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Manu Dibango : Un lion bléssé par les "Gombistes"
24/07/2005
 

Cette semaine, un fidèle grioonaute se penche sur la crise ouverte qui secoue la nouvelle société de droits d’auteur du Cameroun. Note de Grioo.com: Les avis exprimés dans la rubrique "Opinions" n'engagent que leurs auteurs, si vous voulez être publié(e) dans cette rubrique, vous pouvez nous envoyer vos contributions à l'adresse articles@grioo.com
 
Par Karl Abena
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Manu Dibango  
Manu Dibango
© jazzkaar.ee
 

Né sous le signe du Sagittaire, Manu Dibango a un tempérament de nomade et le goût de l'aventure. Eclectique par nature, en état de créativité constante, il est depuis les années 70 le mentor des jeunes générations de musiciens noirs installés en Europe.

A plus de soixante dix ans, le «Grand frère» n'est pas prêt de raccrocher. Il est à la fois : Artiste UNESCO de la paix, Commandeur des Arts et des Lettres en France, Officier de l’Ordre de la Valeur au Cameroun, Victoire de la Musique (album de musique de variétés instrumentales) en 1992 en France, Grand Prix de l’Académie Charles Cros et j’en passe ...

Mais que s'est-il donc passé au sein de la Cameroon Music Corporation (CMC)? Pourquoi autant de remous?

Le 15 Septembre 2003, Manu Dibango est chargé de présider le conseil d’administration de la toute nouvelle société de droits d’auteur créée par décret au Cameroun. Une première mouture des statuts de la CMC est adoptée, un conseil d’administration est mis en place, les statuts sont adoptés car tout doit aller très vite, les musiciens ne touchent pas leurs droits pendant des lustres.

Il faut résorber la crise mais il n’y a pas le nerf de la guerre : l’argent. Les caisses sont vides, la société n'a ni de bureau ni le moindre crayon, ni la moindre feuille de papier, pas d’outil de travail ni de perception, tout est virtuel. Manu entame donc un "forcing" auprès du ministère de la culture et principal diffuseur de musique au Cameroun la CRTV et obtient une avance de 100 Millions de francs CFA.

Dans la foulée, un directeur général est nommé et une équipe d’exploitation est mise sur pied. Il faut aller vite, les perceptions ne sont pas touchées depuis quelques années et la confiance dans le métier est absente. Il faut rassurer les producteurs, les éditeurs et les artistes. Pour cela, il faut créer une société digne de ce nom à partir de zéro car la CMC n’hérite même pas du ficher de déclaration des œuvres qui doit faire partie du patrimoine culturel du pays.

En moins d’une année, la CMC fonctionne, elle annule la dette du Cameroun vis-à-vis de la SACEM (droits d’auteur français) car depuis de nombreuses années aucun droit n’est récolté au Cameroun. Elle adhère à la SYSAC (organisme international qui fédèrent le sociétés des droits d’auteur au niveau mondial : la FIFA des droits d’auteur. Les droits mécanique sont perçus et distribués. Elle se fixe une prochaine grande étapes la répartition des droits perçus au cours de l’année.

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© sacem.fr  

Les Gombistes

La nomination de Manu Dibango est alors considérée par certains de ses collèges artistes camerounais comme un "Gombo" (rémunération supplémentaire octroyée par le public en plus du cachet de l’artiste).

Beaucoup d’entre eux qui ont participé à lutter pour les droits d’auteur et contre la piraterie au Cameroun entrent dans le conseil d’administration de la CMC alors certains estiment qu’ils méritent plus et commencent la guérilla contre l’équipe de Manu Dibango.

C’est eux que nous appellerons "Gombistes", hyènes, braconniers autour d'un lion. Il ne portent pas d’uniforme mais sont facile à reconnaître car ils ont déjà sévit dans notre pays à maintes reprises. Ils sont minoritaires dans le pays mais achètent les médias et haussent le volume de leur voix pour faire croire le contraire.

Le ficher de déclaration des œuvres

Ce fichier fait partie des pièges que les Gombistes vont tendre au lion car sans ce fichier, une répartition correcte des droits ne peut être effectuée. On ne pourra savoir comment l’interprète, l’auteur, le compositeur, l’arrangeur et l’éditeur se sont partagés les droits.

Ce fichier était détenu par l’ancienne société des droits (SOCINADA) actuellement encore en cours de liquidation. Nous pouvons donc par ce biais détecter la première meute de hyènes qui considère que le Gombo des droits d’auteur leur appartient. Cette tactique est adoptée pour appauvrir l’artiste car plus tard il est payé plus longtemps il a faim et plus violent il sera contre la société gestionnaire de ses droits.

L’objectif de ce groupe de Gombistes est de pourrir la situation financière des adhérents de la CMC, car nuire aux 1400 adhérents de la CMC est le meilleur moyen de semer la grogne chez les artistes.

