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Désobéissance civile contre la classe politique tchadienne
15/08/2005
 

Véritable (et long) manifeste contre la classe politique tchadienne par un grioonaute se définissant lui-même comme un expatrié politique tchadien. Vous pouvez vous aussi nous faire parvenir vos contributions à l'adresse articles@grioo.com
 
Par Oleh Gnonkreo
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A) Contexte.
Le Tchad  
Le Tchad
© http://www.cia.gov
 

Le Tchad a fait dans l’histoire le bond en arrière le plus grandiose : les forces les plus rétrogrades et les plus obscurantistes, qui sont les politiques, ont fourni cet effort.
Les politiques tchadiens ont réussi à s’élever jusqu’aux sommets de la morale supérieure des religions et cultes pour entendre leur voix. Mais voici déjà un demi-siècle que l’on a dit « révolution ». Et pourtant ces hommes et femmes qui incarnent le système politique du pays ne se sont pas libérés de leur façon périmée de penser. L’Homme politique tchadien, au mieux, n’est qu’un orgueilleux morbide ; Mais la plupart sont des partisans de la politicaillerie c'est-à-dire d’une bassesse idéologique déshonorante et humiliante pour le peuple.

Pendant toutes les époques que la République du Tchad a traversées, les tchadiens n’ont expérimenté que des régimes extraordinaires, incarnés tour à tour par des individus qui déclarent sans honte leur volonté d’attaquer l’Etat et de pratiquer une politique de déséquilibre intérieure c'est-à-dire despotique et antidémocratique. A côté de ces régimes-là, il y’a d’autres tchadiens qui proposent au peuple un changement, une vie meilleure : ce sont les opposants politiques. Ils accusent le gouvernement de faiblesse, d’incapacité, d’irresponsabilité. Ils défendent la nécessité d’une solide organisation de l’Etat, d’un contrôle sévère de toute la vie économique. Que de l’idolâtrie ! C’est dans un Etat centralisateur, autoritaire, antidémocratique et antilibéral qu’ils voient la seule garantie d’ordre et de liberté, la seule digue contre le danger dictatorial. Ngarta Tombalbaye, l’opposant politique, discourait par exemple, « Le PPT-RDA établira un Etat serviteur du peuple ». Devenu Président, il n’a fait que trahir la nation. « Nous bâtirons un Etat de droit », affirmait Malloum, un autre opposant tchadien. Ayant pris place, Malloum piétinait les lois dans la boue. « La révolution tchadienne vaincra ! », harangue Hissein Habré ; la révolution n’est même pas venue. « Je n’apporterai que la liberté, rien que la liberté », pleurniche Deby à l’Elysée. Deby n’a apporté au peuple tchadien que des sauvageries. Ces quelques exemples influent considérablement sur l’aspect et le développement des combats politiques actuels et, surtout, sur la crédibilité des acteurs.

