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Louis-Jodel Chamblain
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Claude Adams |
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Louis-Jodel Chamblain, un des chefs de la rébellion armée contre le président Aristide en 2004 et ex-paramilitaire emprisonné pour son implication dans plusieurs crimes, a été libéré jeudi, a annoncé son avocat Stanley Gaston vendredi.
Chamblain était emprisonné depuis avril 2004 après avoir été inculpé pour deux meurtres. Malgré un acquittement, il était toujours détenu alors que les autorités enquêtaient sur sa responsabilité dans l'incendie qui avait ravagé en partie Cité Soleil, un bidonville à l'extérieur de la capitale Port-au-Prince en 1993.
La Cour d'appel de Port-au-Prince a ordonné sa libération le 26 juillet dernier, estimant que les éléments étaient insuffisants pour le détenir dans cette affaire d'incendie criminelle.
En avril 2004, il s'était rendu à la justice et avait été acquitté du meurtre de l'ancien ministre de la Justice Antoine Izmery quatre mois plus tard. Auparavant, il avait pourtant été condamné à la prison à perpétuité par contumace dans cette affaire.
Chamblain est accusé d'avoir dirigé des "escadrons de la mort" au cours des dernières années de la dictature de Jean-Claude Duvalier, dit "Baby Doc", à la fin des années 1980. Après le renversement d'Aristide en 1991, il est devenu co-dirigeant de la milice paramilitaire du Front révolutionnaire pour le progrès et l'avancement d'Haïti (FRAPH), responsable de la mort, de la torture et de la mutilation de centaines de personnes, notamment les partisans d'Aristide dans les bidonvilles.
L'ambassadeur américain à Port-au-Prince, James Foley a sévèrement condamné cette libération, la qualifiant de "scandale". Il a comparé cette situation avec le cas d'Yvon Neptune, un ancien Premier ministre emprisonné depuis plus d'un an sans procès pour son implication dans plusieurs meurtres politiques.
D'après l'AP |