
C'est le «soulagement» qui dominait lundi soir dans l'esprit de Christine Arron à Helsinki, même si la Française était certaine qu'elle aurait pu obtenir beaucoup mieux que le bronze en finale du 100 mètres finlandais.
«C'est ma première médaille à un championnat du monde, à 32 ans (elle les aura en septembre). Je suis soulagée», a déclaré la Guadeloupéenne.
Il s'agit sans doute de la plus grande satisfaction sportive de la Française depuis son titre européen en 1998 à Budapest, qui s'était accompagné du record d'Europe en 10.73 secondes.
«Le temps a passé, les choses ne sont pas véritablement comparables», dit-elle. La naissance de son fils Ethan il y a trois ans, a sans doute compté autant que de nombreux podiums au niveau du pur bonheur.
Seule sprinteuse créditée de moins de 11 secondes en demi-finales lundi (9.96), Christine Arron était alors bien partie pour décrocher en finale l'or qui lui semblait promis au vu de sa superbe saison.
«Tout était possible. Mais la seule petite faute que je craignais, je l'ai faite», explique-t-elle. «Je me suis relevée trop tôt, et je n'ai pas pu prendre de vitesse.
«J'ai pris de la vitesse trop tard, alors que l'accélération est mon point fort».
L'Américaine Lauryn Williams (10.93) et la Jamaïquaine Veronica Campbell (10.95) en ont profité pour devance Arron (10.98).
«Je pense que j'ai un plus gros potentiel que les autres filles quand techniquement je suis parfaite», dit-elle. «Ca n'a pas été le cas».
La protégée de Guy Ontanon n'a pas pris pour excuse la pluie qui s'est violemment abattue sur le stade olympique au moment du coup de pistolet du starter. «Il pleuvait dans les huit couloirs», dit-elle.
Christine Arron a donc du attendre ses quatrièmes championnats du monde pour monter sur le podium du 100 mètres. En 1997, à Athènes elle avait fini quatrième.
«Cette médaille est aussi une revanche», reconnaît Arron, qui n'est jamais montée sur un podium olympique.
D'après l'AP |