|
 |
  |
Diplomatie : Les Belges s'en vont |

Selon les informations dignes de foi, l'ambassade du Royaume de Belgique au Cameroun va fermer ses portes avant la fin de cette année.
Malgré la visite des chefs d'entreprises de la région Wallonne le mois dernier au Cameroun, en dépit des bonnes relations diplomatiques entre le Royaume de Belgique et le Cameroun, l'ambassade du royaume de la Belgique va fermer ses portes bientôt. Nos sources ne nous indiquent pas malheureusement si le consulat et les bureaux de la coopération technique Belges vont continuer à fonctionner. Ce départ ne peut pas être une bonne nouvelle pour notre pays quand on sait que le gouvernement belge s'est engagé à financer la construction du pont de la réunification mieux connu sous l'appellation du pont sur le Moungo effondré le 1er juillet 2004. Par ailleurs, la CTB qui a son bureau à Bastos (Yaoundé) dont la mission consiste à réaliser au nom de l'Etat Belge et d'autres donateurs des actions de développement au Cameroun va t-elle également fermer les portes? Les milliers de camerounais se rendent en Belgique chaque année. Alors, à qui faudra t-il désormais s'adresser pour obtenir un visa du Benelux ? L'ambassade de la Hollande ayant pris les mêmes mesures il y a quelques années. Pourtant, le niveau de coopération entretenu par M. Franck Carruet, ambassadeur de Belgique au Cameroun ne laisse pas présager la fermeture de cette représentation diplomatique et son départ : La réception par celui-ci des anciens étudiants et stagiaires camerounais en Belgique le 25 mai 2004 dans sa résidence, l'annonce de la création à Douala de la chambre de commerce Belgo-Camerounaise avaient plutôt amenés les observateurs à parler de réchauffement des relations Belgo-Camerounaises . Pourtant, l’heure est à la désolation pour les habitués des couloirs de cette mission diplomatique. Retour sur cette information dans nos prochaines éditions. |
|
Forum : Mondialisation : Un piège pour l'Afrique ? |

Le professeur Bruno Bekolo Ebe, agrégé en économie était l'invité du club de la presse CCF/Lettre de la Bourse du 23 juin 2005.
Dans le cadre de ses rencontres qui devraient être mensuelles, le club de la presse ''CCF/La Lettre de la Bourse'' a reçu jeudi 23 juin 2005, Bruno Bekolo Ebe professeur agrégé en économie. Il a entretenu le public venu nombreux sur le thème : " La mondialisation : un piège pour l'Afrique ?". Après le mot de bienvenu adressé au conférencier, au modérateur (Emmanuel Atangana) et au public par la directrice du Centre Culturel Français Mme Nadia Derrar et l'introduction du modérateur, le Pr. Bekolo est entré immédiatement dans le vif du sujet. Il définit la mondialisation comme étant un processus de globalisation, qui dégage deux grandes tendances : l’homogénéisation et la multipolarisation, deux concepts d'ailleurs contradictoires. L'orateur a reconnu que la mondialisation est un concept d'actualité et qu'elle a suscité tant d'appréhensions dans les pays industrialisés et qu'on peut comprendre qu'en Afrique les mêmes appréhensions soient d'actualité. Le conférencier a énuméré ensuite les problèmes qui sont ceux des économies africaines par rapport au processus de la mondialisation. Il a insisté sur trois principaux : le premier c’est l'inadéquation entre les structures de production des pays africains et l'évolution de l'offre et la demande mondiale. Le deuxième aspect qui découle du premier est l'incapacité de l'Afrique à s'adapter aux mutations dues à la concurrence et à la compétition mondiale. Enfin le troisième, colloraire des deux premiers est, le fonctionnement interne de l'économie. Sur ce volet, il a cité la faiblesse de la formation du capital et la déliquescence des systèmes monétaires et financiers. Abordant les défis que l'Afrique devrait relever si elle ne veut pas que la mondialisation soit un piège pour elle, Il a insisté sur : - La formation du capital humain “... toutes les révolutions industrielles, toutes les phases de croissance fortes ont été dépendantes de l'investissement dans la formation du capital humain ...” ; - La production et la maîtrise du savoir et de la technologie (capacité de produire du savoir et de la technologie). Aujourd'hui, la hiérarchie des nations souligne le professeur, est déterminée par ceux qui sont capables de produire du savoir, de la technologie, de la disséminer c'est-à-dire de l'utiliser au degré le plus élevé de l'activité économique ; - La production et la productivité : Il faut investir dans le renouvellement de l'appareil de production. Quelques exemples " on se plaint que le sucre produit ailleurs envahi le marché camerounais, le coût de production de SOSUCAM est 6 à 7 fois plus élevé que le coût de production d'ailleurs parce qu'on a pas investi dans le renouvellement de l'appareil de production ". - La maîtrise de l'espace '' il n'est pas normal que dans nos espaces nationaux de ne pas pouvoir aller d'un point à un autre, il n'est pas normal que dans l'espace continental de ne pas pouvoir aller d'un point à un autre du continent alors que ça se fait ailleurs en quelques heures… nous sommes le seul continent où il n'y a pas des investissements majeurs. Au niveau du transport, quelle est l'infrastructure ferroviaire qui a été construite en Afrique depuis 20 ans ? Nul part. L'espace aérien est en déliquescence et on ne peut s'étonner que les coûts de transports aériens sont 4 ou 5 fois plus chers pour les mêmes distances qu'aller de l'Europe vers les Etats Unies… ''.
L'anticipation
L'Afrique selon M. Bekolo a renoncé à rêver '' la quotidienneté nous enferme dans l'immédiat…, la décision est toujours une décision réglant le provisoire avec ceci malheureusement que d'une part le provisoire sans que l'on s'en rende compte hypothèque lourdement l'avenir et tend à devenir le permanent…'' En conclusion le professeur Bruno Bekolo Ebe sur la question posée selon laquelle la mondialisation est- elle un piège pour l'Afrique ? Le professeur après démonstration répond sans ambages OUI! Cependant, il prescrit des conseils pour que cette mondialisation ne soit pas fatale pour notre continent. Pour cette première rencontre du club de la presse CCF/LB, on peut parler de satisfaction de part et d'autres. De la part du professeur qui a accompli son devoir en partageant son savoir avec ceux qui en ont besoin. Le public quant à lui est sorti de la conférence plus averti sur l'épineux problème de mondialisation. |
Affaire des titres SABC : La SGBC surgit au Tribunal |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le site de la SGBC
©
sgbc.cm |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

