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« Esperanzah mpo n’Afrika », Evénement musical africain de l’été ?
Contrairement aux apparences, l’édition 2004 du festival Esperanzah ! ne s’est pas achevée par un concert mais par une rencontre. Le lundi 2 août, tandis qu’à l’extérieur les bénévoles s’affairaient pour démonter les installations, une trentaine de musiciens africains discutaient dans l’une des salles de l’abbaye. Ils étaient venus de toute l’Afrique francophone, en passant par Bruxelles ou par Paris. Ils étaient là pour confronter leurs expériences, dialoguer avec les responsables du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) et proposer des alternatives. La rencontre s’acheva par la promesse commune de revenir au festival en 2005 … mais cette fois pour s’exprimer sur l’une de ses scènes.
Neuf mois plus tard, le concert, baptisé « Esperanzah mpo n’Afrika » (littéralement, si l’on combine le catalan et le lingala : « Espérance pour l’Afrique »), se prépare. Le chef d’orchestre en sera Maïka Munan, l’un des guitaristes les plus demandés d’Afrique. Ce vétéran de la scène congolaise, qui a fait ses classes aux côtés de Tabu Ley Rochereau mais a également accompagné Youssou N’Dour, Salif Keïta ou Bonga, est doté d’une connaissance encyclopédique du patrimoine musical du continent noir et aussi d’un appétit féroce de nouveautés.
Il sera donc longuement question du meilleur de la rumba congolaise (qui entretient avec sa cousine, la rumba cubaine, des rapports quasiment incestueux : le rythme est parti des côtes africaines, a été remodelé à Cuba avant d’être adopté par les Congolais dans les années 60). Ces morceaux seront notamment confiés à Ballou Canta & Luciana, un duo qui a entrepris de renouer avec la délicatesse des harmonies vocales du passé pour réanimer une musique congolaise actuellement en pleine panne d’inspiration. Au chant aussi : le tout grand Sam Mangwana !
Mais « Esperanzah mpo n’Afrika » ne sera pas qu’une affaire congolaise : des voix de Guinée-Bissau, du Burkina Faso (l’intarissable Zêdess, pour l’un de ses hilarants brûlots dansants), de Guinée Conakry (Sekouba Bambino, l’une des plus belle voix de l’univers mandingue, à découvrir) et de bien d’autres pays viendront se frotter aux cordes de Maïka. Des cordes qui seront probablement chauffées à blanc par un long et torride hommage à Fela (auquel participera le saxophoniste Toups Bebey et le chanteur Coco Malabar) ou mises à rude épreuve par une collaboration avec des rappeurs venus de Matongué … Ray Lema participera aussi au prjet.
Des dizaines d’autres surprises attendent les spectateurs de ce concert. Mais une chose est d’ores et déjà sûre : c’est par une musique savante et enjouée que les musiciens exprimeront leurs espoirs pour l’Afrique (annulation de la dette pour libérer son développement, retour de la paix, démocratisation réelle, sauvegarde de la culture, …).
« Esperanzah mpo n’Afrika » à l’Abbaye de Floreffe,
région de Namur en Belgique
Vendredi 5 août 2005, à 22h
www.esperanzah.be
+ 32 83 66 83 47 |
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Dossier de presse du concert: |

L’objet …
une création musicale pan-africaine
L’objectif …
par la musique, les musiciens exprimeront leurs espoirs pour l’Afrique : annulation de la dette du continent pour libérer son développement, retour de la paix (notamment dans la région des grands lacs), démocratisation réelle, sauvegarde de la culture, …
Les artistes …
(par ordre alphabétique, c’est plus démocratique)
Sékou Bambino (chant)
A quatorze ans à peine, appelé par Sékou Touré pour remplacer au pied levé le défunt chanteur du Bembeya Jazz, Sékouba Diabaté s’est vu attribué le sobriquet de "Bambino". Vingt ans plus tard, celui qui conserve toujours le même visage d’enfant souriant a intégré Africando. Mais c’est en solo qu’il brille le plus, incarnant, aux côtés de Mory Kanté et de Ba Cissoko, le meilleur de la musique guinéenne moderne.
Toups Bebey (saxophone)
Le fils de Francis Bebey est un poly-instrumentiste très demandé mais également un compositeur ingénieux, un chef d'orchestre respecté, ainsi que le leader de la fanfare Spirit Pan African Brass Company et du projet afro-électronique Pact.
Jean-Marie Bolangassa (percussions)
Depuis près de 40 ans dans la musique, Jean-Marie en a connu toutes les facettes. D’abord danseur au sein du Ballet National du Congo, puis choriste, il a ensuite définitivement adopté les percussions comme moyen d’expression et leur a donné une saveur et une couleur spécifiques, très appréciées de certains chanteurs (notamment de Johnny Hallyday ou de Claude François).