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Il y’a sans doute un Tchad que le peuple tchadien souhaite avoir. Il convient pourtant d’observer que jusqu’à présent ni le pouvoir en place ni ses détracteurs n’ont paru savoir en quoi il consiste, qu’ils ne se sont jamais montrés capables de le caractériser. Les institutions politiques qui se sont succédée dans le pays depuis 1960 sont toutes caractérisées par l’ignorance totale du peuple et de ses réalités. Chaque parti qui gravite l’exécutif monte sa propre machine. Une machine qui a pour seul but de priver ‘’d’âme’’ le peuple tchadien, d’éclater les ethnies, de monter les tchadiens les uns contre les autres en divisant pour mieux régner, de piller les richesses nationales et d’obliger le peuple tchadien à rejeter son honneur et sa dignité. En témoigne la situation actuelle : tout le monde savait qu’Idriss Deby n’aurait même pas eu une place dans l’Armée tchadienne, si les places ne s’obtenaient pas par la corruption, si les honneurs purs n’étaient achetés qu’au prix du mérite. Il est devenu Général de corps d’armée, hélas, président de la République; incapable naturellement de développer le pays. Mais voilà que l’incapacité de Deby à défendre l’Etat est compensée par l’incapacité des 102 partis de l’opposition politique tchadienne à opposer une tactique offensive révolutionnaire. 102 partis politiques, c’est beaucoup ; véritable multipartisme ! Dirait l’académicien. Rien n’est pour autant plus facile que de démontrer, sur la base de récents exemples, le vide et la fausseté de ces formations politiques. Des coordinations formées (CMAP, CMAP/dd, UFC, CDDC, CRAP, et que sais-je encore), des conférences maintes fois tenues (Bangui I et II, Abuja, Libreville, Franceville, Tripoli, Abéché, Paris, etc.), des putschs tentés, tous sous prétexte de délivrer le peuple tchadien de son angoisse. Ce genre de combat politique est parfaitement connu des tchadiens. Il est complaisant, accommodant, conciliateur avec le Président Deby, en même temps, il est exigeant, malveillant et fourbe envers le peuple tchadien. Ces actions représentent simplement un moyen d’autodéfense pour la survie et la promotion des intérêts individualistes des personnes qui les orchestrent c'est-à-dire les politiques actuels de tout bord.


Si nous voulions prendre nos politiciens tchadiens au sérieux, nous devrions tout d’abord leur demander quels sont leurs propres principes de morale. Question qui resterait sans doute sans réponse, du moins sans réponse loyale. Admettons que le Président Deby s’efface aujourd’hui. Un de ses actuels opposants politiques prend sa place. Le Tchad changerait-t-il ? Je pense que non. Mettez Ibn Oumar, Boulada Jean-Prosper, Ahmat yacoub, Yorongar, Mardegué, Alingué, Lol, ou n’importe lequel des opposants, à la place d’Idriss Deby, la situation du pays ne changera pas. Car l’actuel régime et la totalité de son opposition politique sont joués par des personnes civilement mal éduquées. Il suffit d’infiltrer le milieu du contre-espionnage tchadien pour s’apercevoir que plus de 90% des chefs de partis politiques et individualités politiques tchadiens sont des arriérés, barbares, manipulateurs et manipulés. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec la plupart d’entre eux (de Boulada, le traître, à Helbongo, le ploutocrate, en passant par Feckoua, l’illusionniste ; et de Lol, le médiocre, à Deby, le criminel, en passant par Yorongar, le psychopathe). Tous sont des êtres sans honneur ni conscience. Ils sont prêts à toutes les bassesses pour satisfaire leurs ambitions matérialistes. Dans la sphère sacrée des intérêts personnels, la fin justifie pour eux tous les moyens, y compris les plus humiliants pour le peuple tchadien. Notons, par souci d’équité, que les plus sincères, et aussi les plus courageux, d’entre eux sont toujours systématiquement supprimés, par jalousie, par leurs propres collègues que le criminel-président Deby utilise. De cette manière, Youssouf Togoïmi s’est fait tuer, avec la complicité de ses propres militants, par des experts en déminage engagés pour l’occasion par Idriss Deby ; Laokein Bardé a été brûlé vif, sur ordre d’Idriss Deby, après avoir été piégé par Yorongar Ngarledji ; Fidel Moungar livrait jalousement son frère aux mains de Deby qui l’a cruellement égorgé. Tous les révolutionnaires tchadiens morts ont suivi ce même rituel sanglant.

Ainsi, le Président Deby et tous ses opposants politiques abusent des tchadiens, achètent des chefs, achètent leurs militants, fabriquent des légendes, montent des procès d’impostures, pillent le Tchad et bradent la nation, font en un mot ce qu’Hitler fait en une journée. Tous ces moyens ne peuvent servir qu’à une fin : prolonger la domination d’une coterie déjà condamnée par l’histoire. Ces pauvres types ne pourront jamais servir le Tchad et le peuple tchadien.
Dans de nombreuses années, quand tous ces petits politicards auront compris la médiocrité de leur esprit, ils le reformeront peut-être. Mais, en attendant qu’il est écrit urgence sur la plate forme révolutionnaire tchadienne, qu’ils aillent baisser leur pantalon loin de la dignité des tchadiens.