M. Defo Emmanuel détenteur de titres de la Sabc continue de réclamer le paiement de ses dividendes échues, or lesdits titres auraient fait l'objet d'une cession depuis belle lurette.
La première audience de cette affaire a eu lieu le 2 novembre 2004 à Douala au Tribunal de première instance à Bonanjo (Chambre de conciliation) à la suite d'une plainte de M. Defo Emmanuel (actionnaire et client Sgbc) contre les Brasseries du Cameroun. Le 7 décembre 2004 contre toute attente, la Sgbc fait une intervention volontaire estimant qu'elle a des informations à faire valoir dans la procédure ou peut éclairer le juge sur un certain nombre de points. Les audiences sont à nouveau renvoyées au 4 janvier 2005 pour la comparution des parties et la production des pièces. Le 1er mars 2005, la Sgbc présente ses premières observations. Les audiences qui se suivent (5 avril, 3 mai, 7 juin) seront consacrées aux observations des parties. Il est à noter que chaque partie est représentée par son conseil, Me Penka Michel pour la Sgbc et Me Gouabe Keussom Félix De Valois pour M. Defo Emmanuel. En saisissant un avocat pour se défendre au tribunal de première instance de Bonanjo-Douala (séance publique), la Sgbc apporte des éléments nouveaux et accablants dans l'affaire qui l'oppose à son client M. Defo Emmanuel. La Société Générale de Banque déclare avoir réalisé les titres de M. Defo qui étaient en nantissement pour un crédit dans ses livres tout en confirmant que les droits qu'il réclame n'existent plus. Seulement, dans toutes les pièces jointes au dossier, il n'y a aucun acte de cession ou de nantissement. La Sgbc (Société Générale de Banque) traîne ainsi dans cette affaire la Sabc (les Brasseries du Cameroun) et la Scb (Société Camerounaise de Banque) devenue Crédit Lyonnais.
Les faits
M. Defo détenteur de 20 actions Sabc du 20 novembre 1979 et client de la Sgbc depuis 1978 aurait sollicité auprès de sa banque un crédit et remis lesdits titres en nantissement. A la fin de ses engagements vis à vis de la Sgbc (la vente d'un de ses immeubles faisant partie), cette dernière a pris soin de lui remettre ses titres ainsi que l'attestation de non-redevance bancaire. Seulement, ne recevant plus les dividendes de ses actions depuis 1982, c'est fort de la possession de son attestation de dépôt d'actions Sabc et celle de non-redevance (Sgbc) qu'à travers une lettre adressée à la Sabc le 19 décembre 2003 qu'il décide de les réclamer après avoir réactualisé son portefeuille pour une valeur de 22,271 millions de Fcfa. C'est l'estampillage au verso de l'attestation de dépôt d'actions qui constitue la preuve du paiement des dividendes. Malgré cette réclamation, la Sabc continue à considérer M. Defo comme ex-actionnaire à en croire la lettre du 27 novembre 2003 adressée à la Sgbc " les actions de M. Defo auraient fait en votre faveur l'objet d'un nantissement qui fut réalisé, vous voudriez bien lui apporter la réponse qui convient ". Et la Sgbc pour toute réponse a déclaré le 18 décembre 2003 " … nous ne sommes pas au courant de la réalisation des 20 actions de notre relation M. Defo nantis à notre profit, nous vous serions reconnaissant de bien vouloir mettre à notre disposition des pièces qui attestent de la cession de ces actions, notamment l'acte de cession ". Faute de preuves de la part de la Sabc, cette lettre est restée sans suite. Comme nouvel élément versé au tribunal par la Sgbc en effet, à travers un courrier daté du 13 octobre 1987 (ignoré lors de la rédaction de la lettre du 18/12/2003), la Sgbc adressait à la Scb trois (3) attestations de dépôt d'actions (139 au total) dont l'un était celui de M. Defo déclarant ainsi que les actions de ce dernier ont été vendus à leur profit en leur qualité de créancier nanti à des tiers, tout en les priant d'établir de nouveaux certificats nominatifs afin de les remettre aux intéressés. Le nouveau propriétaire des actions de M. Defo s'appelle M. Tokwet Wanda Samuel. La décision du Tribunal reste attendue. |

