’opposition, après manipulation de l’article 11 de la constitution

Octobre 1995 : boycott actif de l’élection présidentielle par l’opposition démocratique en raison du refus de BEDIE d’accepter une commission nationale électorale indépendante, de la non fiabilité de listes électorales taillées sur mesure et de la mise en place d’un code électoral d’exclusion fondé sur l’ivoirité, en violation du code de la nationalité

24 décembre 1999 coup d’état organisé par des soldats patriotes

Toutes ces luttes ont été menées victorieusement grâce au rassemblement des forces démocratiques avec à leur tête les forces de progrès à travers différents regroupements :

1980/1990 : création et/ou renforcement des organisations démocratiques de masse en milieu étudiant, enseignant, femmes, organisations professionnelles diverses, centrales syndicales, organisation des droits de l’homme

1990 : création de la coordination des quatre partis de la gauche démocratique

1992 : création de l’union des forces démocratiques

1994 : création du front républicain

1999 : création du forum des partis et organisations démocratiques

Toutes ces luttes ont été menées contre le parti unique, notamment le PDCI de BEDIE.


C’est bien le coup d’état du 24 décembre 1999, véritable révolution démocratique pour le peuple ivoirien, « révolution des œillets » pour certains alliés Houphouetistes de BEDIE d’aujourd’hui, qui a ouvert une perspective politique nouvelle pour la CI et qui a constitué l’aboutissement logique des luttes des démocrates et permis la mise en place des réformes démocratiques réclamées jusqu’alors en vain par les forces démocratiques :

commission nationale électorale indépendante
vote à 18 ans
urnes transparentes
dépouillement du vote dans les bureaux de vote
remise d’une copie des procès verbaux aux représentants des partis politiques
code électoral démocratique et consensuel

Si le PDCI de BEDIE peut réclamer aujourd’hui une représentation équitable au sein de la commission électorale indépendante, il doit savoir que cette dernière doit son existence à la lutte des démocrates contre sa dictature et au coup d’état du 24 Décembre 1999 qu’il ne cesse de dénoncer.

Il est à noter que le groupe des Houphouetistes entend traduire en justice les auteurs des atteintes aux droits de l’homme, espérons qu’ils se souviendront des auteurs et commanditaires des massacres de Tabou perpétrés par le régime BEDIE en 1999 et qu’ils traduiront également en justice les auteurs et commanditaires des graves crimes économiques qui ont caractérisé le régime BEDIE de 1993 à 1999.

Aujourd’hui, une nouvelle perspective historique s’ouvre devant le peuple ivoirien qui est ainsi à la croisée des chemins.

Alassanne Ouattara  
Alassanne Ouattara
 

Dans ces conditions, force est de constater que le danger principal pour le peuple ivoirien et les forces démocratiques est celui d’une restauration par le retour au parti unique anti- populaire et réactionnaire et à l’hégémonisme ethnique au profit de BEDIE, avec pour conséquence la remise en cause des acquis démocratiques jamais acceptés par le PDCI de BEDIE.

Pour sauver la Côte d’Ivoire, il est temps de tourner définitivement la page de ces politiciens sans foi ni loi qui ont rabaissé la politique à ce qu’ils croient être la défense de leurs intérêts personnels égoïstes, quitte à piétiner, à bafouer les valeurs démocratiques les plus élémentaires, à trahir leurs militants et le peuple ivoirien tout entier, quitte à salir la mémoire de ceux, trop nombreux, morts à cause de l’ivoirité de BEDIE.

Considérant que les acquis et les réformes démocratiques de ces 15 dernières années ont été obtenus grâce au rassemblement des forces démocratiques sans exclusive avec à leur tête les forces de progrès, le PPS lance un appel urgent pour le rassemblement des forces de progrès dans une nouvelle alliance devant constituer le socle solide pour le rassemblement de l’ensemble des forces démocratiques.

Il est temps, pour les forces démocratiques et de progrès, de renouer courageusement avec les idéaux et les valeurs fondatrices de 1990, cela est possible grâce à une autocritique sincère des uns et des autres, la nouvelle alternative politique dont la CI a un grand besoin est à ce prix.

Le PPS, qui depuis 1990, a toujours été au carrefour et à l’initiative du rassemblement des forces démocratiques et de progrès, prend l’engagement solennel de travailler courageusement à cette œuvre urgente et salutaire pour notre pays, la CI.

Pr. BAMBA MORIFERE, Secrétaire Général

       
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