Pour parler pragmatiquement, je pense qu’il faut réclamer non seulement le départ de Deby mais immédiatement l’anéantissement du système, c'est-à-dire purger le pays. Cela n’est possible que quand la jeunesse tchadienne y sera prête. Ne peut-il exister un Tchad dans lequel les politiciens abandonneront leur mauvaise foi ? Dans lequel les hommes, femmes et enfants feront de la justice leur justice ? Le tchadien doit-il un seul instant abandonner sa patrie aux mains de ces immoralistes d’Etat ? Pourquoi alors la patrie tchadienne existerait ? Je pense que nous, tchadiens, devrons d’abord être des hommes, des victimes ensuite. Le respect pour sa sécurité vient après celui de l’honneur. Actuellement dans le pays, le désespoir et le dénuement se sont installés dans toutes les régions, du nord au sud et de l’est à l’ouest, alors que les dirigeants, opposants et autres privilégiés mènent grand train, sous les yeux d’une population impuissante et miséreuse. Quand toute la réaction repose sur une jeunesse tchadienne innocente, je pense qu’il est temps pour que les jeunes de ce pays se rebellent et fassent la révolution. Ce qui rend ce devoir d’autant plus urgent, c’est que c’est uniquement sur cette jeunesse-là que promet un rayon de soleil dans le cœur morose d’une population tchadienne en quête de raisons d’espérer. C’est pourquoi je lance ultimo l’appel suivant à toute la jeunesse tchadienne du monde entier :

B) Appel à la désobéissance.
Idriss Deby  
Idriss Deby
© tit.td
 

Jeunes tchadiens,
Frères et Sœurs,
Chers camarades, chers collègues,

Aussi décidons-nous de répondre à notre peuple sur le plan même où les politiques mènent le débat. Ceux qui ont pillé et dégradé le pays ne peuvent pas se retirer comme cela en héros et continuer ensuite à tirer les ficelles. Il ne peut y avoir un changement véritable dans ce pays sans ‘’purification’’. Il nous faut agir, et vite. Il faut une action vigoureuse, drastique, radicale pour purger ce pays. Il faut punir les pervers politiques qui nous ont réduits à cette situation d’abaissement. J’appelle toute la jeunesse tchadienne à la totale désobéissance des institutions politiques, administratives et militaires tchadiennes, suivie de la tenue immédiate et urgente des Etats Généraux de la Jeunesse sur l’Avenir du Tchad dans le but d’accomplir cette mission qu’est la révolution. La jeunesse ne saurait aborder cette tâche historique sans avoir rompu avec les partis politiques et individualités politiques actuels, ainsi qu’avec les organes de l’actuel Etat.
Chers compatriotes, frères et sœurs, connaissons-nous parfaitement nos politiciens ? Nous les avons vus et observés en des circonstances variées, à diverses étapes, au milieu des plus grands bouleversements. Nous avons observé leurs faiblesses et leurs qualités. N’est-ce pas que leur sournoiserie trouvait toujours sa place dans les périodes d’essor de toutes les dictatures passées ? A ces moments ils furent à la tête des principaux organes de l’Etat. Ils trompaient les masses, pillaient l’Etat, faisaient passer les cosmopolites pour des patriotes, corrompaient systématiquement le peuple et assassinaient tout aussi systématiquement les vrais patriotes. Nous ne devons plus leur faire confiance. Ils ne peuvent pas servir notre pays. Ces politiciens ont les verbes faciles et trompeurs. Si nous devions nous en remettre à leur esprit verbeux, nous tiendrons encore longtemps nos places d’enfants d’un Tchad misérable et nos morts se souviendront de notre silence.