Comment se passe le transfert des titres
La complexité de cette affaire demande que nous observons un temps d'arrêt sur certains termes afin de mieux comprendre le fond du sujet. Le mode de transfert des titres (actions ou obligations) à l'amiable consiste à ce qu'à la base il y ait la signature d'un acte (de vente) approuvée par la société dont le cédant est actionnaire. Il existe au sein de chaque société un service qui gère les actions des actes et valide les différentes cessions. Dans la plupart des cas, elle présente des formulaires pré-imprimés à remplir. Cela permet à ladite société de pouvoir contrôler les cessions, les transferts d'actions afin de remettre régulièrement sa liste à jour.
Le mode de transfert de titres (actions) judiciaire fait suite à un procès verbal d'huissier et une décision de justice qui autorise la vente, ordonne l'expertise des actions pour déterminer leur valeur à la date à laquelle elles sont vendues par rapport à la santé financière de l'entreprise ou aux enchères publiques. Tous ces documents sont portés à l'appréciation de la société en même temps que les titres pour mutation.
Par ailleurs, suivant le code civil aux articles 2071 à 2074, le nantissement et la vente à l'amiable font l'objet de deux actes qui ne peuvent pas aller de pair car le second annule le premier. Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur remet une chose (titre d'action) en garanti ; étant un gage, le droit de se faire payer sur la chose gagée par privilège par rapport à d'autres créanciers n'existe autant qu'il y a un acte public (notarié) ou sous seing privé dûment enregistré contenant la somme due ainsi que l'espèce et la nature des choses remise en gage ; Toutefois, pour vendre une chose, nantie il faut passer par une décision de justice. |
Sommet du G8 en Ecosse pour quand un plan Marshall pour l'Afrique ? |

Le premier ministre britannique Tony Blair par ailleurs président depuis le 1e juillet de l'Union Européenne et hôte du sommet du G8 en Ecosse à partir du 6 juillet pour deux jours présentera son initiative du plan Marshall pour l'Afrique.
Il est question au cours de ce traditionnel sommet des 8 puissances économiques et industrielles du monde de trouver les voies et moyens d'apporter une aide conséquente à l'Afrique. Cette manne financière permettra de réduire considérablement la paupérisation croissante du continent noir dans l'optique de booster ses économies ayant la trajectoire d'une courbe en J c'est-à-dire dans la phase critique de la descente aux enfers. Nous savons que le plan Marshall lancé lors d'un discours mémorable du secrétaire d'Etat américain Georges C. Marshall le 5 juin 1947 à l'université Harvard et approuvé par le congrès des Etat-unis le 3 avril 1948, avait permis le déblocage en direction de 17 pays Ouest européens de la somme colossale de presque 13 milliards de dollars. Cette aide extérieure entre 1948-1952 permis la reconstruction de l'Europe ravagée par la guerre et de lutter contre la pauvreté ainsi que les tentations de virer au bloc communiste à l'époque de la bipolarisation du monde. C'est tout dire. La Grande Bretagne, hôte du sommet des 8 grands Etats du monde avait obtenu pour ce plan Marshall, l'équivalent de 3.389,8 millions de dollar. Une véritable manne financière a cette époque déjà à plus forte raison aujourd'hui pour un pays pauvre très endetté comme le Cameroun. Si le Premier ministre Tony Blair a eu le courage de lancer cette initiative en sa qualité aussi de président de la commission pour l'Afrique. Nous osons espérer aussi que Georges Walker Bush aura la volonté de son prédécesseur de cette époque en la personne du Président Harry Truman de venir au secours du continent à la peau d'ébène pour son grand bond voire son décollage économique. C'est une question de survie et un appel à plus d'humanisme surtout à l'heure de la mondialisation qui s'apparente d'après l'économiste américain Milton Friedman, à une vague déferlante, un train en vitesse sans frein qui vient encore creuser le ventre de l'Afrique meurtrie dans une famine inimaginable et suicidaire. |

Eléments de la parution du 5 Juillet 2005 de La Lettre de la Bourse
Bimensuel de l’Economie et de la Finance
BP 7489 Douala Cameroun
Tel. + 237-753 20 32
E-mail : lettrebourse@yahoo.fr |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 4 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|