 
© Karl Abena  

La bande des carrières ratées ou arrêtées

A ce premier groupe de hyènes, s’est joint un conglomérat d’artistes dont les carrières sont soit ratées, soit arrêtées. Ces artistes sont des musiciens qui n’arrivent plus à travailler dans structures actuelles de production. Leur style ne plait plus ou ils ne sont pas capables tout simplement de s’adapter aux techniques nouvelles.

Le public ne les suit plus donc les promoteurs de spectacle les ignorent. Il sont au chômage depuis plusieurs années et pense se convertir en fonctionnaire bureaucrate de la société des droits d’auteur. Ils espèrent recevoir un minimum de revenu sans se casser la tête dans la société des droits d’auteur. Cette forme de ‘Gombiste’ est surtout utilisée pour pourrir l’ambiance entre les artistes membres de la CMC.

Ces Gombistes siégeaient pour la plus part avec Manu Dibango au sein de la l’AMDC, l’association des artistes Camerounais de la Diaspora à Paris. Ils se comportent durant la présidence de Manu à la CMC comme des traîtres qui diffusent les informations et les documents confidentiels aux hyènes qui veulent confisquer les droits d’auteur Camerounais.

Les mandarins du ministère de la culture

Au ministère on n’est pas dupe, on sait parfaitement que les droits d’auteur génèrent un pactole qui doit être redistribué aux artistes. Ces sommes restent un pactole si et seulement si elles ne sont pas redistribuées aux ayant droits, les artistes. En plus les organismes internationaux genre Banque Mondiale, Fonds Monétaire International (FMI), bref les bailleurs de fonds n’ont pas l’œil sur cet argent.

 
© cdandlp.com  

C’est clair au ministère, cet argent est taxé d’argent facile à prendre. On s’attend alors que Manu Dibango distribue leur « Gombo » aux mandarins du ministère, malheureusement cela ne fait pas parti de sa culture. Il a d'autres projets : créer un centre de formation pour les musiciens, faire de la société des droits d’auteur une affaire qui marche, faire en sorte que les musiciens de la prochaine génération ne se soucient plus de leurs droits.

Mais au Cameroun, les fonctionnaires sont formés pour récupérer ce genre de magot. Il créent alors la commission permanente de médiation et de contrôle qui a la main mise sur les recettes de la CMC et décide de tout sur la gestion. C’est la commission "Ondoa Magloire" qui décidera d’humilier Manu Dibango et son équipe.

Elle a plutôt bien travaillé car, c’est elle qui décide de procéder au remplaceement de Manu Dibango par Samuel MBENDE.

Tous les moyens sont bons pour humilier le lion

Pour que Manu Dibango ne puisse plus servir son pays, tout est mis en œuvre par les Gombistes :

- Achat des médias privés et publics Camerounais pour porter l’humiliation au niveau national.
- Achat de publi-reportage dans les journaux Africains pour le discréditer.
- Intimidations policières auprès des familles des employés de la CMC.
- Bagarres et rackets lors des réunions entre artistes avec la bénédiction du Ministère de la Culture.
- Achat de billets d’avion et location de chambres d’hôtel pour les artistes aigris qui sont prêts à insulter le « Grand Frère ».
- Organisation d’une Assemblée Générale de la CMC avec des non adhérents.
- Nomination des non adhérents dans le conseil d’administration de la CMC.

 
© sax-avenue.com  

Epilogue

Le grief principal qu’on lui reproche est de n’avoir pas respecté la règle des 70%-30% lors de l’établissement de la CMC (Cameroon Music Corporation) société des droits d’auteur. La sacro-sainte règle des 70%-30% valable certes en fonctionnement normal alors que la société lui a été confiée sans frais d’établissement, Manu a alors cru bon diviser le budget en deux partie : 50% pour la création de la société (agences, bureaux, mobiliers et immobiliers) et 50% à l’avance sur les répartitions en retard de plusieurs années pour les artistes Camerounais.

Parce qu’au Cameroun, quoi qu’on fasse, on n’est ce qu’on est c’est-à-dire rien, le système est arrivé à humilier ce fils du pays qui ne demandait qu’à servir et à faire profiter à la génération à venir, de ses 50 ans d’expérience dans musique et les droits d’auteur.

- Et au niveau international, le Cameroun restera-t-il membre de la SYSAC (la FIFA des droits d’auteur) ?
- Quels seront les rapports entre la CMC et la SACEM ?
- Cette attitude encourage-t-elle à la collaboration avec le Cameroun ?
- Si Manu Dibango n’est pas un héros national au Cameroun, qui le sera ?

Seulement, les braconniers n’ont pas réussi à tuer le lion, il n’est que blessé, il lèche ses plaies et songe à de meilleurs lendemains : le meilleur d’entre nous dans le domaine musical et les droits d’auteur.

« On jette des pierres à un arbre qui porte des fruits »… Eboa Lottin


Par Karl Abena



       
Mots-clés
afrique   cameroun   manu dibango   
 
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