 
© greenpeace.fr  

Jeunesse tchadienne, chers frères et sœurs, aucun être au monde ne laissera pas sa délivrance à la merci du hasard, il ne souhaitera pas la voir réalisée par ses propres ennemis. Il y aura peu de fierté. Quand nos amies, les puissances étrangères, finiront par voter l’abolition de nos misères, ce sera parce qu’elles auront absorbé toutes nos richesses et dérobé notre dignité. J’entends souvent parler des jeunes tchadiens réfugiés, aventuriers, à la recherche d’une vie meilleure dans d’autres pays et s’endormir sur l’or. Mais je me dis en quoi cela changera son pays et l’honneur de son peuple. N’aurions-nous pas l’avantage de prendre notre destin en main ? J’invite tous les jeunes militants tchadiens de tous les partis politiques à rompre avec leurs formations politiques respectives et de nous réunir afin de tenir des états généraux de la jeunesse tchadienne en vue d’accomplir, nous-mêmes et de manière pragmatique, la révolution dans ce pays. Ces ruptures-là, je le sais, exigent un courage moral d’un autre calibre que celui des tchadiens qui vont se réfugiant dans des asiles dorés ou criant à mille kilomètres de N’Djamena « A bas la dictature ». Et c’est justement ces ruptures décisives, profondément réfléchies, irrévocables des jeunes avec l’actuelle classe politique tchadienne qui causeront une frayeur éducative aux phraseurs de la politicaillerie, aux prophètes du faux, aux héros de la démagogie. Ces derniers sont, comme nous le savons, les responsables de l’état pourri dans lequel se trouve notre pays. Et cette pourriture n’est que le produit de la politique pourrie de laquelle ils font preuve, tous, sans exceptions (Idriss Deby et tous les actuels opposants politiques)
Chers frères et sœurs, sans nous voiler la face, sans pleurnicher, sans faire de la morale à nos anciens et sans nous radicaliser dans nos opinions, c’est cette mentalité pourrie de nos anciens que nous devons tous, que soyons « sudistes » ou « nordistes », lucidement affronter. Nos politiciens, avec leur mentalité pourrie, disent qu’ils sont les défenseurs de la liberté du peuple tchadien. Ils se réclament democrates, socialistes, fédéralistes, républicains. Posez-leur la question « la démocratie pour quoi ? Pour quel programme ? » Ils ignorent que le cadre même d’un programme politique est la base de la démocratie. C’est pourquoi dans leurs propres partis, comme dans le gouvernement, ces messieurs étouffent toute critique, démoralisent et corrompent leurs militants, membres et travailleurs les plus avancés et excluent tout aussi systématiquement les indociles. Leur prédication, aussi fausse que ampoulée, à sa base sociale dans la petite bourgeoisie intellectuelle. Sa base politique est dans l’impuissance et le désarroi du peuple tchadien à anéantir le système mis en place par le chien criminel Idriss Deby. Base psychologique : le désir de surmonter sa propre inconsistance en se mettant une fausse barbe de prophète.

 
 

L’émancipation d’un peuple, dit-on, ne peut être que l’œuvre de la jeunesse. Il n’y a donc pas plus grand crime que, au Tchad, les jeunes croisent les bras devant une crise aussi grave.
Je persiste sur la tenue des Etats Généraux de la Jeunesse sur l’Avenir du tchad. Je me mets, au 06 22 13 88 10, à la disposition de mes camarades jeunes tchadiens pour mûrir cet urgent projet. Car la révolution, comme la démocratie, ne se conçoit pas sans union et but commun.