Ballou Canta & Luciana (chant)
Depuis deux disques, « Pool malebo » et « Rumba lolango », Ballou Canta & Luciana forment un redoutable duo qui a entrepris de renouer avec la fraîcheur mélodique et la délicatesse des harmonies vocales du passé pour réanimer une musique congolaise actuellement en pleine panne d’inspiration.
Dianka Diabate (chant)
"La divine Dianka" … Celle qui a fait ses classes au sein de l’Ensemble Instrumental de Kankan (une ville de l’est de la Guinée, proche du Mali) s’est vue décerner ce surnom au cours d’un passage à Abidjan. C’est dire si ses vocalises savent toucher le public de toute l’Afrique de l’Ouest …
Thierry Guerin (claviers)
Le "régional de l’étape" (comme disent les cyclistes) a beau être un Liègeois "de souche", il est, de par le studio qu’il anime, au cœur d’un vaste réseau de trafic de rythmes africains.
Ray Lema (chant- piano)
Formé au piano dans l’un des séminaires du Congo, Ray Lema est probablement l’un des musiciens les plus avides de rencontres dont l’Afrique ait accouché. Il vient à Esperanzah présenter ses échanges avec le Brésilien Chico Cesar mais il profitera de l’occasion pour retrouver sur scène quelques uns de ses anciens complices … |

Coco Malabar (chant)
Originaire du Kasaï (centre du Congo-Kinshasa), Coco Malabar a appris à chanter sur les bancs d’une église mais ce sont des cassettes de Bob Marley et de Jimmy Cliff qui ont décidé de sa vocation. Un album, « Dienda », paru en Belgique à la fin des années 90, témoigne de la diversité des genres musicaux qu’il est capable d’embrasser. Pour Esperanzah, il ajoutera à son répertoire quelques titres de Fela …
Sam Mangwana (chant)
Si Sam Mangwana est angolais, c’est dans l’ex-Zaïre, à l’ombre de Franco et de Tabu Ley, qu’il a percé. Après un long exil ivoirien puis parisien, Sam vient de réaliser un rêve très ancien : retourner en Angola pour y faire entendre ses chansons pleines d’espoir. Il en reviendra plus motivé que jamais.
Abou Mehdi & Nomad Hür (rap)
Grandir à Matongué, le quartier africain de Bruxelles, n’est pas sans conséquences. Abou Medhi et ses complices, tous membres du collectif des Erudits du Mic’ de Ba Ya Ya, tentent par leurs textes de lier leurs origines africaines et leur actualité européenne.
Jean-Paul Melindji (batterie)
Longtemps batteur de Tiken Jah Fakoly et comme lui originaire de côte d’Ivoire, Jean-Paul Melindji a plus d’un tour dans ses fûts : au-delà du reggae, il est capable de dompter tous les rythmes de l’Afrique du bout de ses baguettes.
Maïka Munan (chant, guitare, direction d’orchestre)
Maïka Munan a réalisé, arrangé ou produit nombre de disques marquants de la scène africaine moderne. Il suffit de lire sa discographie pour comprendre que les interprètes de son continent, eux, savent qu’ils ont affaire à un vrai talent : ce vétéran de la scène congolaise a enregistré avec Pierre Akendengué (Gabon), Salif Keita (Mali), Bonga (Angola) et nombre de ses compatriotes : Ray Lema, Koffi Olomidé, Papa Wemba, … Un parcours qui laisse dans l’ombre ses propres disques, pourtant habités d’une connaissance encyclopédique du patrimoine musical du continent noir et d’un appétit féroce de nouveautés.
Sido (chant)
Sido a commencé sa carrière musicale en 1972 en Guinée Bissau. Ses divers engagements, toujours panafricanistes, l’ont amené à se réfugier en France dans les années 80. Depuis quelques années, il rentre régulièrement à Bissau pour observer et chanter les évolutions de son pays …
Olivier Tshimanga (guitare)
Débarqué de Kinshasa (où il officiait au sein de l’OK Jazz de feu Franco) depuis moins de deux ans, Olivier est un jeune guitariste au jeu véloce et cinglant.
Miguel Yamba (basse)
Chez ce Congolais pilier de la musique africaine dont on retrouve le nom dans plusieurs centaines de notes de pochette (vérifiez dans votre propre collection, vous serez étonnés), tout est affaire de rondeurs. Du son de sa basse à son physique, tout est courbes ineffables, sensualité réjouie et paisible ferveur.
Zao (chant)
Vous le croyiez « cadavéré » ? Il n’en est rien. L’inénarrable auteur d’ « Ancien combattant », de « Corbillard » ou encore de « Moustique » se prépare à délaisser son public congolais pour une brève mais historique apparition sur la scène d’Esperanzah.
Zêdess (chant)
Le plus populaire des chanteurs du Burkina Faso doit son succès à l’humour corrosif qui imprègne ses textes et au caractère très dansant de ses reggaes.
Alors, événement musical africain de l’été ou non ? A vous de juger !
Contact presse : Carine Demange
+ 32 478 547 577 / presse@esperanzah.be |
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