Egalement, je demande à tous mes collègues, militaires tchadiens, de participer à cette action patriotique.
Placé dans des conditions « normales », le militaire observe le commandement « tu ne déserteras point ! ». Mais s’il le fait dans des circonstances exceptionnelles de défense patriotique, le tribunal l’acquitte. Si au contraire il continue à servir une Armée conduite par des assassins, comme Idriss Deby, il sera condamné par le peuple. Il n’y a donc pas plus grande indignité qu’un militaire tchadien serve aujourd’hui dans l’Armée d’Idriss Deby. De ce fait, je leur lance égal appel qui est le suivant :

Jeunes officiers, sous officiers, hommes du rang,
Chers stagiaires militaires tchadiens de l’étranger,
Chers collègues,

Comme nous le savons, une Armée est une société de personnes unies par le désir de sauver l’honneur d’un peuple, de défendre les valeurs nationales. Elle est universelle. Or, sous Deby, quand on s’engage dans l’Armée Nationale Tchadienne (ANT), on a l’impression de vivre dans une société en train de devenir de plus en plus emprisonnée, injuste, inhumaine. Actuellement, au siège même de l’Etat Major Général sis au Camp des Martyrs de N’Djamena, tous les services (EMA, EMGA, MANEM, DIRSAF, B1, B2, B3, etc.) sont manœuvrés par des prétendus officiers qui ne méritent pas plus de respect qu’un sniper. Ils sont tous spécialisés dans la magouille et dans les escroqueries, prompts à détourner les soldes des patriotes pour assouvir leur cupidité et caprice de tous les jours, et sont toujours prêts à assassiner leurs concitoyens pour satisfaire le criminel Idriss Deby. Faut-il rappeler le comportement sauvage de ces « chefs militaires » ?

 
 

Faut-il revenir sur le sort des stagiaires militaires tchadiens actuellement à l’étranger ? Sur l’antipatriotisme de cette armée dite nationale ? Sur le caractère animal de son chef suprême, Idriss Deby ? Idriss Deby et tous ses officiers supérieurs et généraux ont la même valeur que des chiens ou des cochons.
Jeunesse de l’Armée de Deby, si vous voulez vraiment remédier à cette situation, démissionnez ! Face à l’injustice d’une Armée, le militaire seul a devoir d’opposition. Je demande à tous les jeunes officiers, sous-officiers et hommes du rang de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) d’abandonner les casernes. En particulier, je demande aux stagiaires militaires tchadiens de France, des Etats-Unis, d’Algérie, du Maroc, d’Israël et d’ailleurs, de ne plus réintégrer l’ANT après avoir terminé leur stage. Je me mets à la disposition de tous les militaires tchadiens pour donner des instructions et procédures à entreprendre dans le but de se libérer honorablement du système mis en place par Deby et ses complices. Et cela, quant à leurs droits vis à vis des conventions internationales sur les droits de l’Homme. Quoi qu’il en soit je porte l’entière responsabilité de toute désertion militaire qui découlera du présent appel. Après leurs démissions, je les invite à participer aux états généraux de la jeunesse qui devront se tenir dans l’urgence afin d’enclencher la machine révolutionnaire.
Participer à la révolution tchadienne les yeux ouverts, avec une volonté tendue, telle sera bien la satisfaction par excellence qui puisse être donnée à un militaire tchadien aujourd’hui.

Serait-ce que pour atteindre un changement radical au Tchad que les jeunes doivent réagir ainsi, en rompant avec toute la classe politique tchadienne ? Aisément oui ! Tout ce qui mène réellement à la libération des tchadiens doit être appliqué. La tenue des états généraux de la jeunesse tchadienne sur l’avenir du Tchad sera une occasion pour les jeunes de prendre en main la destinée de ce pays.

C) Pardonner la communauté internationale
L'ONU  
L'ONU
© http://www.un.org
 

Comme tous les africains le savent, on ne peut parler du mal africain sans parler de l’outrecuidance de l’immixtion française dans les affaires intérieures des pays africains. J’ai un profond respect pour Jacques Chirac qui m’a résolument formé et dont la personnalité m’est un exemple pour ma bataille patriotique actuelle. Mais pour ce qui est de la politique du gouvernement français en Afrique, laissons à un Jean-Marie Le Pen et à ses pareils le soin de nous faire des portraits d’un Jacques Chirac africaniste. L’importance de Chirac vient de ce que, pour atteindre ses intérêts impérialistes en Afrique, il ne recule pas devant l’application des mesures les plus inhumaines, injustes et mensongères quand elles sont nécessaires.
Au Tchad, ce machiavélisme se traduit par le soutien matériel et humain du gouvernement français au Dictateur-Génocidaire-Président Idriss Deby, auteur de plus de 700 000 crimes. Dans ce pays, chaque génocide qui se produit concorde avec les idéologies politiques instrumentalisées par le lobby militaire franco-tchadien. Ce lobby génère bien entendu des profits à la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) et à la DRM (Direction du Renseignement Militaire) : ventes d’armes, trafics divers et exploitation sauvage des ressources naturelles tchadiennes. N’insistons pas ici sur l’amoralité de la politique française au Tchad. Remarquons simplement que le gouvernement français n’oserait jamais se servir de cette notion en Europe.

Oleh Gnonkreo  
Oleh Gnonkreo
 

S’il la réserve aux tchadiens, cela signifie concrètement qu’il n’accorde pas les mêmes droits et considérations aux tchadiens qu ‘aux européens. La conception républicaine et humaine des autorités politiques françaises fait donc une exception au Tchad. Le fait que le gouvernement français encourage Idriss Deby à saboter le peuple tchadien n’est qu’une conséquence logique de ce mépris. J’appelle tous mes compatriotes tchadiens à pardonner nos ex-colonisateurs qui n’ont fait qu’atteindre leurs fins patriotiques à eux. N’importe quel pays à la place de la France se serait comporté de la pareille manière. Après tout, que le gouvernement français soit indifférent au malheur du peuple tchadien, le mal n’est pas grand. Mais que les tchadiens eux-mêmes soient indifférents au chagrin de leurs compatriotes, le mal est impardonnable. Le Tchad appartient aux tchadiens, c’est à ces derniers et à ces derniers-là seulement que doit venir la volonté d’équilibrer la politique intérieure de ce pays. Si actuellement cette politique défavorise le peuple tchadien c’est simplement parce qu’elle est actionnée par des chiens criminels tels que Idriss Deby et son clic. D’où apparaît encore l’urgence que la jeunesse de ce pays prenne en main la destinée du pays et revoie la totalité de sa politique intérieure et extérieure.

Du côté du reste de la communauté internationale, de milliers d’organisations dans le monde ont différents jugements sur la situation ; Mais celles dont les activités sont vouées par profession à la défense des droits humains ne me satisfont pas davantage ; la LTDH, la FIDH, Amnesty Internationale et Survie France, si totalement impliquées dans la situation humanitaire au Tchad n’ont jamais contemplé nettement le cas de ce pays dans toute sa nudité. Elles parlent de faire évoluer les choses mais, pourtant, collaborent étroitement avec les criminels eux-mêmes. La LTDH, par exemple, confie même toute sa tâche à Yorongar Ngarledji, le criminel le plus dangereux de l’opposition politique tchadienne, puisque, comme on le sait, il est co-auteur avec Idriss Deby et Hissein Habré des génocides actionnés par la DDS sous l’époque Habré. Quant à Mme Irène Khan et Sidiki Kaba, ils voient carrément en ce criminel l’incarnation d’une salutaire liberté tchadienne. Qu’ils tiennent bon ! Défendre les droits de l’homme au Tchad en collaborant avec les actuels politiciens tchadiens c’est mêler l’ironie à la tragédie.

Contact :

OLEH Gnonkreo
Tél. : 06 22 13 88 10
courrier.oleh@voila.fr

       
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afrique   gabon   tchad   togo   
 
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